Une centaine d'hôteliers du Languedoc-Roussillon s'apprêtent à participer à l'opération «Nos villes ont du coeur». Cette campagne, pilotée par la cellule régionale de la FNIH est un véritable événement. C'est en effet, la première fois qu'un si grand nombre de professionnels d'une même région se regroupent pour mener une action de promotion. L'idée avait commencé à germer il y a deux ans, lorsqu'une soixantaine d'hôteliers avaient décidé de s'associer durant quelques semaines, pour offrir à leurs clients une troisième nuit d'hébergement gratuite. «A partir de cette première coopération, indique le président régional de la FNIH, Francis Attrazic, nous avons cherché la meilleure formule pour fédérer l'ensemble des professionnels des neufs grandes villes de la région, entre Nîmes et Perpignan». Car tous les hôteliers ne pouvaient se permettre d'offrir une nuitée. Le comité régional du tourisme, ainsi que les CDT et les Chambres de commerce locales ont aussi été invités à cette réflexion. Résultat de cette concertation, pendant la période hivernale, les hôteliers du Languedoc-Roussillon pourront offrir à leurs clients les clés du patrimoine : chaque séjour dans l'un des établissements concernés permettra ainsi d'obtenir cinq visites gratuites des sites régionaux, et un cadeau surprise (une bouteille de vin du pays, par exemple).
Pour l'occasion, certains hôteliers en sont même arrivés à mettre en place des «package», en collaborant avec d'autres organisations professionnelles. C'est notamment le cas des hôteliers de Sète, qui proposeront une formule originale durant toute la durée de l'opération : en échange de deux nuits d'hôtel et d'un repas de spécialités sétoises, les clients pourront visiter un mas conchylicole et un domaine viticole.
Les retombées de cette opération devraient être durables, estime Francis Attrazic : «Nous voulons d'abord toucher une clientèle de proximité originaire des régions voisines, pour l'inciter à voyager à travers le Languedoc-Roussillon et surtout lui donner envie de renouveler son séjour». Le président régional compte également sur ce qu'il appelle «l'effet de chaîne» : «Selon ce dispositif que nous allons mettre en place, chaque établissement se transformera en relais. En indiquant à leurs clients quels sont les hôtels qui participent à l'opération, nous allons susciter un échange de clientèle dont profiteront tous les professionnels qui se sont engagés dans cette campagne».
AMP
Avec un soleil splendide et un beau ciel bleu, le château de Bazoches (Nièvre), rendu célèbre par la présence de Vauban qui y dessina les plans de maintes fortifications, fut le cadre le 18 septembre de la remise des Trophées du Tourisme 1997 pour la Bourgogne. Jean-François Bazin, Président du Conseil Régional, Louis Trébuchet, Président du Comité Régional de Tourisme, M. Margueron, Président de la Chambre Régionale de Commerce, et M. Langlois, Président des H.R.C. de la Nièvre étaient présents.
Le Trophée de l'animation a été remis à M. Mercier, Directeur du Château de Gilly-les-Citeaux (Côte d'or) pour sa gamme d'animations. Celles-ci vont de la musique à la découverte des vins en passant par la gastronomie et l'art. Pour le Trophée du Produit dont le lauréat est le musée de la Filature de Varennes-sous-Dun (Saône et Loire), le restaurant de Jean-Luc Barnabet à Auxerre pour son produit «A la découverte de la truffe de Bourgogne» a été parmi les nominés ainsi que l'agence Bourgogne-Tour pour son catalogue où les actions avec les hôteliers-restaurateurs sont nombreuses. En Trophée de la Promotion, le Jury a choisi deux lauréats : le Club des Hôteliers-Restaurateurs de Nevers et sa région pour un eductour «Sur les pas de Bernadette» ex-aequo avec l'office de Tourisme de l'auxerrois (que préside M.Faron, hôtelier à Auxerre, ancien président du syndicat HCR de l'Yonne) pour ses actions de promotion autour des matches européens de l'A.J. Auxerre. Le Skal-Club de Bourgogne, que préside M. Janinet, hôtelier à Macon, a créé un Trophée pour les élèves des BTS Tourisme Delphine Thomas, du Lycée Clos-Maire de Beaune a été 1er Prix.
Le Trophée de l'accueil a été remis à Mme Annie Seguin, de Pouilly-sur-Loire (Nièvre) pour son gîte rural et l'animation créée pour ceux qui y viennent. Parmi les nominés, il y avait également les producteurs et artisans du Clunisois en l'office de Tourisme de Cluny, que préside M.Gosse, hôtelier-restaurateur dans cette ville.
M. L.
M.Mercier, Directeur du Château de Gilly-les-Citeaux vient de recevoir son trophée de l'animation.
Robert Faron (Président de l'Office de Tourisme de l'Auxerrois) et Marc Paradis (président du Club des Hôteliers-Restaurateurs de Nevers) reçoivent les Trophées de la promotion.
«Lors de cette réunion le président de la FNIH Jacques Thé a fait sa dernière intervention es-qualités.»La FNIH a réuni, début octobre, à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Sète, ses adhérents de Sète et du bassin de Thau. Son président Antoine Soler a assisté aux débats présidés par Francis Hernandez. La réunion a baigné dans un climat morose, suite aux modestes résultats de la saison 97 et ce, malgré une fréquentation accrue en août et septembre. Si l'hôtellerie a globalement tiré son épingle du jeu, les professionnels de la restauration étaient moins satisfaits. Les touristes sont venus nombreux mais avec des... oursins dans les poches. Ou plutôt, la situation économique et le pouvoir d'achat sont tels qu'il faudrait «la bourse de Rostchild» pour faire face. Par la voix de Francis Hernandez, la profession a lancé un SOS et tendu une perche aux élus : «Redonnez-nous confiance. Les charges sont trop lourdes. Or, il faut être conscient de ceci : sur le bassin de Thau, que peut-on faire d'autre que le tourisme ?» et d'ajouter «Il ne suffit pas de promettre, il faut réaliser. Nous sommes encore une profession mal dans sa peau mais qui veut parvenir à s'affirmer». Lors de cette réunion sétoise, Jacques Thé, président de la FNIH, effectuait sa dernière intervention ès-qualités, puisqu'en novembre, André Daguin lui succèdera. Il en a profité pour remettre en exergue les revendications de la fédération : le problème de la TVA, tout d'abord. «Pas une semaine ne se passe sans que l'on n'engage une action, car avec l'Euro, la fiscalité ne restera pas en l'état». S'agissant de l'hôtellerie, Jacques Thé devait rappeler «qu'on ne peut plus construire d'hôtel sans démontrer sa justification économique». Ajoutant «c'est mieux ainsi». Furent également évoquées, les normes européennes. Au sujet des cafés, le Président fit le point sur la responsabilité pénale du cafetier. Et, en guise de conclusion, il insistait sur la nécessité impérieuse de la qualité et de la formation. «Je ne conçois pas le social et l'emploi sans la formation... Avec nos partenaires sociaux, on a concrétisé et signé 43 heures payées 43. Il va falloir revoir sérieusement les problèmes de la formation de nos entreprises. Car, je me demande si l'on n'est pas en train de fabriquer un nouveau sous-prolétariat.»
A. Desplas
Sur le thème «Maitrise de la qualité et gastronomie» les premières Assises Nationales de la Restauration Collective autogérée se tiendront au Palais des Congrès de Dijon le 7 novembre, cela dans le cadre de la 67ème Foire Internationale et Gastronomique. La section régionale du Comité de Coordination des Collectivités de Bourgogne-Franche-Comté que préside M. Jean-Lou Germain organisera aussi le 1er challenge européen des cuisiniers de collectivités. Le jury sera présidé par le chef Pierre Troigros et notera l'originalité, la présentation, la dégustation. Huit candidats réaliseront, en public, un plat à base de veau qui devra obligatoirement évoquer la cuisine des pays représentés. D'autre part, avec 32 candidats de Bourgogne, Champagne-Ardenne, aura lieu une sélection inter-régionale pour le Gargantua, en vue de la finale nationale qui aura lieu à Lyon en 1999. Avec les Assises Nationales de la Restauration Collective autogérée, l'objectif est de mener une réflexion d'ensemble et d'aboutir à l'élaboration d'un livre blanc qui définira les enjeux de la restauration collective autogérée à l'aube du troisième millénaire.
M. Leclère
L'HÔTELLERIE n° 2533 Hebdo 30 octobre 1997
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