Actualités


Logis de France

Déficit d'image pour la Loire-Atlantique ?

Aux quatre coins de l'Hexagone, les Logis de France tenaient leurs assemblées générales. En Loire-Atlantique, "la saison a été plutôt bonne et l'arrière saison excellente," explique Donatien de Sesmaisons, président départemental des Logis. Bien entendu, comme ailleurs, les quelque 53 professionnels des Logis doivent s'adapter à une clientèle qui "abandonne les demi-séjours et qui effectue des séjours de plus en plus courts." Jusqu'ici, rien de vraiment révolutionnaire.

Pourtant, la Loire-Atlantique subit depuis quelque temps une érosion de son image. "Tout le monde y pense depuis longtemps, l'assemblée a été l'occasion d'en parler," souligne D. de Sesmaisons. Le département souffre d'une crise d'identité et son image a du mal à s'exporter. "Certains professionnels ont participé l'an dernier à un salon à Bruxelles. Les clients venus sur notre stand demandaient des renseignements sur les Châteaux de la Loire !" La Loire Atlantique renferme les marais de Brière, la côte de Jade et d'autres curiosités, mais point de châteaux de la Loire... Bien entendu ce déficit ne porte pas préjudice aux professionnels si l'on considère la clientèle d'habitués. "Il n'en va pas de même pour la nouvelle clientèle potentielle. L'image de la Loire-Atlantique, contrairement à la Bretagne, ne saute pas aux yeux." Pour faire face à ce problème, le CDT, animateur des Logis en Loire-Atlantique, a été chargé par le département de l'étude d'un schéma de développement touristique. Les consultations sont en cours.

Autre point abordé à l'occasion de l'A.G., l'activité proprement dite des professionnels. "Nous devons absolument améliorer l'accueil. Notre clientèle, familiale de classe moyenne, possède ses habitudes dans les Logis. Il faut accentuer cette relation personnelle." Par ailleurs, le président a demandé aux professionnels de réfléchir à de nouveaux modes d'animation. "Plusieurs initiatives voient le jour en France. En montagne, des hôteliers proposent des randonnées de ski de fond, d'autres ont créé un GIE afin de transporter les vélos des clients d'un Logis à l'autre pendant que les gens se promènent etc." En Loire Atlantique, Donatien de Sesmaisons a donc demandé aux hôteliers de devenir eux-même une source d'animation. "Je suis assez optimiste. Dernièrement, des jeunes sont entrés dans le circuit Logis. Ils sont ouverts à ce type d'expériences." Et le président de lancer plusieurs idées : Pourquoi pas s'associer aux Floralies, organisées à Nantes en 99 ? Associer les Logis à des concours de cuisine, effectuer des démonstrations culinaires etc...

O. Marie

Un observatoire économique
pour les Logis du Loiret

Le premier cahier statistique montre que les Logis de France tirent bien leur épingle du jeu.

«Nous disposons souvent d'informations ou de statistiques approximatives et parfois peu fiables» : face à cette situation Patrick Julien président des Logis de France du Loiret a voulu créer «un outil fiable et sérieux». C'est ainsi qu'a été créé un «observatoire économique» chargé de rédiger une fois par an un cahier statistique montrant le poids économique des Logis et leur rôle dans l'aménagement du territoire. Interrogés, les 32 Logis du Loiret ont tous apporté, anonymement, leurs informations ce qui donne un premier rapport complet et donc bien représentatif du poids de la chaîne volontaire dans le département.

Chiffre d'affaires
de 67MF

Avec 32 établissements et 503 chambres (10% de la capacité départementale), les Logis ont généré un chiffre d'affaires hors taxes de 67 MF en 1996 soit
2,1 MF par établissements avec cependant des différences de 1 à 9. Le poids des Logis est également important en terme d'emplois avec 244 salariés permanents, 60 saisonniers, 350 journées d'extras, 47 apprentis et 26 stagiaires d'écoles hôtelières. Même importance en terme d'investissements : 2,7 MF ont été investis en 1995, 2,1 MF en 1996 (dont 64% en autofinancement) soit près de 3,2% du chiffre d'affaires départemental, ce qui fait dire à Patrick Julien : «dans un secteur économique dit à très hauts risques nous pouvons dire que les Logis de france du Loiret tirent bien leur épingle du jeu». Seules inquiétudes : la difficulté à transmettre son établissement avec 14 responsables de Logis sur 32 qui souhaitent vendre ou céder leur hôtel, et un TO de 44,8% qui reste inférieur à celui des hôtels de villes ou d'agglomération. Malgré tout, le bilan est globalement positif avec un bon taux d'équipement, une fréquentation importante par la clientèle étrangère et la «volonté d'être toujours en tête dans son domaine».

J.J. Talpin

Patrick Julien président des Logis de France du Loiret.


Chaîne

Les Villages Clubs du Soleil passent à la vitesse supérieure

La chaîne de résidences hôtelières augmente son chiffre d'affaires de 20% et franchit un nouveau palier.

