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Boissons

Toques et clochers à Limoux

Michel Lorrain président d'une vente exceptionnelle

L'augmentation de 20 à 25 % des enchères fait du millésime 1997 la nouvelle référence. Mais la hausse des prix et le nombre sans cesse croissant d'acquéreurs a empêché certains clients de repartir avec leur fût. La rançon du succès...

Intronisé dans le rôle de président de la neuvième édition de Toques et Clochers, Michel Lorrain, le célèbre chef, a découvert que la Bourgogne n'était pas la seule terre où le cépage chardonnay pouvait s'exprimer. Le succès de cette vente aux enchères qui chaque année, à Limoux (Aude), permet de saluer le travail des vignerons qui ont osé tenter le pari de la remise en cause, ne pouvait que l'en convaincre. Comme l'ambiance qui a régné durant deux jours dans cette vallée. «Je n'imaginais pas cet accueil, l'ampleur de cette fête. Et surtout, moi qui croyais qu'on ne pouvait faire du bon chardonnay qu'en Bourgogne, eh bien, je me trompais...», avouait-il d'ailleurs quelques heures après son arrivée.
Un sentiment partagé par la baronne Philippine de Rotschild, marraine de la vente : «Ici, j'ai découvert l'authenticité et la vérité. Je me sens un peu chez moi et j'éprouve aussi une certaine fierté en constatant que nos vins rencontrent ce succès.»

Succès international

Un succès international comme en témoignent à nouveau les importants achats réalisés par la Compagnie du Grand Chardonnay, qui regroupe 80 restaurateurs belges. Mais d'autres fûts sont partis en Allemagne, Grande-Bretagne, Suède, Suisse ou Danemark alors que, présente pour la première fois à Limoux, la «Bourse Internationale du Vin», spécialisée dans la vente aux particuliers par correspondance a raflé à elle seule 16 pièces. En sachant que l'équivalent de quinze étaient déjà pré-vendues... On comprend donc pourquoi, alors que le nombre de lots mis aux enchères est passé de 64 à 84, il n'y en eut pas encore pour tout le monde. Une augmentation de l'offre qui n'a eu aucune conséquence sur les prix. Au contraire même car, dans le même temps, les enchères se sont également envolées. De 20 à 25% plus hautes, ce qui situe le prix moyen du fût à 29.800 F, soit 150 F la bouteille.
Une réussite que Pierre Troisgros qui fêtait à cette occasion ses 70 ans et ses 30 années de trois étoiles au Michelin explique simplement : «ici, il n'y a rien à dire, je n'ai jamais été déçu, le vin a toujours été à la hauteur.»
Un sommet que Pierre Mirc, le président de la Cave des Sieurs d'Arques, organisatrice de cette manifestation fédératrice des hommes et des terroirs, a également ressenti comme un symbole. «Ce succès, c'est la récompense d'une qualité. C'est peut-être aussi la preuve que nous commençons à faire partie de la grande famille.».

J. Bernard


La Baronne de Rotschild, Pierre Mirc, Michel Lorrain et Pierre Troisgros à l'heure de la dégustation.


L'HÔTELLERIE n° 2568 Hebdo 2 Juillet 1998

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