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Courriers des Lecteurs

Rubrique animée par Pascale Carbillet

Exclusivement réservée aux établissements abonnés. pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr

Ça va mieux en le disant

Un pays de droit

Lecteur de père en fils de votre journal, je suis sensible au droit démocratique et pluraliste de pouvoir m'exprimer dans votre journal face à la violence, l'ignorance du mondialisme et l'appel à la violence et à la guerre civile de M. André Daguin dans son discours de président de la FNIH.

Mon pays est un pays de droit et les nostalgiques d'un «Etat à l'emblème franciste» n'ont surtout pas leur place à la tête de corporations honorables.

La France est le 1er pays au monde pour les visites touristiques. C'est en partie pour sa gastronomie et son histoire, ses châteaux et son terroir et pour son idéal des valeurs humaines. J'ai travaillé pendant un an à El Djazair comme formateur culinaire, c'est le plus grand palace d'Algérie (ex. Saint-Georges).

J'ai pu faire venir ma fiancée qui parlait 5 langues étrangères et était directrice du restaurant. Elle fut assassinée en septembre 97. Alors laissons les grenades, les fusils et le couteau de l'autre côté et n'assassinons pas la belle France, M. Daguin.

M. Daguin a voyagé. Alors face à Madame Demessine, on attend un discours et des actions concertées et un dialogue pour un monde de demain. Alors quand on vit dans le passé et que l'on ne peut se mesurer au monde de demain, on va ruminer dans un musée mais on ne prend pas la présidence de la FNIH.

Merci de permettre que des citoyens libres puissent encore s'exprimer face au passéisme et au conservatisme qui nous mènent à la catastrophe.

(D.P. de Cany-Barville)

Les hôteliers sont-ils satisfaits ?

Après la menace des routiers de faire une grève dure s'ils n'obtenaient pas satisfaction à leur revendication et le refus des patrons de leur donner tous les avantages réclamés, soit en prime soit en augmentation de salaire, je remarque que l'Etat vient indirectement à leur secours en accordant un allégement de la taxe professionnelle de l'ordre de 800 francs par camion.

Pourquoi une telle mansuétude de l'Etat vis à vis de ces chefs d'entreprise ? Sont-ils des privilégiés de notre société ou sont-ils à plaindre en particulier ?

A la connaissance de cette complaisance, je me demande pourquoi l'hôtellerie indépendante qui traverse des années difficiles avec une baisse de son chiffre d'affaires ne bénéficierait-elle pas d'une mesure semblable, par exemple, une déduction de 100 ou 200 francs par chambre sur leur taxe professionnelle.

Il semblerait que l'égalité des citoyens n'existe plus et à force de faire des choix dictés par la crainte de manifestations, on assiste à des disparités et des complaisances intolérables. La diminution de la taxe professionnelle a toujours été dans le programme des gouvernements successifs. Devant l'élitisme manifesté à l'égard des transporteurs routiers, il serait temps de penser à diminuer le montant de cette taxe pour les autres professions.

Il serait opportun dans le contexte actuel, qu'une délégation de la profession fasse part de nos doléances auprès du premier ministre.

(U.P. de Carpentras)

Non aux déclarations de guerre

A la lecture de L'Hôtellerie, je prends connaissance des propos tenus par monsieur Daguin lors de l'assemblée générale de la maison de l'hôtellerie.

Si monsieur Gandois, président du CNPF ne se sent pas une âme de tueur, monsieur Daguin, lui, fait une véritable déclaration de guerre et tient des propos de «tueur», presque digne d'un groupe de rappeurs récemment condamnés. Par la forme, «sortir les couteaux, les grenades, les fusils...» et par le fond, je ne peux qu'être révoltée par ses propos. Je n'irai pas jusqu'à déclarer la guerre à monsieur Daguin, parce que ce n'est pas dans ma façon de penser mais me contente en signe de désolidarité de démissionner dès aujourd'hui de la FNIH comme tous les adhérents respectueux des lois de notre pays et de la démocratie.

Il ne me semble pas que de tels propos outranciers puissent faire avancer de quelque façon que ce soit les problèmes rencontrés par notre profession.

(J.P. de Buoux)

NDLR

André Daguin, en bon gascon, aime à jouer avec les mots et à faire des effets de tribune. S'en expliquant la semaine dernière sur ses déclarations au congrès de la FNIH, il précisa qu'il avait déjà planté deux dents dans la tête d'un basque, abîmé un genou, dans le ventre d'un écossais et donna une liste complète des conséquences de ses exploits sportifs comme on les aime au pays du rugby. Des explications pour dire combien sa déclaration de guerre se devait être prise au second degré...comme dans les vestiaires avant un match important. Un langage auquel les hôteliers restaurateurs cafetiers n'étaient pas encore habitués à pratiquer. Rassurez-vous Madame Demessine fut accueillie sans grenade ni fusil.

Tous les débits de boissons doivent
présenter des boissons non alcoolisées

J'ai l'intention de créer un bar à bières dans le style pub anglais, et dans les obligations à respecter mon associé me dit que nous avons l'obligation de présenter des boissons non-alcoolisées. Sommes-nous obligés de vendre des jus de fruits alors que nous ne voulons proposer que de la bière et du whisky ? (C. M. de Saint-Nazaire)

Oui ! En effet, aux termes de l'article 14 du code des débits de boissons, il est obligatoire dans tous les débits de boissons de procéder à l'étalage de boissons non-alcoolisées qui sont mises en vente dans l'établissement. Cette obligation concerne tous les débits de boissons, c'est-à-dire tous les établissements qui vendent des boissons alcoolisées. Le fait que vous voulez limiter votre activité à la vente de certains produits n'est pas une raison valable de vous dispenser de cette obligation. Il faut savoir que cette réglementation a pour but d'inciter la clientèle à consommer des boissons non-alcoolisées. Vous avez non seulement l'obligation de vendre des boissons non-alcoolisées, mais aussi de faire la publicité de ces boissons non-alcoolisées en procédant à l'étalage de celles-ci afin qu'elles soient visibles par votre clientèle.

L'étalage doit comprendre au moins dix bouteilles ou récipients et présenter, dans la mesure où le débit est approvisionné, un échantillon au moins de chaque catégorie des boissons suivantes :

- jus de fruits, jus de légumes ;

- boissons au jus de fruits gazéifiées ;

- sodas ;

- limonades ;

- sirops ;

- eaux ordinaires gazéifiées artificiellement ou non ;

- eaux minérales gazeuses ou non.

Cet article vous impose donc de présenter sur une étagère une bouteille de chacune de ces catégories, mais à la condition bien sûr de la vendre. Ce texte ne vous oblige pas à acheter toutes les catégories de boissons qui sont énumérées.

Doit-on payer
la SPRE ?

Je viens de recevoir une facture d'un organisme qui s'appelle la SPRE. Je voudrais savoir si je suis tenu de le payer. Je n'ai conclu aucun accord avec un telle société, mais sur le papier à en tête il y a les coordonnées de la SACEM. Pourriez-vous m'apporter des éclaircissements ? (D. V. de Nantes)

Vous devez payer cette facture. A partir du moment où vous diffusez de la musique dans votre établissement, vous devez demander l'autorisation à la SACEM, qui vous l'accordera moyennant le versement d'une redevance. Cette redevance est la contrepartie de l'utilisation en public des oeuvres des auteurs et constitue leurs rémunérations pour l'utilisation de leur musique.

Une loi de 1985 est venue aussi reconnaître des droits aux artistes-interprètes et aux producteurs de disques. Ces personnes bénéficient également d'une rémunération qui est différente du droit d'auteur, pour la diffusion publique de leur musique enregistrée et ce quelque soit le moyen utilisé (disque, cassette, radio...). Dans ce cas, c'est la SPRE (Société civile pour la perception de la rémunération équitable) qui gère ce droit à rémunération.

Cependant, cet organisme a chargé la SACEM d'en effectuer le recouvrement auprès des établissements diffusant de la musique. Ce qui entraîne comme conséquence, le fait que chaque fois qu'un professionnel demande l'autorisation de diffuser de la musique dans son établissement, il devra non seulement payer la redevance de la SACEM, mais aussi celle de la SPRE.

Comment organiser sa carte ?

J'aimerais savoir s'il existe un ouvrage qui me donnerait les différents coefficient multiplicateurs utilisés dans le secteur de la restauration ? (P.L. du Mans)

Il n'existe pas d'ouvrage donnant des coefficients multiplicateurs types. En effet, ceux-ci sont déterminés par le chef d'entreprise en fonction de ses charges, de la qualité de son établissement et du prix que la clientèle est prête à payer.

Cependant, je peux vous recommander la lecture de l'ouvrage «l'organisation de la carte, du coût matière au prix de vente», de Patricia et Rémy Le Naour. Celui-ci vous aidera dans l'élaboration de votre carte, en vous expliquant comment calculer un coût matières, établir des fiches techniques et déterminer les prix de vente sur la carte, à travers des exemples concrets.

Vous pouvez vous procurer cet ouvrage aux :

* Editions BPI

5 rue Duc

75018 Paris

Tél. : 01.42.62.25.28.

Fax : 01.42.23.47.44.



L'HÔTELLERIE n° 2536 hebdo 20 novembre 1997

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