Actualités


Restauration

Restauration hors foyer

Croq'O'pain en bourse

La société toulousaine de restauration rapide Croq'O'Pain s'apprête à céder entre 15 et 20% de son capital sur le marché libre OTC de la Bourse de Paris. Surtout pour récolter de la notoriété.

Le marché de la restauration rapide progresse de 10 à 13% par an, le sandwich encore plus vite : «il s'en consomme 8 pour un hamburger, contre à peine 4 il y a quatre ans», explique Patrick Delpy, P.dg de Croq'O'Pain. Après s'être fait les dents en ouvrant une soixantaine de restaurants à son nom en trois ans d'existence, la chaîne toulousaine veut aujourd'hui faire savoir qu'elle a de l'estomac. Organisée à l'anglo-saxonne (hygiène, recette, préparation, contrôle de qualité, charte, cahier des charges, présentation produit, prix de vente, marketing, référencement fournisseurs, etc.) et fonctionnant avec un réseau de licenciés, Croq'O'Pain veut prendre de vitesse les concurrents et se donne trois ans pour compter 400 points de vente en France, étendre sa toile dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants (il y en a 900), et dans le monde, histoire de faire aussi bien que les américains. La stratégie de Patrick Delpy consiste à céder des concessions de licences de marque (contre une redevance de 1.500 F par mois), et à jouer sur le nombre en créant des points de restauration réalisant entre 800.000 et 1 MF de CA moyen par an. L'entrée en bourse de la société est destinée à conforter son développement car le nerf de la guerre, estime Croq'O'pain, est moins l'argent que la notoriété et la crédibilité apportées par une entrée en Bourse. La société en a en effet besoin pour dynamiser le réseau existant, recruter de nouveaux licenciés et investir le marché. Organisée comme un cabinet d'ingénierie, Croq'O'Pain France emploie seulement 8 personnes (pour un chiffre d'affaires de 23 MF au 30 juin 1997, 42 MF en 1998 et 80 MF prévus dans trois ans) et n'envisage pas d'accroître le nombre de ses salariés. La société organise et supervise la recherche des locaux, leur aménagement, l'installation du matériel, l'assistance à l'ouverture, le clé en main financier en faisant appel chaque fois que nécessaire à des partenaires et des sous-traitants. «Nous sommes peu et maîtrisons l'essentiel, ce qui nous permet d'être très compétitifs en matière de prix», explique Patrick Delpy.

AMP



L'HÔTELLERIE n° 2537 hebdo 27 novembre 1997

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration