«La Destinée» de Jean-Yves SchillingerIl y a quelques mois, vous avez publié dans votre magazine, un article concernant les chefs français qui réussissent aux Etats-Unis. Vous y parliez de Jean-Yves Schillinger. Pourriez-vous me communiquer l'adresse de son restaurant ? (J.P. de Paris) Issu d'une famille de cuisiniers, originaire d'Alsace, Jean-Yves Schillinger quitte la
France pour les Etats-Unis en 1987. Il travaille alors pour Jean-Jacques Rachou au
«Lavandou» et à «La Côte Basque» à New York, avant que ce dernier ne lui propose de
reprendre «Le Pistou». La Destinée
|
Pourriez-vous me renseigner sur le délai de préavis pour un contrat à durée déterminée de 10 mois dans l'hypothèse d'une démission.(R.L. de Nancy)
Attention, si vous êtes en contrat à durée déterminée, vous ne pouvez donner votre
démission.
En effet, il est interdit de rompre un CDD avant l'arrivée de son terme sauf dans
certains cas prévus par la loi :
- s'il y a accord des parties
- en cas de faute grave
- en cas de force majeure
Dès lors, si vous interrompez votre contrat avant la fin, sans l'accord de votre
employeur ou encore sans faute grave de sa part, vous vous exposez à une condamnation en
justice. Vous devrez alors verser à votre employeur des dommages et intérêts
correspondant au préjudice subi.
Toutefois, il faut préciser qu'il vous est possible de mettre fin au contrat pendant
votre période d'essai. Dans votre cas, la durée de l'essai est de 1 mois, étant donné
la durée initiale de votre CDD. Si le mois d'essai n'est pas expiré, vous pouvez quitter
votre emploi sans respecter aucun préavis.
Chaînes volontairesJe désirerais connaître la liste des chaînes volontaires ainsi que leur adresse. Merci de votre réponse. (V.H. de Orange) Nous vous proposons les coordonnées des principales d'entre elles.
|
Je viens de lire l'article sur la réduction des cotisations patronales sur les
avantages en nature (réduction justifiée, car nous sommes les seuls à payer des
cotisations sur les repas des salariés).
Mais ce qui me surprend le plus, ce sont les formalités à remplir pour justifier de
cette réduction partielle. Si j'ai bien compris, il va falloir tenir un nouveau livre
mensuel. Ceci entre sûrement dans le cadre de la simplification administrative, après la
fausse simplification des fiches de paye qui oblige à tenir un double non simplifié à
la disposition des organismes sociaux. Pour moi, un plus un égal deux, il vaut mieux donc
rester à un.
Et pourquoi doit-on les établir de façon mensuelle, alors que je paye mes cotisations
trimestriellement. Ils ne le savent peut-être pas, mais a-t-on pensé à leur dire.
Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué. C'est vrai que nous sommes tous
des bandits en puissance qui n'hésiteront pas à tricher pour extorquer quelques francs
à cette pauvre administration si rigoureuse avec l'argent de l'Etat. Ou peut-être, vaut
il mieux attendre comme dans l'armée, le «contre-ordre» avant d'exécuter l'ordre.
Je vous ai donné un cheval, vous m'avez donné une alouette. Jusqu'à quand
croyez-vous que cette pantomime va pouvoir continuer.
En signant la convention collective, la profession a cédé à une pression qui durait
depuis 15 ans. Nous étions contre et nous savions pourquoi. Comment peut-on faire
confiance dans notre pays à une administration qui fait ce qu'elle a envie de faire et
rien d'autre, à une classe politique qui n'a jamais tenu ses promesses et qui n'éprouve
pas la moindre honte, rejetant toujours la faute de «l'autre côté», comme s'il pouvait
y avoir une différence entre le côté gauche ou le côté droit d'une rue qui aboutit
toujours en impasse !
Un restaurateur, pour ne prendre que cet exemple, mais il illustre tous les autres, qui
a dû donner à un cuisinier une 1/2 journée de repos supplémentaire par semaine, a subi
une augmentation de sa masse salariale de 500 à 600 francs par mois. En contrepartie,
l'administration vient de lui accorder une diminution de 1,28 F par avantage en nature,
soit 50 F par mois.
N'est-ce pas là un marché de dupe ?
De plus, pour en rajouter une couche, l'administration nous demande d'établir «un
document justificatif du montant des réductions qu'il a appliquées, indiquant par
établissement et par mois civil, le nombre de salariés concernés et le montant total
des réductions appliquées ainsi que pour chaque salarié, son identité, le montant de
la rémunération versée, le nombre de repas fournis ou correspondant à l'indemnité
compensatrice versée et le montant de la réduction appliquée», soit un travail d'une
heure supplémentaire tous les mois pour le responsable administratif de l'entreprise qui
est, dans la plupart des cas, le chef d'entreprise lui-même.
