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L'école hôtelière de Toulouse

Cure de jouvence pour une dame alerte

Le Lycée technique d'hôtellerie et de tourisme de Toulouse prépare son installation dans les bâtiments neufs que la région Midi-Pyrénées lui construit. L'effectif passera progressivement de 650 à 850 élèves.

«Le matériel devenait obsolète, les locaux trop exigus : il était temps de changer de carapace», explique Robert Canton, proviseur du lycée hôtelier de Toulouse. Les 13.000 m2 du nouvel établissement, en cours de construction avenue de Grande-Bretagne à Toulouse (115 M.F. d'investissement) lui permettront d'entrouvrir un peu plus ses portes de sorte qu'il pourra accueillir 200 élèves supplémentaires dans d'excellentes conditions de confort. Il pourra également récupérer la totalité de ses internes (150), notamment les filles qui étaient jusque-là hébergées dans d'autres établissements scolaires de la ville, faute de place. Le lycée est en effet très demandé : 619 dossiers instruits pour 24 places (BTS tourisme), 450 dossiers de mise à niveau (pour 20 places), 5 candidats pour une place en BTS traditionnel. Les différentes formations et filières développées dans l'établissement permettent à la totalité des élèves de trouver un emploi à la sortie. Aussi bien Français qu'étrangers, le lycée ayant un BTS réservé à 70 élèves francophones venant de nombreux pays (jusqu'à 24 nationalités). Parmi les formations les plus prometteuses : ingénierie de la restauration (après le BTS), chef de rang d'hôtel (post-bac), gouvernante d'étages ou encore le bac «turbo» (formation au bac d'un an en alternance dans des établissements étoilés Michelin).

Les nouveaux locaux du lycée lui permettront d'être dans les meilleures conditions d'hygiène et sécurité (HACCP, etc.), de se doter de quatre salles multimédia supplémentaires (soit 6 en tout), et de faire un gros effort sur les langues vivantes (objet du projet d'établissement) par un dédoublement des classes puis, bientôt, par l'obligation faite aux élèves d'apprendre obligatoirement une deuxième langue vivante. Il pourra aussi développer ses échanges avec l'étranger, notamment en direction de l'enseignement professionnel hôtelier espagnol, avec lequel il va intensifier des relations déjà très suivies. Sont également prévues la création d'une option billetterie pour le BTS tourisme et, dans un deuxième temps, d'une option accueil. «Cet établissement, explique Robert Cambon, a une très bonne équipe pédagogique (150 personnes) et une vraie tradition de qualité. Il lui manquait un nouveau cadre, ce sera chose faite dans quelques mois. Nous allons continuer à travailler en étroite relation avec les professionnels et tirer le lycée vers le haut car les jeunes qui n'ont pas un bon niveau de formation sont le plus souvent condamnés à des tâches d'exécution». Deux conventions de partenariat, signées l'an dernier, une avec l'Université du Mirail (pour que les BTS puissent passer le diplôme de guide national), l'autre avec l'IUFM (l'école hôtelière accueille les jeunes préparant la licence hôtellerie) illustrent cette volonté. Une troisième convention de nature voisine est en cours de négociation avec l'Université des sciences sociales de Toulouse pour faire de la formation dans les pays de l'Est.

AMP

Passage de relais symbolique entre l'élève Chalançon (promotion 1928) et le jeune Loze(14 ans), qui sortira de l'école en l'an 2000.

Une soirée teintée d'émotion

Créée en 1916 et alors appelée École des Pyrénées, l'École hôtelière de Toulouse quittera dans quelques mois le cœur de la ville rose. Pour dire Adieu à la rue du Conservatoire (où l'école est installée depuis 1960) l'association de ses anciens élèves, présidée par Bernard Guiaro a organisé, le 24 novembre, une journée de rencontre avec ses partenaires (professionnels, institutionnels, représentants de l'hôtellerie dont André Daguin, président de la FNIH) et une soirée de gala rassemblant 220 anciens élèves, parmi lesquels certains étaient spécialement venus des quatre coins du monde. 150 élèves ont été mobilisés pour le banquet, préparé par quatre prédécesseurs qui ont fait leur chemin : Jean-Jacques Retureau (promotion 1981), Dominique Toulouzy (promotion 1972), Alexis Pelissou (promotion 1967) et Gérard Garrigues (promotion 1974). Le lendemain, lycéens et BTS n'ont pas caché à leurs professeurs avoir été impressionnés par la réussite personnelle et professionnelle de leurs aînés. Ils ont également été surpris par l'esprit de famille qui régnait et l'amitié qui courait dans les rangs de cette assemblée, il est vrai plusieurs fois gagnée par l'émotion. L'ovation faite à Jean-Baptiste Guéraçague restera dans les mémoires. Après avoir fait fortune aux États-Unis, cet ancien élève a renoncé à tout, s'est converti et s'est fait pasteur, missionnaire en Haïti. Ce sont ses camarades de promotion qui lui ont payé le voyage à Toulouse. Autre moment fort : à la fin du banquet, les 220 convives ont entonné, d'une seule voix, Montagnes Pyrénées, en signe de ralliement et en hommage à l'école qu'ils considèrent un peu comme leur maison.



L'HÔTELLERIE n° 2539 Hebdo 11 decembre 1997

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