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Courriers des Lecteurs

Rubrique animée par Pascale Carbillet

Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr

Ça va mieux en le disant

Non aux 35 heures !

Oui aux 43 heures !

Non au bénévolat après 50 heures !

Je veux faire suite à l'interview publiée le 6 novembre sur le temps de travail, et je tiens à préciser que moi aussi je suis contre le passage aux 35 heures.

Bien sûr, j'imagine que cela ferait chuter le taux de chômage dans la restauration, mais il faut garder les yeux ouverts. Il s'agit d'un progrès irréalisable, car j'aimerais connaître combien d'entreprises ont fait travailler leurs employés au quota d'heures applicable actuellement dans la profession cette année, avec leurs nom et adresse car je voudrais m'y présenter.

On nous dit qu'on ne devrait faire que 43 heures, mais on en est loin. On serait plus proche des 60 à 70 heures par semaine, et ces heures supplémentaires ne sont ni payées, ni compensées en jours de congés hebdomadaire ou annuel.

C'est vrai aussi que dans toutes ces heures on a des temps plus creux où on attend les clients, ou bien les gardes des après-midi où il nous est souvent reproché que ce sont des heures de présence. Mais pour ma part pendant ces heures de garde ou d'attente je ne connais pas beaucoup de serveurs qui restent les bras croisés. Au contraire on est plus la tête dans le nettoyage ou au bar pour servir un client ou à la réception pour en accompagner un autre, alors les heures de présence...

De plus, lorsque l'on demande 3 heures de coupure au lieu de 2 heures pour alléger notre temps de travail, on nous répond que l'on est pas là pour effectuer un mi-temps. J'imagine que 35 heures sera un quart de temps.

Moi, j'aime mon métier et j'ai envie d'en faire ma profession malgré ces contraintes que nous connaissons tous (pas de vie de famille, travail peu gratifiant...), mais je crois qu'il faut que cela bouge dans notre métier. Oui au renouveau, oui à une meilleure répartition du temps de travail, mais non aux 35 heures !

Des conditions de travail

pas à la hauteur

Quel bel article vous avez fait paraître sur cet établissement parisien. Ses projets, ses ambitions, le décor grandiose de l'établissement, les prestations de service... tout est présent pour accueillir le tout Paris.

Aussi qu'elle fut ma joie lorsque mon enfant a été choisi après une sélection stricte pour faire partie du personnel. Mais cette joie fut de courte durée en m'apercevant des irrégularités inadmissibles sur la législation du travail.

En effet, depuis son embauche fin octobre, il n'a toujours pas eu de journée de repos. A ce jour, il a travaillé 18 jours consécutifs en effectuant une moyenne de 9 heures par jour sans repos. La seule explication que lui a donné le chef du personnel : «aucun droit au repos à tout jeune embauché dans l'entreprise.» Mais où a-t-il appris les bases essentielles du code du travail ? L'article L.212.2 à 5 précise qu'on ne peut en aucun cas faire accomplir à un salarié un travail de plus de 6 jours consécutifs sans un jour de repos.

A l'embauche, le décret du 11 juin 1992 a institué l'obligation de la délivrance immédiate d'une attestation d'embauche à remettre au salarié. A ce jour, nous n'avons toujours pas reçu son contrat de travail. Donc il travaille sans contrat.

Un travail rémunéré au point et au chiffre d'affaires. Qu'est-ce que cela veut dire au point ? Aucune indication sur le montant brut de son salaire et sur les heures.

Tous les salariés sont payés de cette façon. Aucune différence existe entre le personnel de cuisine et celui de la salle. Je croyais qu'en restauration seul le personnel en contact avec la clientèle pouvait toucher au pourcentage du chiffre d'affaires en fonction de leurs points. Aucune vérification ne peut se faire pour calculer la base brute des salaires, puisque aucun affichage sur le CA réalisé dans le mois n'apparaît. Malheureusement, les surprises et les déceptions sont réelles au moment de la paye.

On pourrait trouver d'autres anomalies, notamment la visite médicale d'embauche. Aucun des employés ne l'a passée. Alors que c'est un devoir de la part de l'employeur d'envoyer ses salariés passer la visite médicale d'embauche.

(M.C. de Longjumeau)

La presse professionnelle espagnole ?

Je voudrais pouvoir m'abonner à votre confrère espagnol. Merci de me communiquer son nom et si possible ses coordonnées. (F.B. de le Grau du Roi)

Vous pouvez contacter ce journal aux coordonnées suivantes :

* Industria Hosteleria

Camino de las Huertas

18, Edificio Parque 1

Pozuelo de Alarcon

2823 Madrid Espagne

Tél. : 00.34.1.352.9042.

Fax : 00.34.1.352.8882.

Qui doit s'inscrire au RCS ?

Nous avons l'intention avec mon épouse de reprendre l'exploitation d'un restaurant. Devons nous nous inscrire tous les deux au registre du commerce pour pouvoir bénéficier du décret sur les baux commerciaux, ou si ma seule inscription suffit, en raison de notre statut marital ? (H. B. de Paris)

Tout dépend de votre régime matrimonial, si vous êtes mariés sous le régime de la communauté de biens, en régime de séparation de biens, ou sous le régime légal de la communauté réduite aux acquêts.