Les ministres prétendent que l'on simplifie les tâches administratives en France !
Mais de qui se moque-t-on ?
Nous n'avons pas de choux-fleurs à mettre dans les gares, pas de camions à stopper
sur les autoroutes pour faire des barrages. Mais nous avons chaque jour dans nos
établissements des milliers de consommateurs. Dites-leur ce que vous êtes et ce que vous
subissez !
Dénoncez cette politique de racket permanent de l'Etat. Dénoncez son manque de
loyauté. Hôteliers, restaurateurs, cafetiers, vous avez chaque jour chez vous les
électeurs de demain. C'est par l'exemple et non par les promesses électorales, que l'on
choisira nos candidats pour les prochaines échéances.
Une proposition nous a été faite pour que nous fermions tous nos établissements le
jour de l'ouverture de la Coupe du Monde de Football. Je pense que cette démarche mérite
d'être étudiée plus à fond.
Alain Granchamp
Président du syndicat des restaurateurs de métiers Paris Ile-de- France
Le Club des Directeurs de la RestaurationPourriez-vous me communiquer les coordonnées de l'Association des Directeurs de la Restauration ? (J.C. de Paris) Cette association regroupe les Directeurs de la restauration des grands hôtels et
palaces français. Le Club qui compte une cinquantaine de membres, a pour but, entre
autres, de favoriser les échanges d'informations entre les adhérents, créer un réseau
de relations professionnelles, organiser des présentations de produits ou même des
voyages. C.D.R. Vous pouvez, en outre, contacter directement son président,
Didier Argence, sur son lieu de travail au Press Club de France. |
Je viens d'acheter un bar-snack-restaurant, qui fonctionne uniquement 4 mois d'été, du 1er juin au 1er octobre environ. Je suis débutante dans la profession et surtout dans la gestion du personnel. C'est pourquoi j'aurais besoin d'un ouvrage complet qui puisse m'aider dans la gestion de mon établissement. (C.M. de Luz-Saint-Sauveur)
Je peux vous recommander LEGICHR aux Editions Excelsior Diffusion. C'est un ouvrage qui aborde tous les problèmes juridiques relatifs aux cafés, hôtels et restaurants. Il aborde tant les questions d'ordre social, fiscal, que les normes de classement des hôtels, mais aussi les règles de sécurité, la législation propre aux débits de boissons, mais aussi tous les problèmes que les professionnels des CHR peuvent rencontrer lors de l'exercice de leur profession.
Si en raison du thème abordé il ne peut être exhaustif sur tous les sujets, il n'en constitue pas moins une bonne base de références. C'est un ouvrage très complet qui permet de s'y retrouver dans les méandres de la législation grâce à un répertoire alphabétique. Un des gros avantages de cet ouvrage est sa mise à jour régulière, une fois par an. Je vous conseille de compléter cet ouvrage par la convention collective des CHR du 30 avril 1997 qui instaure les dernières règles applicables en matière de droit du travail dans la profession.
Vous pouvez vous procurer cet ouvrage aux coordonnées suivantes :
Editions BPI
Espace Clichy
38 rue Mozart
92587 Clichy Cedex
Tél. : 01.41.40.81.30.
Fax : 01. 41.40.81.41.
Hotel World FrancePourriez-vous me communiquer les coordonnées de la centrale de réservations Hotel World dont vous avez parlé dans votre journal dernièrement ? (H.V. de Paris) Vous pouvez contacter cette centrale de réservations hôtelière aux coordonnées suivantes : Hotel World France |
Je viens de recevoir un document de la SACEM qui me fait une proposition de tarifs pour la diffusion d'événements sportifs pour mes postes de télévision que j'ai dans mes établissements. Je ne comprends pas pourquoi je devrais payer des droits à la SACEM qui s'occupe de la musique, alors que je paye déjà la redevance télévisée pour ces mêmes postes. La SACEM a-t-elle le droit de me réclamer ces sommes d'argent ? (C.F. de Paris)
La SACEM est un organisme professionnel qui a la forme juridique d'une société civile sans but lucratif, regroupant les créateurs musicaux. Ces derniers donnent mission à la SACEM d'autoriser la diffusion de leurs oeuvres en public moyennant une contrepartie financière.
