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Les branches changent de présidence

Elu à la Présidence de la FNIH le 19 septembre dernier, André Daguin rentrera officiellement en fonction au Congrès de la Fédération qui se déroulera du 12 au 14 novembre prochains. Congrès au cours duquel seront élus les membres qui constitueront l'équipe avec qui il dirigera la FNIH : les présidents et vice-présidents de branche. Tour d'horizon de leurs programmes.

André Daguin n'aime pas la langue de bois, il a été élu à la Présidence pour donner un autre ton au combat syndical et il entend bien que ce soit clair dans l'esprit de ses interlocuteurs «Je déclare la guerre au chômage», explique-t-il «nos entreprises sont essentielles pour l'économie française puisqu'elles sont les seules à continuer à créer des emplois, ce que je demande aux politiques, c'est de prendre les mesures qui nous permettraient de créer davantage d'emplois. Et pour moi, la mesure la plus importante de toutes, c'est la baisse de la TVA». Incontestablement, un dossier qui reste ouvert et qui dépend à moyen terme de l'Europe. Pour le nouveau président «le dossier du temps de travail avec le projet de loi sur les 35 heures va tout occulter dans les 2 à 3 années qui viennent, c'est un sujet grave».

Un traitement social

Même gravité quand il évoque l'urgence de ce qu'il appelle «le traitement social de nos professions» et explique que c'est dans «le secteur des CHR que nous rencontrons les vrais prolétaires, des patrons de PME qui ont à peine un SMIC pour 2 et qui, de par le poids des cautions, les taux d'intérêts des emprunts, se retrouvent à la rue sans rien, même pas le RMI quand ils déposent le bilan».

André Daguin entend faire prendre en compte par la puissance publique cette situation et refuse d'intégrer l'idée qu'un tiers des entreprises des CHR en France est appelé à disparaître du fait de l'évolution de la demande et de la non adéquation de l'offre des entreprises mal adaptées. «C'est à la puissance publique de sauver socialement ceux qui sont menacés, les municipalités, les régions, peuvent racheter leurs locaux, souvent bien situés en centre ville pour les utiliser comme abri pour les sans-abri. S'ils ne correspondent plus aux normes pour une clientèle hôtelière, ces établissements peuvent apporter de grands services sur le plan de l'hébergement social». Le nouveau président va plus loin «Les CDEC pourraient dès lors tenir compte de ces chambres fermées dont le décompte serait très facile à établir pour mieux prendre leurs décisions pour accorder les créations de nouveaux hôtels». S'ouvrir sur les autres, «quitter notre esprit d'indépendance pour intégrer des filières puissantes et complémentaires» conclut André Daguin en expliquant combien les CHR sont impliqués dans la filière agricole.

Une action qu'il compte mettre en place immédiatement après le congrès, une fois les élus de branches connus.

P.A.F.

«C'est à la puissance publique de sauver socialement ceux qui sont menacés», déclare André Daguin.


Jean Biron, vice-président national

«VEILLER À APPORTER UN APPUI TRES FORT AUX BRANCHES»

Si Jean Biron avoue ne pas avoir encore «fait le point» avec André Daguin sur les grands dossiers en cours, celui-ci perçoit son action à la vice-présidence dans un esprit fédérateur. «Il faut veiller à apporter un appui très fort aux branches et c'est peut- être le rôle d'un vice-président de suivre les travaux des branches pour pouvoir informer et alerter le président fédéral sur l'urgence des dossiers», confie-t-il. Une approche qui diffère de son prédécesseur à ce poste, Jean-François Veysset qui, pendant son mandat, s'est tout particulièrement attaché au secteur social.

Jean Biron se positionne comme un homme de dossiers. «Il faut traiter les dossiers importants sur la durée, trouver les bons interlocuteurs et bien les connaître», estime-t-il. Contre les excès du Code des débits de boissons, il a souhaité améliorer l'image de la profession en soutenant fortement des opérations issues de l'interprofession.

Plus chanceux avec Bistrots en fête, il reste prudent à l'évocation de la Charte de qualité qui, d'après les derniers chiffres de l'IDCB, atteint tout juste mille adhérents ayant payé leur cotisation et deux milles chartés. «Nous avons le sentiment que la charte marque un peu le pas», affirme cependant Jean Biron, ajoutant néanmoins que les «partenaires doivent repenser la Charte et trouver d'autres moyens pour la mettre en valeur».

Globalement, le nouveau vice-président fédéral de l'industrie hôtelière se félicite d'avoir ouvert des dossiers importants durant ses six années passées à la présidence de la FNCBD. Dossiers qui, malheureureusement, ne sont pas clos et demandent, toujours selon lui, de «la continuité dans l'effort».



L'HÔTELLERIE n° 2534 hebdo 6 novembre 1997

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