La nouvelle résidence hôtelière du groupe Villages Club du Soleil, qui sera inaugurée le 18 décembre aux Arcs 1800, connaît déjà, grâce aux réservations, un taux de remplissage de 67% pour sa première saison. C'est un peu moins bien que les 70% espérés trois mois avant l'ouverture, mais l'objectif de montée progressive jusqu'à 85%, la norme pour les autres résidences du groupe, reste réaliste. Cet ensemble immobilier de 137 chambres de 4 à 6 lits (500 lits au total) a nécessité un investissement de 80 millions de francs. C'est le premier investissement lourd du groupe depuis 17 ans. Avec une rénovation de routine des cuisines de la résidence Caribou à Vars dans les Hautes-Alpes (investissement de deux millions de francs), cette fin d'année 1997 s'annonce comme un palier décisif pour l'entreprise installée à Marseille qui atteint désormais une capacité de 2.000 lits. «Nous passons d'un chiffre d'affaires de 80 millions de francs à 100 millions pour l'exercice 97/98, une première étape avant d'autres projets dans les deux ans» explique Pierre-Stéphane Austi, directeur commercial. L'objectif en nombre de lits se monterait à 2.400 lits d'ici l'an 2000. Tout dépend maintenant de la vitesse de la montée en puissance de l'établissement des Arcs. Le groupe, outre l'investissement immobilier et l'embauche de personnel sur ce site, a profité de l'occasion pour renforcer son équipe commerciale et se lancer dans le marketing direct.

AMP


La Méridienne

L'autoroute comme outil commercial

Dans le centre de la France, plus d'une centaine d'hôteliers indépendants se sont regroupés au sein de l'association La Méridienne. Pour récupérer le trafic touristique créé par l'aménagement de la nouvelle autoroute A75.

La création de la future A75 qui reliera Clermont-Ferrand à Béziers, permettra prochainement d'augmenter sensiblement le trafic touristique dans le centre de la France, et notamment dans les départements du Cantal, du Puy de Dôme et de l'Aveyron. Une clientèle potentielle que les hôteliers ne veulent pas laisser au bord de la route : les professionnels se sont donc regroupés au sein de l'association La Méridienne, créée il y a quelques mois, pour fédérer les collectivités locales concernées par le projet. La grande majorité des hôteliers impliqués fait partie de l'une des deux sociétés de gestion hôtelière : la SA Aveyronnaise de Restauration et la société SIGHOR.

34 établissements

La première représente 34 établissements qui se sont regroupés en société il y a deux ans, afin de pouvoir répondre à l'appel d'offre pour l'attribution de la future aire de service de Séverac Le Château. La SA a été constituée à partir d'un accord : chaque membre ne pouvant investir au maximum que 120 KF (un plafond correspondant à 20% du capital de la société). La candidature s'est finalement soldée par un succès : la société Aveyronnaise de Restauration gérera donc à partir du mois de mai cette aire située en bordure de la future autoroute. De son côté, la société SIGHOR -regroupant selon les mêmes règles 80 établissements de restauration et hôtellerie- est déjà gestionnaire depuis 7 ans de l'aire des Volcans, à 24 km au nord de Clermont-Ferrand. «Cette nouvelle concertation au sein de l'association La Méridienne va nous permettre d'effacer les frontières géographiques et administratives qui pouvaient entraver notre collaboration» commente le PDG de la Société Aveyronnaise de Restauration, Jean-François Pomarède. La stratégie mise en place vise en effet à prendre en charge le travail d'information actuellement réalisé uniquement par les CDT, qui ne disposent évidemment que de la liste des établissements hôteliers du département dont ils dépendent. L'idée étant de pouvoir organiser des réservations dans les six départements traversés par l'A75, selon les demandes des touristes qui s'arrêteront à l'aire des Volcans ou à celle de Séverac le Château. «Nous avons déjà mis en place des applications très concrètes, ajoute Jean François Pomarède : notamment le service Minitel «36-15 La Méridienne» qui présente les sites et monuments que l'on peut visiter à partir de l'A75, et où sont évidemment répertoriés les hôtels pouvant assurer l'héber-
gement
». Selon le même principe, des bornes interactives seront aménagées tout le long de l'autoroute ; cet équipement, qui participe d'une politique de développement touristique, doit être soutenu par les collectivités locales. De fait, l'investissement financier des hôteliers se limite au montant (symbolique) de la cotisation à l'association La Méridienne, soit 200 francs par an.

AMP

Sarreguemines

L'usine Smart conforte le parc existant

Une consolidation de l'existant : pour l'instant, l'usine de minivoitures Smart à Sarreguemines, inaugurée le 27 octobre, a créé un effet positif sur l'hôtellerie-restauration locale sans susciter de vague de créations.

