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Golden Tulip Worldwide

Un développement très rapide en France

Avec ses deux marques Golden Tulip (4 étoiles) et Tulip Inn (3 étoiles), la chaîne séduit de plus en plus d'hôteliers français. D'ici la fin de l'année, Golden Tulip Worldwide devrait d'ailleurs disposer d'au moins 33 établissements dans l'Hexagone. Quant à son développement sur le Vieux Continent, il s'accélère pour atteindre les 420 unités fin 1997.

«

Je suis réellement content de la tournure que prennent les choses en France. D'ailleurs d'ici la fin de l'année, nous devrions sans encombre parvenir à totaliser près de 33 hôtels sous les enseignes Golden Tulip et Tulip Inn dans ce pays.» Jérôme Lautier, directeur du développement Golden Tulip Worldwide pour la France, la Suisse, le Moyen-Orient et l'Afrique, affiche un large sourire et ne cache nullement sa satisfaction. Et pour cause ! Depuis le 4 avril 1996, date à laquelle Utell International a repris la division Golden Tulip Worldwide, entité chargée de concéder la franchise Golden Tulip (4 étoiles) et Tulip Inn (3 étoiles) dans le monde, la situation de la chaîne (fondée en 1961 à l'initiative d'hôteliers indépendants aux Pays-Bas) a beaucoup évolué à travers l'Hexagone. Le réseau, qui grandit en majeure partie via les contrats de franchise et les licences de marques, a en effet passé la vitesse supérieure au cours des derniers mois regroupant sous sa bannière à fin septembre 1997 quelques 28 établissements contre 2 un an plutôt (Paris et Théoul-sur-Mer). Offrant à ses membres un large éventail d'avantages tels une solide notoriété à travers le Vieux Continent (notamment en Scandinavie), une crédibilité au sein des professionnels du tourisme en tant que membre de Reed Travel Group (grâce à l'association avec Utell International, centrale de réservation), des partenaires commerciaux respectés comme KLM Royal Dutch Airlines, Northwest Airlines et Air UK, l'accès à plus de 500.000 agences de voyage via les GDS, neuf bureaux de ventes répartis dans le monde (Londres, Paris, Chicago, Amsterdam, Francfort, Milan, Madrid, Singapour, Los Angeles et Secaucus), Golden Tulip Worldwide a sans conteste de quoi séduire les hôteliers français.

Deux hôtels Alliance

D'autant plus que l'apport financier généré par la chaîne ne semble pas être un vain mot. En témoignent les résultats exponentiels enregistrés par certains établissements. Affilié au réseau l'an passé, Le Régent Contades à Strasbourg a ainsi enregistré sur les 8 premiers mois de l'année 97 un chiffre d'affaires de 500.000 F. Le Tulip Inn Little Palace à Paris a réalisé pour sa part 750.000 francs de chiffre d'affaires sur dix mois. Le Tulip Hôtel de Noailles a lui aussi tiré son épingle du jeu affichant 1,2 million de chiffre d'affaires au cours des dix derniers mois. Face à de telles performances, il est difficile de résister. D'ailleurs plusieurs hôteliers ont récemment mordu à l'hameçon rejoignant la chaîne sous les deux enseignes respectives : Golden Tulip et Tulip Inn. C'est le cas notamment du Carlton à Lyon, de l'Athanor à Beaune, du Relais des Gourmets à Caen, du Bayonne Etche Ona à Bordeaux, des établissements Alliance Couvent des Minimes à Lille et Alliance Saint-Germain-des-Prés à Paris. Sans oublier également l'Hôtel de Paris à Cannes, l'Elysées Foch, Le Modern Saint-Germain et Le Washington Opéra à Paris...

A ce rythme, Golden Tulip Worldwide devrait rapidement atteindre son objectif, soit une cinquantaine d'unités d'ici trois à quatre ans. Reste que la chaîne n'entend pas brûler trop vite les étapes au détriment de la qualité de ses hôtels. «Nous pourrions adopter une cadence de développement bien plus soutenue. Toutefois, nous sommes assez déçus de la qualité de l'hôtellerie 3 et 4 étoiles en France, qui bien souvent n'offre pas un niveau de prestation adapté à nos standards européens. La concurrence est d'autant plus acharnée sur ce créneau», souligne le directeur du développement.

800 hôtels à travers le monde d'ici l'an 2000

En attendant, la chaîne s'apprête d'ores et déjà à signer de nouveaux contrats dès le mois de novembre prochain à Toulouse, Tours, Dijon et Cannes. Elle va en outre s'attaquer maintenant à des villes de moindre envergure comme Marne-la-Vallée, Poitiers, Grenoble, Marseille, Montpellier et Rennes. Malgré ses 13 hôtels dans la capitale française, Golden Tulip Worldwide estime par ailleurs nécessaire d'y renforcer sa présence. «Nous avons déjà été contraints de refuser des clients car nous n'avions pas suffisamment de chambres à la vente. Je pense aujourd'hui que notre parc parisien peut monter jusqu'à 20 unités», explique Jérôme Lautier.

