Hoa Sua est née en avril 1995 à l'initiative de Madame Song Thu Bideaux, une française d'origine vietnamienne et de Pham Thi Vy, actuelle directrice de l'école. Cette école professionnelle a pour but de «fournir une formation professionnelle aux jeunes en difficultés» dont le nombre croit chaque année dans les rues d'Hanoï (on estime à 3 millions le nombre d'enfants vivant dans la grande pauvreté ou invalides de guerre au Vietnam aujourd'hui). Hoa Sua, dont la création a pu être concrétisée grâce, notamment, aux 1% de l'ONU et à deux associations françaises (La Maison de la Jonque et Enseignants sans Frontières), prend en charge les frais de scolarité et offre un suivi rapproché pendant l'apprentissage ainsi qu'à la sortie de l'école. Très important, les diplômes obtenus sont reconnus par le ministère de l'Education vietnamien. Les sections d'apprentissage proposées aux étudiants portent sur les principaux métiers de bouche avec une section cuisine vietnamienne et une autre consacrée à la cuisine française. A l'occasion du sommet de la francophonie, le restaurateur parisien Jacques Le Divellec, qui avait en charge le repas des ministres francophones des Affaires étrangères et de l'Education à l'Ambassade de France d'Hanoï, a mis en place, au titre de conseiller du commerce extérieur de la France, un accord de coopération avec Hoa Sua. «C'est engagement porte sur le soutien à l'enseignement par délégation de formateurs à l'école dans le domaine de la cuisine française, nous allons également apporter notre appui par la mise à disposition de matériel pédagogique et, avec deux établissements partenaires, nous allons accueillir des stagiaires en France» explique-t-il. Quant à l'école, celle-ci s'est s'engagée à développer l'enseignement de la langue française et à favoriser la promotion des produits français et du savoir-faire français en matière d'hôtellerie et de restauration. Echange de bons procédés.
L'HÔTELLERIE n° 2539 Hebdo 11 decembre 1997
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