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Plan emploi de l'industrie hôtelière

Derniers espoirs

Pour mieux répondre aux besoins de recrutement des entreprises des CHR, la profession avait pris l'initiative, voici quelques années, de concevoir un Plan Emploi à travers le FAFIH. C'était le 27 octobre 1994 que plusieurs ministres se félicitaient de cette initiative et signaient, avec les syndicats, un accord cadre qui devaient être à même d'intégrer, sur 3 ans, 10.000 jeunes. Aujourd'hui, où en sommes nous ?

Raisons administratives obligent, ce n'est réellement qu'en septembre 1996 que le plan a pu être réellement mis en place, aujourd'hui d'ailleurs 2000 jeunes bénéficient de ces mesures à travers des contrats d'insertion malheureusement, depuis juin, aucun nouveau contrat ne peut être signé, faute de moyens et pourtant, dans la presse, sur les ondes, les politiques ne parlent que d'emploi et surtout d'emplois pour les jeunes. Alors que comprendre ? Il faut savoir que ce plan a été signé sans que pour autant l'Etat en prévoit son financement. Organisée, la profession à travers le FAFIH avait trouvé une solution, elle disposait en effet d'une enveloppe de 70 millions de francs constituée sur plusieurs années, d'économie réalisées par le FAFIH sur ses budgets, cette somme allait donc être utilisée pour le financement du plan. L'administration avait donné son accord, la confiance régnait donc. La dissolution annoncée, l'inquiétude ne devait pas être de mise, on était sûr que la continuité républicaine jouerait... c'était sans compter sur les méandres des organisations propres à l'administration, avant même la nomination du nouveau gouvernement, le Groupement National de Contrôle exigeait que les 70 Millions de francs soient reversés au Trésor, un organisme comme le FAFIH n'étant en rien autorisé à faire des économies sur son budget pour les mettre de côté! Tout ce qui reste en fin d'exercice doit impérativement être rendu au Trésor Public. C'est la loi! Conclusion, faute de financement, le plan ne pouvait se poursuivre et sa suspension a du être immédiatement décidée. Que faire ?

10.000 contrats

Alain Philippe Feutré, actuel Président du FAFIH veut rester positif «nous avons immédiatement prévenu les services du ministère du Travail et du Tourisme pour trouver des solutions et nous avons présenté un nouveau plan en faisant valoir que 10.000 contrats étaient prévus sur 3 ans, nous voulons être optimistes, nous avons aujourd'hui la capacité d'aller chercher des fonds auprès de l'AGEFAL (Association de Gestion du Fonds de Formation en alternance) dans la mesure où près des 3/4 des contrats sont en alternance, espérons que ces nouveaux éléments permettront de déboucher sur un avis favorable, avec tout ce qui se dit sur l'emploi, ce serait incompréhensible que l'on nous refuse ce plan !»

Ce nouveau plan est, plus particulièrement orienté vers les très petites entreprises «c'est à ce niveau là que le gisement d'emplois est le plus important», explique C.Joly, Directeur du FAFIH, et ce principalement parce que les entreprises ne connaissent pas bien les possibilités d'aider à l'emploi. Pour que ce plan ait des chances de repartir d'une manière dynamique, il faudrait que la décision soit prise avant la fin du mois d'octobre...Aux politiques de s'engager.

PAF



L'HÔTELLERIE n° 2529 Hebdo 2 octobre 1997

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