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Corse

Fin du dispositif des prêts
participatifs de restructuration

La mesure faisait partie du «plan Juppé». Il s'agissait pour le gouvernement de mettre à disposition des banques installées en Corse, une somme de 1 milliard destinée à restructurer à 3% sur 7 ans les prêts bancaires des entreprises et des hôteliers corses. La convention prévoyait également que les banques pouvaient s'engager à restructurer par elle-même les encours à 7% jusqu'à 15 ans.

Pour l'hôtellerie, le plafond de l'encours restructuré est passé de 4 à 5,5 MF par établissement. Les professionnels avaient jusqu'au 31 décembre pour déposer leur demande de restructuration, le comité d'études remettra ses derniers arbitrages fin février : mi-décembre, environ 250 dossiers hôteliers avaient été traités, une cinquantaine étaient encore en attente de réponse. D'une façon générale, mise à part une d'entre elles, les banques ont finalement joué le jeu en utilisant la totalité de l'enveloppe qui leur avait été attribuée. « Il semble même que si cette enveloppe avait été plus importante, la plupart des banques aurait tout utilisé, explique un membre du comité de suivi de la mesure. En fait, elles ont calibré les prêts accordés en fonction de leur quota».

Etalement des dettes

Parallèlement, un plan d'étalement des dettes fiscales et sociales (les

mesures COCHEF) devait donner aux professionnels quelques mois de répit avant de reprendre les remboursements : les délais accordés peuvent aller jusqu'à 48 mois, et des solutions de modulation des remboursements entre l'été et l'hiver sont étudiées. Mais sur une centaine de plans mis en place, d'ores et déjà, une dizaine n'ont pas été respectés. Les hôteliers concernés n'ayant pas les moyens de reprendre les remboursements : «en fait, les dispositifs proposés par le précédent gouvernement et repris par celui de M. Jospin, ont soulagé les entreprises qui n'ont connu que des problèmes conjoncturels : notamment celles pour lesquelles les annuités d'emprunt restantes sont inférieures à 7 ans», souligne Roland Dominici, de la coordination des industries touristiques de la Corse. «Les banques se sont en effet contentées de restructurations sur 7 ans, avec la bonification de l'Etat. Ainsi, pour les entreprises qui avaient des annuités de plus de 7 ans, il ne s'agissait pas de véritables prêts de restructuration, et ils n'ont fait que repousser le problème de l'endettement. De plus, les bons résultats de l'année 97 n'ont eu pour seul effet positif que de redonner l'espoir d'un redémarrage touristique. Mais avec une hausse de 18% seulement du chiffre d'affaires par rapport à une saison 96 catastrophique et un déclin progressif sur quatre années consécutives, on ne peut pas dire aujourd'hui que la situation de trésorerie des entreprises se trouve confortée, loin s'en faut...» Ainsi, parallèlement à l'achèvement du dispositif des PPR, d'ores et déjà, la réflexion continue pour envisager un traitement plus en profondeur du problème de l'endettement hôtelier, en espérant par ailleurs, que les bonnes prévisions de fréquentation pour la saison 98 se confirment.

L. Peretti



L'HÔTELLERIE n° 2549 Hebdo 19 fevrier 1998

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