. Le moral des ménages est à la hausse.
. Les carnets de commandes des entreprises repartent.
. Cette reprise de l'économie booste le secteur de la restauration.
Après une fin d'année 1997 des plus prometteuses, les restaurateurs du panel
L'Hôtellerie-Coach Omnium ont connu un très bon début d'année 1998. Reprenant un peu
son souffle, le secteur tente ainsi d'oublier les périodes de vaches maigres. La courbe
d'évolution de la restauration en France depuis le 1er janvier 1996 permet en effet de
constater que le trafic de clientèle a augmenté de 1% en 2 ans. Bien qu'encore faible,
la progression persiste malgré tout, ce qui est essentiel. L'optimisme des Français,
d'humeur cigale avec l'arrivée du printemps, a permis aux dîners de progresser de 1,5%
par rapport à janvier 1996. Cependant, le regain de confiance des entreprises a
également pesé sur la fréquentation des restaurants. Voyant leurs carnets de commandes
se remplir, les entreprises ne cachent pas leurs intentions d'investissements et
d'embauches. Ce qui se traduit dans les restaurants par une reprise des repas d'affaires,
entamée à partir de la rentrée 1997. Par la même occasion, ceci permet à l'activité
des déjeuners de faire un bond de 4,6%. De leur côté, bien que toujours dans le rouge
(-5,2%), les prix moyens couverts réduisent petit à petit l'écart creusé depuis le
début de l'année 1996. La prudence est encore de mise dans les entreprises concernant le
contrôle des notes de frais des collaborateurs. Pour les restaurateurs, cette restriction
est compensée par l'attitude des particuliers qui s'accordent de temps en temps le droit
de dépenser. En 1997, ils ont permis de sauver les dîners.
Malgré tout s'il est vrai, comme l'indique l'Insee, que les Français sont plus
optimistes concernant leur situation financière future, les additions devraient pouvoir
grimper d'ici la fin de l'année. Et forts de cette amélioration générale de
l'activité économique, les restaurateurs devraient retrouver leur confiance et aborder
ainsi la Coupe du Monde de Football et la saison estivale plus sereinement.
G. Floch
L'HÔTELLERIE n° 2561 Supplément Economie 14 Mai 1998
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