Outre la France, Golden Tulip Worldwide est parvenue à décrocher la timbale au Moyen Orient avec 8 hôtels supplémentaires (dont 3 à Beyrouth, 1 à Dubaï, 1 à Djeda, 1 à Abu Dhabi). En Suisse, la chaîne a signé avec deux nouveaux établissements à Genève et Lausanne. Quant au reste de la planète, Golden Tulip Worldwide y fait aussi des petits puisqu'elle devrait compter d'ici la fin de l'année environ 420 unités. Elle va en particulier faire une prochaine apparition en Allemagne où elle est actuellement en train de négocier un contrat de franchise avec un important groupe local de management (gérant une quarantaine d'hôtels). Du reste, le réseau devrait à l'avenir s'orienter davantage vers des contrats de franchise purs et durs ainsi que des contrats de management. Golden Tulip Worldwide a en effet fixé la barre très haut souhaitant atteindre les 800 hôtels pour l'an 2000.

Claire Cosson

ccosson@lhotellerie-restauration.fr

Historique

1962 : Golden Tulip Hotels est créée aux Pays-Bas, par un groupe de six hôteliers indépendants qui ont compris que l'union fait la force.

1975 : Golden Tulip Worldwide est lancée à la suite d'un accord entre KLM Royal Dutch Airlines et Golden Tulip Hotels. Dans le cadre de cet accord, les hôtels situés dans les destinations KLM doivent être réunis sous la bannière Golden Tulip Worldwide.

1979 : Golden Tulip se lance dans la gestion d'hôtels et fonde la division Golden Tulip Management aux côtés de Golden Tulip Worldwide.

1986 : Une nouvelle société mère, Golden Tulip International, voit le jour. Elle regroupe Golden Tulip Hotels, Golden Tulip Worldwide et Golden Tulip Management.

1992 : Golden Tulip International choisit Utell International comme fournisseur de réservation exclusif pour sa chaîne d'hôtels (private label).

1996 : Un accord de partenariat est signé avec Utell International. Aux termes de ce dernier, Golden Tulip Worldwide est intégrée à Reed Travel Group. Golden Tulip International gère les hôtels au moyen de contrats de gestion et/ou d'acquisitions.





Chaîne volontaire

Inter Hôtel se taille la part du lion en France

Le réseau Inter Hôtel devrait franchir le seuil des 200 établissements d'ici la fin 1997 se plaçant ainsi parmi les premières chaînes volontaires à travers l'Hexagone.

Il n'est pas question bien entendu de comparer le réseau Inter Hôtel à celui de la Fédération Nationale des Logis de France. Ce dernier demeure avec 3.710 membres le plus grand groupement volontaire à travers la planète toute entière. Reste que sans en avoir l'air, la chaîne française Inter Hôtel, créée en 1967 à l'initiative d'une poignée d'hôteliers indépendants du Sud ouest de l'Hexagone, va probablement réunir sous sa bannière 200 établissements d'ici la fin de l'année. «Nous avons en effet d'ores et déjà signé 11 nouveaux contrats et avons encore plus de 80 dossiers de candidature à l'étude», confie Jean-Pierre Mansoux, directeur général de la chaîne.

Fort de tout ce potentiel, ayant 184 hôtels répertoriés au premier janvier 1997 et prévoyant six exclusions pour non conformité, le seuil fatidique des 200 unités devrait être sans aucun doute très prochainement franchi. Une taille critique qui permettra d'ailleurs à Inter Hôtel d'asseoir confortablement sa réputation auprès des professionnels du tourisme. D'autant plus que le réseau semble enfin parvenir à combler ses failles géographiques. «Beaucoup de nouveaux affiliés sont situés dans des villes où nous n'étions pas jusqu'alors présents comme Douai, Arras, Deauville... C'est évidemment de bonne augure puisque cela nous permet de compléter notre maillage hexagonal», souligne Jean-Pierre Mansoux. La chaîne a ainsi tout récemment essaimé à Brest (Le Center), à Poitiers (Le Continental), à Chambéry (L'Hôtel des Princes), à Douai (Le Grand Cerf), à Montbéliard (Hôtel de la Balance), à Boulogne (L'Hôtel Régina), à Gien (L'Axotel), à Noirmoutier (Le Château du Pelave), à Arras (L'Hôtel Moderne), à Bourges (L'Hôtel des Tilleuls)...