A partir du moment où vous diffusez dans votre établissement de la musique appartenant au répertoire protégé, et ce quel que soit le moyen de diffusion vous êtes redevable des droits d'auteur envers la SACEM. Cette diffusion peut être faite au moyen d'un poste de radio, d'une chaîne stéréo, d'un récepteur de télévision, d'un juke-box... Ce qui fait que lorsque vous proposez une animation télévisée dans votre établissement, vous devez non seulement payer la redevance télévisée, mais aussi des droits à la SACEM pour les diffusions musicales à l'aide d'un téléviseur. Ceci donne lieu à un contrat annuel avec la SACEM. Lors de la retransmission des événements sportifs il est aussi fait appel au répertoire musical protégé (générique indicatif, hymnes nationaux, hymne de la Coupe du Monde...).
Vous pouvez choisir de ne retransmettre que les événements sportifs moyennant le versement d'une redevance forfaitaire. Cette autorisation couvre les 3 événements sportifs majeurs à savoir : Roland Garros, la Coupe du Monde de Football, le Tour de France. Du fait de l'organisation de la Coupe du Monde de Football dans notre pays, le Tour de France n'aura pas lieu aux mêmes dates cette année. Ce forfait vous permet donc d'offrir à votre clientèle neuf semaines de compétitions au lieu des cinq habituelles. C'est cette proposition que vous venez de recevoir. La redevance qui est due par tout titulaire d'un appareil télévisé ne doit pas être confondue avec ces droits à verser à la SACEM. En effet, la redevance de l'audiovisuel est la ressource principale du service public de radio et de télévision. Elle ne finance que les programmes de France 2, France 3, Radio-France, RFO, RFI, L'INA et la Sept-Arte, mais cette redevance n'a pas valeur d'autorisation de diffusion publique d'oeuvres musicales protégées. Ces chaînes payent des droits musicaux mais exclusivement pour la diffusion dans le cadre familial. Dans la mesure où vous diffusez ces programmes en public, vous devez verser en plus des droits à la SACEM.
La SACEM propose un forfait pour la diffusion des événements sportifs, en sachant qu'un tarif préférentiel est proposé pour tous les exploitants qui acquittent ce forfait avant le 1er mai 1998, afin d'inciter les exploitants à le prendre au plus tôt. Si vous ne l'avez pas encore payé vous pouvez toujours demander à bénéficier de ce tarifs préférentiels, mais n'attendez pas le début des événements sportifs, c'est-à-dire l'ouverture du tournoi de Roland Garros le 25 mai, là il sera alors trop tard et vous devrez vous acquitter d'un tarif plus élevé.
Le salarié démissionnaire a-t-il droit à deux heures par jour, pendant son préavis, pour rechercher un emploi ?Un de nos salariés a donné sa démission. Il nous réclame deux heures par jour pendant son préavis, pour faire sa recherche d'emploi. Sommes-nous obligés de lui donner ? Merci de votre réponse.( T.R. de Rennes) Le code du travail ne prévoit pas la possibilité pour le salarié de s'absenter, pendant son préavis, afin de trouver un emploi. Cette faculté est, en fait, soit accordée par la convention collective, soit mentionnée dans le contrat de travail du salarié. Dans le secteur des HCR, la convention collective, applicable depuis le 8 décembre 1997, permet au salarié à temps complet de disposer de deux heures par jour pour chercher un emploi pendant la durée du préavis avec un maximum égal à la durée hebdomadaire de travail de l'intéressé. Autrement dit, si l'on prend l'exemple d'un cuisinier, celui-ci n'a pas droit à plus de 43 heures pour sa recherche d'emploi, à raison de deux heures chaque jour. En outre, cette absence n'est autorisée que dans le cadre d'un licenciement qui ne doit pas avoir été prononcé pour faute grave ou faute lourde. En cas de démission, le salarié ne bénéficie d'aucun temps de liberté pour trouver un nouvel emploi. Dès lors, votre salarié étant démissionnaire, vous n'avez pas à lui donner les heures qu'il demande. Si, par contre, il s'agissait d'un licenciement, la convention collective apporte des précisions quant à l'attribution de ce temps d'absence. Ainsi, les deux heures de disponibilité sont fixées normalement d'un commun accord entre le salarié et son employeur. En cas de différend, le choix des heures se fait alternativement par l'un et l'autre sans, toutefois, que les heures puissent être prises pendant le temps de service des repas à la clientèle. Les heures d'absence sont, en outre, rémunérées. Elles ne doivent pas entraîner de réduction de salaire pour le salarié. Enfin, si le salarié trouve un emploi pendant la période de préavis, il ne peut plus en bénéficier. |
L'HÔTELLERIE n° 2560 Hebdo 7 Mai 1998