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Berck-sur-Mer (62)

Le Régina est vendu

La saga de l'hôtel Régina, cet ancien établissement de vacances des houillères du Nord-Pas-de-Calais, bien placé sur le front de mer et dans des murs intéressants à Berck-sur-mer (62), se poursuit. L'hôtel se rapproche cette fois sérieusement d'une destinée franchement commerciale.

Mais avec encore des restrictions dues à l'histoire du site. En juillet 1994, la Sacomi, société d'aménagement des communes minières, l'avait acquis pour 7,1 MF et y avait exécuté pour 5,5 MF de travaux. Le devis pour en faire un établissement réellement opérationnel, pour partie hôtel, pour partie résidence hôtelière, était alors évalué à 30 MF. Plus que la Sacomi n'eusse jamais pu dépenser même avec l'aide massive des collectivités. Même revu à la baisse, ce devis serait resté à un niveau élevé. En effet, l'idée de satisfaire une clientèle dite sociale à moindre prix n'a pas fait long feu. De nos jours, la clientèle des communes de l'ex-bassin minier, c'est-à-dire des classes moyennes disposant d'un emploi et de congés payés, demande elle aussi du confort.
Les élus du Pas-de-Calais se sont donc résolus à remettre l'immeuble en l'état au marché. La mise du Conseil général, de l'ordre de 6 MF, reste acquise à l'acheteur sous réserve toutefois que l'accueil des ayants droit du régime de retraite minier soient accueillis pendant encore cinq ans à un prix de tourisme social. Le quota n'est pas précisé.
Les élus demandent également en application de leur politique touristique qu'une partie importante de l'immeuble, immense, soit conservée en exploitation hôtelière. Un promoteur immobilier de Béthune, Patrice Courtiaux, a relevé le défi. Il a acquis l'immeuble pour 8,5 MF. L'hôtel, momentanément fermé est immédiatement remis en exploitation avec sa clientèle et sa direction antérieures. Le programme d'investissement de l'hiver prochain permettra de presque doubler la capacité hôtelière actuelle, limitée à 44 chambres non classées. Au minimum un standard deux étoiles NN sera recherché. Le promoteur, qui n'est pas hôtelier de métier, fera-t-il appel à une enseigne soit volontaire, soit en contrat de gestion, soit en franchise, louera-t-il ses murs ? Il reste encore beaucoup d'inconnues à lever dans ce dossier, sur lequel nous aurons assurément l'occasion de revenir.

A. Simoneau
asimoneau@lhotellerie-restauration.fr


L'HÔTELLERIE n° 2566 Hebdo 18 Juin 1998

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