La partie hôtelière se compose de 9 étages élevés sur rez-de-chaussée. L'hôtel comprend 188 chambres. Le bâtiment est situé partiellement sur les 7 niveaux de stationnement en infrastructure totalisant 712 emplacements. 104 emplois sont prévus dès la première année. Depuis la modification par la loi du 5 Juillet 1996 de la loi d'orientation du Commerce et de l'Artisanat, toute création d'hôtels de plus de 30 chambres en province et 50 chambres en Ile de France doit faire l'objet d'une consultation de la Commission Départementale d'Action Touristique (C.D.A.T.) et d'une autorisation d'exploitation de la Commission Départementale d'Equipement Commercial (C.D.E.C.). Première étape donc la convocation de la C.D.A.T où siège notamment H.C.R. 06 qui regroupe les syndicats Hôteliers et Restaurateurs des Alpes-Maritimes. Le syndicat des Hôteliers de Nice Côte d'Azur directement intéressé par ce dossier a donc été invité par le Préfet à donner son avis.
Jean-Paul Cordero, son Président, a donné un avis de principe favorable mais avec des conditions importantes. Avis de principe favorable donc alors même que Nice est en situation de surcapacité notoire. Jean-Paul Cordero a bien voulu préciser qu'effectivement «cet avis va contre l'intérêt immédiat des hôteliers niçois mais il appartient au syndicat professionnel d'analyser une situation avec impartialité et en se projetant sur l'avenir. En effet, Nice manque d'hôtels de grande capacité et d'un espace réunions et banquets sur la Promenade des Anglais.» C'est en ce sens que le Président niçois subordonne son accord à des conditions qu'il juge indispensables :
- «réalisation impérative d'une salle de banquets de 800/1.000 personnes gérée par une entité indépendante de l'hôtel permettant d'accueillir les cocktails et repas de prestige qu'Acropolis ne peut accueillir ;
- implantation d'un Casino concourant puissamment à l'animation de cette partie de la ville ;
- réalisation d'un hôtel de capacité plus importante que 188 chambres (250 chambres minimum), dont la gestion serait confiée à une chaîne de prestige française ou internationale, comportant notamment un ensemble de salles de congrès, conférences complément d'Acropolis pour des congrès de moins de 700 personnes ;
- mise en service souterrain de la circulation devant le Palais de la Méditerranée pour que l'ensemble contribue fortement à l'animation de la Promenade des Anglais qui aujourd'hui est plutôt l'autoroute des Anglais.»
Un avis global qui veut mettre en avant le sérieux du syndicat qui refuse tout corporatisme et vision à court terme, pour favoriser le développement touristique de Nice et donc de la Côte d'Azur. Pour Jean-Paul Cordero «l'emplacement du Palais de la Méditerranée constitue une opportunité extraordinaire pour la ville de Nice qui doit profiter de cette réalisation pour réaffirmer son rôle de pôle touristique international». Sans aucun doute, la présentation de ce projet hôtelier représente une étape nouvelle pour la ville toute entière. Le site du Palais de la Méditerranée est aujourd'hui hautement stratégique pour l'image et le rayonnement d'une grande destination touristique. Est-ce à dire que les invitations pour l'inauguration du nouveau Palais de la Méditerranée peuvent-être préparées pour l'horizon 2000 ? Les hôteliers niçois l'espèrent et cela serait leur meilleur cadeau pour débuter le 3ème Millénaire.
Christian Roussel
L'HÔTELLERIE n°
2537 hebdo 27 novembre 1997
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