L'adhésion à Minotel Europe porte ses fruits

Si Inter Hôtel n'a pas eu à déployer trop d'énergie pour convaincre l'ensemble de ses nouveaux adhérents concernant la nécessité de se regrouper afin d'améliorer la visibilité de chacun sur le marché national et international, les patrons du réseau ont dû en revanche montrer patte blanche quant à leurs résultats. Qu'à cela ne tienne, la chaîne tire actuellement assez bien son épingle du jeu. D'ailleurs, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Au 31 août dernier, le chiffre d'affaires de la centrale de réservation enregistrait une hausse de 34% par rapport à l'année précédente : 17.315.000 francs contre 12.880.000.

«L'amélioration de la conjoncture économique bénéficie incontestablement à l'hôtellerie. Nous devrions réaliser un chiffre d'affaires d'au moins 23 millions de francs en 1997. Outre la reprise, nos bonnes performances tiennent également à notre affiliation à Minotel Europe. Cette chaîne devrait générer près de 2 millions de francs supplémentaires cette année», explique Jean-Pierre Mansoux. Suite à la liquidation de France Accueil, un accord de partenariat avait été en effet conclu entre Minotel Europe (700 hôtels indépendants dans 28 pays) et Inter Hôtel l'année dernière. Membre du réseau européen, Inter Hôtel a fait davantage de business et récupéré bon nombre de tour-opérateurs qui travaillaient précédemment avec Minotel France (représentant environ 4 millions de chiffre d'affaires).

Echanges marchandises avec les télévisions nationales

Désormais à l'aise puisqu'espérant terminer l'exercice actuel avec un bénéfice aux alentours de 500.000 francs, la chaîne entend maintenant peaufiner sa stratégie de communication. Elle a d'ores et déjà engagé une attachée de presse à l'année (payée sur honoraires) afin de multiplier les contacts avec la presse. L'enseigne se montre également sur les petits écrans en sponsorisant tous les ans des jeux télévisés sur TF1, France 2 et France 3. Cherchant à rendre plus attractif son guide national, la chaîne a par ailleurs récemment changé de prestataire de service et choisi d'accorder une page complète pour chacun de ses membres. Ajoutons à cela qu'Inter Hôtel s'est enfin constituée au cours de l'été une photothèque «professionnelle».

Parallèlement, la chaîne vient en outre de signer un accord de partenariat avec la société Atell afin d'être connectée auprès des principaux GDS (Global Distribution Service). Si tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Inter Hôtel, la chaîne n'en oublie pas pour autant de se remettre en question. Elle s'apprête ainsi à prendre une licence d'agence de voyages «pour se couvrir dans le domaine de la vente de produits touristiques». Après avoir par ailleurs constaté que les autocaristes français ne souhaitaient pas passer via la centrale de réservation, Inter Hôtel n'a pas hésité à changer son fusil d'épaule. Dès 1998, le groupement va tenter d'inciter ces professionnels du tourisme à communiquer les chiffres d'affaires qu'ils réalisent en direct avec les hôtels. L'objectif étant à terme de fidéliser les autocaristes en pratiquant des opérations de stimulation. Ajoutons a cela qu'Inter Hôtel vient de revoir sa politique de cotisations. Désormais ces dernières seront composées deux parties : l'une fixe annuelle, l'autre variable représentant un pourcentage du chiffre d'affaires réalisé via la centrale de réservation.

Claire Cosson

ccosson@lhotellerie-restauration.fr

Chiffre d'affaires de la centrale de réservation au 31 août 1997
Pays Cumul août 1996 Cumul août 1997 Diff.
Groupes Individuels Total Groupes Individuels Total %
France 1.457.000 2.581.000 4.038.000 1.591.000 3.766.000 5.357.000 33%
Grande-Bretagne 193.000 2.909.000 3.102.000 264.000 2.832.000 3.096.000 0%
Espagne / 674.000 674.000 31.000 774.000 805.000 19%
Italie / 157.000 157.000 20.000 451.000 471.000 200%
Belgique 298.000 271.000 569.000 177.000 148.000 325.000 -43%
Suisse 47.000 254.000 301.000 123.000 326.000 449.000 49%
Scandinavie 266.000 14.000 280.000 134.000 5.000 139.000 -50%
Pays-Bas / 1.508.000 1.508.000 63.000 908.000 971.000 -36%
Hongrie / / / 23.000 3.000 26.000 /
Egypte / 23.000 23.000 / 21.000 21.000 -9%
Outre-Mer / 116.000 116.000 / 911.000 911.000 685%
Canada / 9.000 9.000 405.000 4.000 409.000 4444%
Russie 27.000 79.000 106.000 / / -100%
Divers 16.000 75.000 91.000 26.000 53.000 79.000 -13%
Total 3.535.000 9.345.000 12.880.000 5.002.000 12.313.000 17.315.000 34%
*Sources : Inter Hôtel



Bras de fer entre le syndicat hôtelier de Lorient et Eurhotel

Un permis acceptable ?

