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Vie professionnelle

Le mot-clef de l'Assemblée générale du Syndicat des hôtelier niçois

Adaptation

Assemblée générale studieuse pour les adhérents du Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur. Après les traditionnels rapports moral, financier et ceux des commissaires aux comptes, le président Jean-Paul Cordero a développé les thèmes prioritaires.

En préambule, un appel aux hôteliers pour une meilleure adaptation face à trois pressions essentielles. La pression des clients, dont les attentes, motivations, souhaits, habitudes, évoluent très vite. «Regardez l'évolution de ces 20 dernières années et vous comprendrez mieux que pour les 20 prochaines années tout va aller encore plus vite». La pression des nouvelles technologies qui impose aux hôteliers de prévoir dans leurs bilans les budgets nécessaires pour rester compétitifs. La pression de la concurrence qui oblige chaque hôtelier à offrir des «plus» pour mieux être identifié et se démarquer de son voisin.
L'occasion pour Jean-Paul Cordero de lancer des messages syndicaux bien marqués. «Les hôteliers doivent respecter le sacro-saint rapport qualité/prix, tout faire pour satisfaire le client et assurer au personnel encore plus de formation». «De plus, les hôteliers doivent participer encore plus activement à la vie locale et cela au niveau de toutes les instances intéressant directement ou indirectement la profession».
Une mobilisation acceptées avec détermination par les 350 adhérents représentant 13.600 chambres sur Nice, Beaulieu, Eze, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Villefranche-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var, Cagnes-sur-mer, Villeneuve-Loubet, Auron, Valberg, Isola, Saint-Martin Vésubie et quarante autres villes des Alpes-Maritimes, avec une grande nouveauté pour 1998 : les professionnels de Vence et les environs, qui, à la demande de leur président Daniel Geneve, ont décidé de rejoindre le Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur.
Dans la suite de son exposé, Jean-Paul Cordero insistait sur la promotion et la commercialisation des établissements mais aussi de la destination Côte d'Azur. L'occasion de féliciter tout particulièrement l'Office du tourisme et des congrès de Nice, dirigé par Jacqueline Pietri et l'UDOTSI des Alpes-Maritimes, présidé par Paul-Lucien Beauchamps. Par contre, l'inquiétude est de mise pour le CRT Riviéra Côte d'Azur dont le budget apparaît trop faible pour sa partie consacrée à la promotion touristique.
Un sujet qui permet de rebondir sur le regroupement des hôtels. «Les 25 dernières années ont connu un développement considérable des chaînes intégrées et des chaînes volontaires. Aujourd'hui, il faut encourager la création de mini-chaînes locales regroupant des hôtels indépendants à structure familiale. Une douzaine de ces groupements ont vu le jour à Nice et ce mouvement va pouvoir s'amplifier».

La patience des hôteliers azuriens est à bout

Au niveau des grands dossiers de la profession au plan national, Jean-Paul Cordero a utilisé un registre moqueur pour ne pas attiser les passions.
* Redevance audiovisuelle : «Tout le monde nous demande d'attendre parce que le gouvernement prépare un nouveau texte. Malheureusement les gouvernements se suivent, les responsables syndicaux attendent toujours et les hôteliers continuent de payer une redevance dont le montant est insupportable».
* Résidences de tourisme : «Sur ce sujet, aussi, on nous dit qu'il est urgent d'attendre. Nos adhérents continuent de dépenser des fortunes pour mettre leurs hôtels aux normes de sécurité et pendant ce temps, les résidences de tourisme qui ne sont pas considérées comme des établissements recevant du public, prennent nos clients». «Et sur d'autres sujets encore, il nous est conseillé la patience».
Pour Jean-Paul Cordero, si rien ne change d'ici la fin de l'année, le Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur reprendra l'initiative et lancera un certain nombre d'actions.
Un discours apprécié par les adhérents, tout comme la conclusion concernant l'euro. «La France devrait profiter de la monnaie unique qui va permettre une plus grande clarification de la concurrence. L'euro sera un fort révélateur de la vérité des prix et des coûts sans pénalisation d'éléments extérieurs et ainsi les touristes du monde entier saisiront mieux l'excellent rapport qualité/prix de la Côte d'Azur». Après 5 années de vaches maigres, le rebond constaté depuis plusieurs mois et l'optimisme affiché pour les années suivantes ne pouvaient que conduire les hôteliers azuréens sur un chemin plus serein.

C. Roussel


A Nice, le Syndicat prône «la création de mini-chaînes locales regroupant des hôtels indépendants à structure familiale».


L'HÔTELLERIE n° 2570 Hebdo 16 Juillet 1998

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