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Avec l'Aquarium Hôtel

Accor entre pour la première fois à Vannes

Vannes la Morbihannaise accueillera à partir d'avril son premier établissement Accor. Il s'agit d'un Relais Mercure franchisé classé trois étoiles. Qui plus est un établissement en pleine mutation.

Pour trouver un établissement Accor sur le Sud-Bretagne, il fallait s'orienter vers Lorient ou Nantes. Il y a désormais Vannes." Patrice Vigo, P.-dg de la SA Aquarium-Hôtel, créée en 1987, ne cache pas sa satisfaction d'entrer dans le réseau Mercure. L'enseigne Relais Mercure, dit-il en substance, dispose d'une bonne image auprès de la clientèle. Et l'incite en général à ne pas discuter les prix (400 francs la chambre), contrairement à un hôtelier indépendant.

Quasiment les pieds dans l'eau du golfe du Morbihan, l'Aquarium-Hôtel s'en sortait plutôt bien jusqu'à présent. Avec quarante-huit chambres et une salle de deux cents couverts en restauration, le chiffre d'affaires 1997 a atteint 7 millions de francs avec quinze salariés permanents, en progression de 13% par rapport à l'exercice précédent. Ce volume de ventes s'est réparti à 50-50 entre l'hôtellerie -TO annuel de 55%, l'établissement ne fermant jamais- et la restauration.

4,3% du CA reversés
à Mercure

Mais Patrice Vigo a opté pour la franchise pour doper ses ventes et préserver sa place sur le créneau du trois étoiles à Vannes où on ne trouve qu'un autre établissement de sa catégorie. Il a cependant mis un peu plus d'un an avant d'apposer à l'automne 1996 sa signature en bas du contrat de franchise par lequel il versera 4,3% de son chiffre d'affaires hors taxe à Mercure.

Pour 1998 et 1999, le P.-dg prévoit une augmentation de son activité de 10% par an, due selon lui à la dynamique de l'enseigne et de sa centrale de réservations, mais aussi à la conjoncture... et aux travaux d'embellissement des chambres et parties communes (2 millions de francs d'investissement pour rénover chambres et parties communes) qui seront achevés avant le changement d'enseigne.

Ne restera plus alors à Patrice Vigo qu'à réduire ses charges fixes. "Au début 1999, explique-t-il, nous allons engager 8 millions de francs de travaux afin de passer à soixante dix-huit chambres". C'est une nécessité économique pour améliorer la rentabilité de l'affaire car avec trente chambres supplémentaires, la réception comptera toujours cinq personnes. Ces travaux permettront également d'accroître le nombre de salons pour les séminaires (de trois à six). Ainsi le Relais Mercure de Vannes ne refusera plus les gros séminaires.

F. Jourdain

L'HÔTELLERIE n° 2553 Hebdo 19 mars 1998