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L'Ile-de-France fait un tabac en 1997

Conditions climatiques et taux de change favorables ont permis à la région Ile-de-France d'accueillir 36,2 millions de visiteurs en 1997. Tous les acteurs touristiques ont bénéficié de cette manne, y compris l'hôtellerie homologuée dont le nombre de nuitées a progressé de 11%.

Quand le soleil est au rendez-vous et les sous dans le porte-monnaie, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour les professionnels du tourisme. C'est en tous les cas ce qui s'est apparemment déroulé l'an passé concernant la région parisienne. Bénéficiant de conditions météorologiques exceptionnelles (la saison estivale a été prolongée jusqu'en octobre) et de taux de change favorables à certains pays (tels l'Italie, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou bien encore le Japon), l'Ile-de-France a effectivement accueilli en 1997 plus de 36 millions de visiteurs, soit une progression de 7,6% par rapport à 1996. De fait, si la population française constitue encore une part de 45% de la clientèle touristique en Ile-de-France d'après les chiffres de l'Observatoire régional du tourisme d'Ile-de-France, le nombre de touristes étrangers grossit chaque année davantage.

A tel point d'ailleurs que les Japonais ont représenté, en 1997, 8% de la clientèle étrangère, les Américains 12%, les Allemands 10%, les Italiens 8,3% et les Anglais 17%. A noter que pour ces derniers, la mise en place du tunnel sous la Manche incite vivement au voyage. Le volume de la clientèle d'affaires a lui aussi augmenté en 1997 dans des proportions similaires à celles de la clientèle de loisirs. Cette activité conservant une part de 42% du marché touristique de l'Ile-de-France.

68% de taux d'occupation

Ces belles performances ont bien entendu profité à bon nombre de secteurs économiques et plus particulièrement à l'hébergement marchand. «A elle seule, l'hôtellerie homologuée a enregistré une hausse du nombre total d'arrivées de 7% en Ile-de-France», indique ainsi Alain Moreau, directeur de l'Observatoire. Et d'ajouter, «pour les nuitées, la croissance observée a grimpé jusqu'à 11% par rapport à 1996 (9,5% sur Paris).» Avec cet apport massif de touristes, les taux d'occupation moyens ont eux évidemment effectué le grand saut. La fréquentation moyenne dans l'hôtellerie homologuée a ainsi franchi le seuil des 68%. A signaler toutefois que les établissements trois étoiles semblent avoir très bien tiré leur épingle du jeu en réalisant la plus forte progression de leur taux d'occupation : 70% en 1997 en Ile-de-France contre 64% un an plus tôt et 71% contre 65% à Paris.

En outre, il est aussi intéressant de constater que la durée moyenne des séjours s'est nettement allongée pour atteindre 2,11 jours contre 2,04 en 1996. Et sur ce point, Français (1,84 jour en 1997) comme étrangers agissent dans le même sens. Avec une offre touristique aussi alléchante que celle dont dispose Paris et ses environs (Notre-Dame, Tour Eiffel, Château de Versailles, Cité des Sciences...), comment peut-on du reste ne pas craquer davantage ? D'autant qu'à tout ceci, les hôteliers ont également adjoint un grand effort tarifaire. «L'augmentation moyenne du prix des chambres n'a été que de 1,10%, ce qui a rendu ce type d'hébergement plus compétitif et s'est logiquement traduit par une augmentation du volume», explique Alain Moreau.

2 millions de jeunes par an

Mais l'affluence touristique s'est aussi répercutée sur les autres formes d'hébergement. L'hôtellerie très économique (0*) a ainsi vu sa fréquentation augmenter de 4%, totalisant près de 2 millions de nuitées (soit 16% des nuitées enregistrées par l'hôtellerie homologuée). Les campings d'Ile-de-France ont eux aussi hébergé pas mal de monde avec 1,96 million de nuitées. Parallèlement, les résidences de tourisme (1,7 million de nuitées) ont elles fait le plein, profitant allègrement de la venue massive des Italiens et Britanniques.

En ce qui concerne les gîtes ruraux et chambres d'hôtes, généralement fréquentés par les touristes français, ces formules d'hébergement ont séduit en 1997 un bon nombre de visiteurs étrangers. Globalement, le nombre de nuitées enregistrées dans cette catégorie a dépassé les 270.000. Enfin, les centres de jeunes ont aussi été fort appréciés, leur fréquentation progressant de 4,6% par rapport à 1996 (2 millions de nuitées). Les Journées Mondiales de la Jeunesse y sont probablement pour quelque chose...

De quoi a priori se frotter les mains et envisager la saison 1998 sous de bons auspices. Reste que selon Alain Moreau, directeur de l'Observatoire régional du tourisme d'Ile-de-France, la Coupe du Monde aura un effet à double tranchant. «Habituellement, l'Ile-de-France accueille plus de 4 millions de touristes en juin et juillet. Un certain nombre vont se détourner de la destination, effrayés par les conséquences pratiques de l'événement. Cela devrait se traduire par une baisse de la fréquentation d'environ 20%», explique-t-il. Il espère en revanche que cette récession sera rattrapée dès le mois d'août et septembre.

C. Cosson

c.cosson@lhotellerie-restauration.fr


Grâce à sa richesse culturelle et à une conjoncture économique internationale favorable, l'Ile-de-France a séduit plus de 36 millions de visiteurs en 1997.


L'HÔTELLERIE n° 2553 Hebdo 19 mars 1998

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