Le syndicat patronal de l'hôtellerie du Morbihan engage un bras de fer avec la société Eurhotel. Le syndicat conteste la validité du permis de construire d'un hôtel de 70 chambres en cours de construction à Caudan. Il vient de porter l'affaire en justice.

«C'est une question de principe et bien entendu, économique." Marie-Pierre Lesneau, responsable des hôteliers au sein du syndicat patronal de l'hôtellerie du Morbihan et gérante de l'hôtel Victor Hugo à Lorient, se fait le porte-parole de nombreux professionnels indépendants de Lorient et de son arrondissement. Ces derniers se heurtent depuis quelques mois à la société Eurhotel à propos de la construction d'un hôtel de 70 chambres sur la commune de Caudan, située à la périphérie de Lorient. Une zone largement fournie en hôtels puisqu'on y dénombre "environ 400 chambres, entre Ibis, Novotel, Baladin, Climat, Formule I, Campanile et B&B," rappelle M.P. Lesneau. Une sévère concurrence pour les hôtels traditionnels implantés sur Lorient et dont le T.O. à l'année ne dépasse guère les 40 à 45%. "Si cet hôtel se construit, cela va être la chute de beaucoup d'hôtels," selon M.P. Lesneau. Voilà pour l'aspect économique, reste la question de principe.

Le syndicat hôtelier conteste en fait la validité du permis de construire, qui, selon eux "ne respecte pas la loi en vigueur." En l'occurence celle du 5 juillet 1996, dite loi Raffarin, soumettant "les construction nouvelles, les extensions ou les transformations d'immeubles existants entraînant la constitution d'établissements hôteliers d'une capacité supérieure à 30 cham-
bres...
" à une autorisation d'exploitation commerciale. Or, le dossier Eurhotel n'est pas passé devant la Commission Départementale d'Equipement Commercial. Une démarche inacceptable pour le syndicat d'autant que, selon M.P. Lesneau, "ce dossier, compte tenu de la surcapacité hôtelière existant à Caudan, ne recevrait certainement pas l'aval de la CDEC."

Au lieu d'un permis de construire, il y en a en fait deux. Le premier est délivré par la mairie de Caudan le 29/11/94, mais la même municipalité, considérant la loi Raffarin, refuse de le proroger le 16/10/97. Eurhotel dépose alors une seconde demande de permis de construire en décembre 96. Elle est acceptée par la mairie le 07/03/97. Selon le maire de Caudan, M. Ravallec, "le bâtiment est conforme, j'ai donné un avis favorable, explique-t-il. Je ne peux pas refuser une entreprise qui vient s'installer sur la commune." Considérant ce dernier permis de construire comme un simple modificatif du premier, les défenseurs du projet s'appuient juridiquement sur le permis de 94 et souhaitent donc ne pas être soumis à la loi Raffarin. Une note du ministère de l'Equipement, du Logement, des Transports et du Tourisme précise en effet en 96 : "Pour l'instruction d'un dossier de permis de construire, ce sont la législation et la réglementation en vigueur à la date de la délivrance du permis qui sont applicables et non celles qui prévalaient à la date du dépôt de la demande." Les opposants au projet considèrent que le premier permis est caduc compte tenu du refus de prorogation. Pour eux, le seul permis valide demeure celui de mars 97. Selon cette logique, Eurhotel doit donc se soumettre à la CDEC. Pour Me Patrick Le Bihan, avocat du syndicat, "à l'époque le refus de proroger n'a pas été attaqué, je considère donc que le permis accordé le 29/11/94 est caduc. On fait en fait revivre un permis qui n'existait plus."

A la justice de trancher

Reste une autre problématique : Pour qu'un permis modificatif intervienne, il faut qu'il s'appuie sur un permis de construire valide. Et celui-ci ne peut l'être que si les travaux sont suffisamment avancés. S'ils ne le sont pas, le permis modificatif ne peut être pris en compte et il faut donc déposer un nouveau permis de construire, entrant dès lors dans le cadre de la loi Raffarin.

Le permis de 94 est-il valide ? Le permis de 97 peut-il être considéré comme un modificatif ou comme un nouveau permis de construire ? La réponse à ces deux questions déterminera certainement la décision des juges. Le syndicat a en effet déposé un recours en annulation devant le tribunal administratif de Rennes. Et face au début des travaux (du gros œuvre) sur le site, le syndicat devrait demander dans les semaines à venir un sursis à exécution. Il est à parier que l'issue juridique de cette affaire ne manquera pas de faire jurisprudence.

O. Marie



L'HÔTELLERIE n° 2529 Hebdo 2 octobre 1997

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