Pour bénéficier du statut des baux commerciaux, et notamment du droit au renouvellement du bail, le locataire doit être immatriculé au registre du commerce à l'adresse des lieux loués.

Lorsque le bail est au nom de plusieurs personnes, cette condition d'immatriculation doit être remplie par chacun des coindivisaires. La jurisprudence est très stricte quant à cette condition, il suffit du défaut d'immatriculation d'un seul des colocataires, pour que tous perdent le bénéfice du statut et donc le droit au renouvellement.

Les seules exceptions concernent les époux communs en biens et les héritiers dans le cadre d'une indivision successorale.

Si vous n'avez pas fait de contrat de mariage, vous êtes soumis au régime légal de la communauté réduite aux acquêts et dans ce cas, il est nécessaire que les deux époux soient immatriculés au registre du commerce pour pouvoir bénéficier du décret de 1953 sur les baux commerciaux.

Planet Hollywood

Pourriez-vous me communiquer l'adresse du groupe de restauration et de loisirs Planet Hollywood dont vous avez parlé dans votre journal du 23 octobre 1997 ? (L. E. de Tossiat)

Vous pouvez contacter ce groupe soit directement à son siège social aux USA ou à son bureau parisien.

* Planet Hollywood

78 Champs Elysées - 75008 Paris

Tél. : 01.53.83.78.27.

Fax : 01.45.63.02.84.

Directeur général France :

M. Philippe Villain

* Groupe Planet Hollywood

7380 Sandlake Road

Suite 600 Orlando

Floride 32819 - Etats-Unis

La recherche d'emploi en CHR

A la recherche d'un emploi, vous serait-il possible de m'adresser les coordonnées des chaînes de restaurant Tex-Mex ainsi que les coordonnées des nouveaux concepts de pizza sur Paris et la banlieue. (M. V. de Challans)

Vous êtes nombreux à nous demander les coordonnées de chaînes de restaurant ou des principaux groupes hôteliers afin de pouvoir mener au mieux vos recherches d'emploi. C'est pourquoi, je vous recommande la lecture de, la recherche d'emploi en CHR de Patrice Courtin, aux Editions B.P.I., dans lequel vous trouverez les coordonnées de principaux groupes hôteliers et de la restauration, ainsi que les adresses utiles à connaître pour optimiser votre recherche d'emploi. Cet ouvrage qui vient de sortir comporte plus de 300 adresses qui sont remises à jour régulièrement chaque année et complétées.

En outre, en première partie, il vous est donné des conseils pour rédiger votre C.V., ainsi que votre lettre de motivation. Un outil indispensable pour tous les chercheurs d'emploi, mais aussi pour tous les professionnels désirant connaître les coordonnées des principaux établissements des CHR.

Vous pouvez vous procurer cet ouvrage aux :

* Editions B.P.I.

5 rue Duc - 75018 Paris

Tél. : 01. 42.62.25.28

Fax : 01.42.23.47.44

A quel conseil des prud'hommes
faut-il s'adresser ?

J'ai été employé dans un hôtel de Nantes dont le siège social se situe à Paris et je suis maintenant domicilié à Lyon. Etant en litige avec mon employeur, je désire saisir le conseil des prud'hommes. Mais je voudrais savoir si je peux choisir de saisir le conseil des prud'hommes de mon domicile ou à défaut celui de Paris qui est le lieu du siège social (et aussi plus pratique pour moi) ou si je dois absolument saisir celui de Nantes où est situé l'hôtel dans lequel je travaillais ? (T. M. de Lyon)

Pour déterminer le conseil des prud'hommes territorialement compétent, il faut distinguer d'une part, la qualité de la personne qui saisie le juge (salarié ou employeur) et d'autre part, si le salarié travaille dans un établissement ou en dehors.

Les parties ne peuvent attribuer compétence à une autre juridiction. Les règles de compétence territoriale sont les suivantes :

* lorsque le travail est effectué dans un établissement, le conseil des prud'hommes compétent est celui dans lequel est situé l'établissement ;

* lorsque le travail est effectué en dehors de tout établissement (par exemple les V.R.P. ou les travailleurs à domicile), la demande est portée devant le conseil des prud'hommes du salarié ;

* le salarié peut toujours saisir le conseil des prud'hommes du lieu où l'engagement a été contracté, ou bien celui du lieu où l'employeur est établi.

Ces règles de compétence territoriale ne sont pas d'ordre public. Ce qui veut dire que le conseil des prud'hommes ne peut donc se déclarer d'office incompétent. Il appartient au défendeur à l'instance (dans votre cas, il s'agira de votre employeur) d'invoquer l'exception d'incompétence, si le conseil saisi n'est pas territorialement compétent.



L'HÔTELLERIE n° 2537 hebdo 27 novembre 1997

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