Ce phénomène s'illustre surtout dans l'hôtellerie. Aucune enseigne nouvelle ne s'est implantée pendant la phase de construction de l'usine de 2.000 personnes - classée «plus grand chantier industriel de France». Les quelques chaînes qui avaient tâté le terrain ont pour l'instant rebroussé chemin. Cette situation constitue une surprise, dans la mesure où l'offre à Sarreguemines n'apparaît pas sans failles : le parc hôtelier environnant compte certes 250 chambres, mais seulement 25 en 3 étoiles. «L'effet Smart s'est diffusé bien au-delà de Sarreguemines, vers les établissements à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. A Sarreguemines, les taux d'occupation ont nettement repassé la barre des 50 % pour atteindre en général 60 - 70 %», souligne la profession. A deux kilomètres du parc industriel Smart-ville, l'Hostellerie Saint-Hubert a tiré le profit le plus important du projet. Propriété d'Annie et d'Hubert Roth, président du district et l'un des artisans de la venue de la Smart, l'établissement 2 étoiles a plus que doublé sa capacité, par une extension de 33 chambres. «La Smart n'explique pas tout. D'autres entreprises en développement nous apportent de la clientèle», souligne Annie Roth. L'Hostellerie s'est adaptée au poids des entreprises à capitaux allemands. Elle offre un décor de style autrichien, basé sur le bois et des meubles solides, pour un tarif supérieur à la moyenne des 2 étoiles (300 à 370 francs la nuit).

Haut lieu de la gastronomie à Sarreguemines, l'Auberge de Saint-Walfried construit 11 chambres à partir de la fin de l'année, soit un investissement de plus de 5 millions de francs. Son propriétaire Jean-Claude Schneider concrétise ainsi «un rêve de 20 ans», mais «sans que la Smart soit le détonateur». D'un prix compris entre 550 et 750 francs, les chambres correspondront au standing de l'Auberge, où les cadres de la Smart ont pris l'habitude de se retrouver, pour un ticket moyen d'environ 300 francs.

L'effet Smart s'avère plus significatifsur la restauration. «Tous mes confrères le disent : le nombre de couverts a augmenté de 10 à 15 unités par jour», affirme Daniel Olivieri, directeur du Casino des Sommeliers. Dans cet établissement qui sert en moyenne 100 couverts, «la clientèle d'affaires en général et celle de la Smart en particulier amène beaucoup de monde. Elle se contente du plat du jour à midi pour un repas rapide et réserve les vrais repas d'affaires pour la soirée : c'est une manne», témoigne Daniel Olivieri.

De nouveaux établissements de cuisine traditionnelle et de quelques dizaines de places ont ouvert : par exemple le Bouchon, déjà présent à Metz et Nancy, ou L'Art-Scénic en octobre.

La construction de la Smart a amené une clientèle de cadres, en séjour provisoire ou qui se sont définitivement installés dans la région. Le projet entre à présent dans sa phase de fonctionnement : le site comptera 1.500 salariés au printemps prochain et atteindra le seuil des 2.000 personnes en l'an 2001. L'hôtellerie-restauration exprime une crainte à ce stade : connaître le «syndrome Cattenom». La construction de la centrale nucléaire dans cette commune de Moselle avait dopé l'activité sur le bassin de Thionville, mais le soufflé est retombé une fois la centrale entrée en service.

M. Nussbaum


Toulon

L'hôtel du Palais n'a toujours pas trouvé preneur

D'abord estimé à 25 millions de francs, mis aux enchères pour huit millions et n'ayant toujours pas trouvé acquéreur, l'hôtel du Palais à Toulon subira sans doute une nouvelle estimation à la baisse avant de trouver un repreneur.

Lors de la vente aux enchères du 23 octobre au Palais de justice de Paris, aucun repreneur potentiel ne s'est manifesté, obligeant ainsi le juge-commissaire à reporter la vente. Aucune date ni mise à prix n'ont encore été fixées, aucun délai légal n'a été arrêté pour organiser cette nouvelle mise aux enchères. Classé trois étoiles, comptant 135 chambres réparties sur quatre étages, une salle de restauration et plusieurs salons de travail, sur 3.000 m2, l'hôtel est fermé depuis novembre 1994. Mis en liquidation judiciaire, l'établissement avait d'abord été estimé à 25 millions de francs avant que des repreneurs potentiels ne fassent revoir le prix à la baisse. «Très mal situé» d'après des hôteliers toulonnais, il est vrai que l'hôtel, inséré au coeur du palais des congrès, n'est pas visible de la voie publique. Sa fréquentation est donc directement redevable de l'activité congressiste de ce centre. Un certain nombre d'hôteliers varois estime qu'il sera difficile d'intéresser un repreneur, et que «la mairie (qui s'était portée caution auprès des banques créancières de l'hôtel à hauteur de 25 millions de francs) aurait tout intérêt à racheter cet hôtel». Un choix qui ne semble pas intéresser les responsables politiques en place.

AMP



L'HÔTELLERIE n° 2535 Hebdo 13 novembre 1997

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