Actualités

Actualité

Sud-Isère

20 créations d'hôtels et restaurants
grâce à "Entreprendre en France"

Même si l'on constate actuellement une légère reprise, elle n'aura d'effet sur la création d'entreprises que d'ici plusieurs mois, voire quelques années. Le bilan «d'Entreprendre en France" a accusé en effet une baisse de 2,4% (272.200 contre 275.600 en 1996) au plan national, de 1,8% en Rhône-Alpes (26.295 contre 26.776), de 0,8% en Isère (4.828 contre 4.867).

Mais ce département de plus d'un million d'habitants offre des aspects bien différents selon que l'on considère les arrondissements de Vienne et de la Tour-du-Pin (Nord-Isère) toujours en baisse avec même des villes sinistrées comme l'ancienne capitale des Gaules et l'arrondissement de Grenoble (Sud-Isère) qui, lui, a connu une hausse de 1,5% avec 2.527 créations d'entreprises contre 2.486 en 1996.
Comme l'a fait remarquer le président de la CCI de Grenoble, Roger Pellat-Finet et la directrice de son "Espace Entreprendre", Isabel Marouard, le tissu économique local représente 22.500 établissements et 145.000 salariés. Et, si le secteur du commerce est à l'origine d'une création sur deux (47%), c'est celui aussi le plus touché par les radiations (52%) par rapport aux services (33%) et à l'industrie et BTP (15%). Ainsi, 10% des entreprises se renouvellent chaque année (grosso modo : 2.500 créations pour 2.200 radiations).
Pour les hôteliers-restaurateurs, mêmes contrastes entre le Nord de l'Isère et le Sud avec son chef-lieu Grenoble dont l'agglomération dépasse les 400.000 habitants : solde négatif au Nord, positif au Sud, même si tous les dossiers, dûment étudiés par les partenaires de la CCI (banques, assurances, FNAIM, caisses de retraite complémentaires, etc.) n'aboutissent pas.
Vingt établissements ont toutefois été créés, dont certains grâce à une meilleure information circulant non seulement par et autour de la CCI, mais aussi dans les écoles et centres de formation. Pratiquement, le vrai professionnalisme l'a toujours emporté, qu'il soit le fait d'artisans chevronnés ou émanant de franchisés ou de chaînes intégrées.
Comme en de nombreux autres sites en France, la part de l'hôtellerie indépendante ne cesse de diminuer par rapport à celle des chaînes, tout comme celle de la restauration artisanale classique face à l'irrésistible montée de la restauration rapide et de l'alimentation industrielle.

Forte baisse des congrès

Seule fausse note d'envergure touchant de plein fouet l'hôtellerie-restauration de l'arrondissement de Grenoble : le déclin manifeste des congrès. Comme l'a rappelé le député-maire Michel Destot lors de l'inauguration de la foire des Alpes en avril, la part de marché de Grenoble est passée de 9% en France il y a vingt ans à 0,9% en 1997. Certes, les séminaires et les colloques de cent à trois cents personnes augmentent, comme en résonance avec les activités high-tec et de recherche de cette ville universitaire, industrielle et de matière grise comptant 50.000 étudiants et 8.000 chercheurs. Mais les rassemblements de grande envergure font défaut, d'autant qu'au cours des deux dernières décennies, un grand nombre de villes ont su implanter une structure moderne au centre et non à la périphérie. Pour beaucoup d'organisateurs de congrès, Grenoble, ville olympique, laboratoire social, malgré un taux de chômage et une moyenne d'âge inférieurs qu'ailleurs, manque d'attraits.

C. Bannières


En 1997, 2.527 entreprises ont été créées à Grenoble contre 2.486 en 1996.


L'HÔTELLERIE n° 2562 Hebdo 21 Mai 1998

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration