Un délai d'avertissement de six mois est accordé aux annonceurs pour se mettre en règle. D'ores et déjà les services de l'équipement enlèvent les pubs illicites.
Un décret de 1976 et une loi de 1979 régissent la jungle des enseignes, pré-enseignes et panneaux publicitaires qui prolifèrent aux abords et aux entrées des villes, des zones industrielles ou commerciales. En agglomération, la publicité est autorisée mais limitée, hors agglomération elle est interdite car dangereuse pour la sécurité routière (illisibilité) et dégradante pour les paysages.
De toute façon, insiste le préfet «trop de pub tue la pub.»
Depuis 1995, 450 infractions ont été relevées le long des routes nationales donc de la compétence du préfet du Finistère. Un test de contrôle à Plougastel-Daoualas, le pays de la fraise, près de Brest, a permis d'éliminer 22 panneaux sur 45. A Quimper quelques mois plus tôt, l'adjoint au maire à l'urbanisme, un écologiste, a contesté quelque 150 pré-enseignes et panneaux illicites. Il a exigé des commerçants concernés de les enlever sous menace de PV et d'astreinte administrative de 571 F par jour et par enseigne ! Il n'a toléré, à titre dérogatoire, que quatre panneaux par commerce pour les seuls hôtels, restaurants et garages.
Inutile de dire l'étonnement et la colère des hôteliers : «la ville a sept entrées et l'on ne nous autorise que quatre panneaux. Le fléchage en ville est notoirement insuffisant car nos entreprises sont très éparpillées. Faute d'un jalonnage suffisant, les touristes tournent plus longtemps dans la cité et aggravent les difficultés de circulation.» Une ultime réunion entre l'adjoint au maire quimpérois, le président de l'amicale des hôteliers, Benoît Audoin (Ibis), Didier Autret (hôtel Mercure) et des garagistes, a permis de trouver une solution de compromis qui devrait passer par l'aménagement de points d'information aux endroits stratégiques. Encore faudra-t-il qu'ils soient vraiment accessibles. Un vrai casse-tête.
A. de Sigoyer
L'HÔTELLERIE n°
2548 Hebdo 12 fevrier 1998