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Vie professionnelle

Puy-de-Dôme

Pas de fraternisation avec les autorités

TVA, concurrence déloyale : les difficultés des hôteliers-restaurateurs du Puy-de-Dôme demeurent d'une année sur l'autre avec en prime cette année les 35 heures. Mais leur combativité ne faiblit pas, d'autant moins que le président de la FNIH reste ferme sur son idée de combat "nous ne sommes pas là pour fraterniser avec les autorités !", prévient-il.

Le paracommercialisme reste toujours sur le devant de la scène avec, par exemple, les ventes de boissons et sandwiches lors de la fête de la musique ; ou bien les associations qui utilisent la publicité pour "vendre" leur repas de la Saint-Sylvestre. De nombreux dossiers sont en cours de traitement, a rappelé le président de la Fédération départementale des industries hôtelières du Puy-de-Dôme, Georges Julien, lors de l'assemblée générale à Châtel-Guyon.

Une autre question empoisonne la vie des bars clermontois : l'organisation des terrasses. Une commission va étudier leurs surfaces et déterminer une base conventionnelle pour les tarifs. Face à ces difficultés et à d'autres questions irritantes, menés par un président national gouailleur et revendicatif, les adhérents restent déterminés. "Vous nous avez élus pour vous défendre et pas pour fraterniser avec les autorités", a martelé André Daguin, président de la FNIH.

Créer 30.000 emplois

"Nos ministres préfèrent la restauration rapide puisqu'ils la taxent moins que notre activité, a-t-il lancé, et ils défendent les cantines, à TVA zéro, pour des raisons prétendument sociales. Sans se rendre compte que les salariés qui n'ont pas la chance d'avoir de restaurant dans les petites enteprises, doivent venir chez nous et s'acquitter d'une TVA à taux plein". Ce qui est d'autant plus injuste que "nous avons créé presque autant d'emplois que ces mêmes grandes enteprises en ont supprimés ces dernières années".

Pour les 35 heures, le président s'est seulement posé la question de savoir, dans une affaire employant quatre personnes : "Comment s'y prendre pour trouver la perle rare capable de passer des fourneaux à la plonge, du service en salle au ménage dans les chambres et d'accepter un horaire de 16 heures par semaine ?"

Pourtant, les créations d'emplois sont possibles. André Daguin l'affirme haut et fort : "Les emplois sont dans les services, ils ne se trouvent ni dans les grandes entreprises, ni dans l'agriculture. Et nous, nous pouvons en créer 30.000 si les quelques âneries énormes qui nous bloquent aujourd'hui sont supprimées".

P. Boyer

André Daguin, président national de la FNIH : "Nous réussirons sur la TVA ; nous nous en donnons les moyens tant à Paris qu'à Bruxelles".


L'HÔTELLERIE n° 2553 Hebdo 19 mars 1998

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