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Présidence de la FNIH

L'élection programmée d'André Daguin et de Jean Biron

C'est avec une large majorité des voix (77,7%) qu'André Daguin a été élu à la Présidence de la FNIH vendredi dernier dans le cadre du salon Equip'hôtel. C'est donc au cours du prochain congrès, qui aura lieu à Bordeaux du 12 au 14 novembre prochain, qu'il succèdera à Jacques Thé, président sortant et que Jean Biron succèdera à Jean-François Veysset au poste de vice-président.

C'est sous la houlette du Président du Conseil Fédéral, Jean Blat, que ces élections se sont effectuées dans un calme qui contrastait quelque peu avec la campagne qui l'avait précédé. Etaient présents pour voter les présidents départementaux, quelques délégués, les délégués des chaines et les dirigeants du GNC.

Pas de débat

Dès le départ, Jean Blat prévint qu'entre l'intervention des 2 candidats, «il n'y avait pas lieu à ce que la salle intervienne», personne ne souffla mot. Dans l'ordre, se succédèrent à la tribune Henri Charvet, Georges Antoun, André Daguin et Jean Biron. Les deux équipes candidates furent plus brèves que ne l'avait prévu les organisateurs et dès lors, sans question, sans débat, le Président du Conseil Fédéral invita l'assistance à aller voter. Un vote qui se déroula rapidement, sans incident majeur et qui accorda 77,7% des voix au tandem André Daguin-Jean Biron contre 22,3% à celui Georges Antoun-Henri Charvet. Georges Antoun félicita le nouveau président de la FNIH et remercia tous ceux qui avaient voté pour lui. Calme et bonne tenue donc pour ces élections.

Le choix du Président sortant

Un résultat toutefois sans grande surprise dès lors que Jacques Thé avait adressé, quelques jours avant les élections, une lettre à tous les votants, pour leur demander de choisir André Daguin et que le GNC, qui représente à lui seul près de 25% des voix, dans un souci de s'inscrire dans une certaine continuité de la fédération avait choisi de suivre le choix du président sortant. C'était la première fois, depuis son intégration au sein de la FNIH, que le GNC participait à l'élection du président et se trouvait ainsi en position d'arbitre.

Un vote unique

Il est dans la logique du GNC d'avoir une politique de vote unitaire déterminée par les dirigeants des chaines adhérentes. C'est la veille au soir qu'a eu lieu la réunion des responsables des chaines (une quinzaine), au cours de laquelle le nom de celui pour qui allait voter l'ensemble des chaines, devait être désigné. Aux dires de plusieurs participants les discussions furent animées et longues, la réunion dura longtemps et c'est à l'issue d'un vote à main levée qu'une majorité se détacha pour André Daguin. Le lendemain matin, Gilles Douillard, président du GNC, réunissait les délégués régionaux pour leur répartir les quelques 19.000 voix dont dispose le GNC et leur signifier le nom du candidat qu'ils se devaient de joindre à leurs voix.

Pour Gilles Douillard, le choix du GNC est celui d'une continuité, insistant sur le fait qu'il mettait une condition à cette élection : que les nouveaux élus se posent en rassembleurs et intègrent dans leurs équipes ceux qui ont constitué au cours de ces élections, l'opposition. A n'en pas douter, la position des chaines aura été plus déterminante qu'elles ne l'auraient souhaité, dès la veille, certains affirmaient que leur choix était fait et les influences jouaient.

Un choix politique

Les chaînes ont, de toute évidence fait un choix politique, car elles ne souhaitent pas jouer un rôle moteur à la fédération, présentes en son sein, elles tiennent à ce que les professionnels indépendants s'y reconnaissent et ne veulent surtout pas de conflit avec eux. Elles savent qu'associées aux indépendants, elles créent un climat plus serein qui interdit un affrontement stérile des petits contre les grands. Paul Dubrule, très impliqué dans l'action syndicale, à un moment puisqu'il a été président du SNC voici quelques années, et fervent défenseur du rapprochement du GNC et de la FNIH, nous confiait voici quelques mois, qu'il fallait que le successeur de Jacques Thé soit à son image : un indépendant en qui les plus petits pouvaient se reconnaître, avec l'accent rassurant d'un terroir français. Particulièrement, satisfaits des rapports qu'Accor avait pu avoir avec Jacques Thé, les co-présidents regrettaient même que les structures de la FNIH ne lui permettent pas de rester en place plus longtemps. C'est donc en toute logique qu'ils se devaient de choisir le candidat que leur désignait Jacques Thé, le candidat qui s'inscrivait parfaitement dans la continuité. De toute évidence, Georges Antoun ne s'inscrivait pas dans la continuité, il l'a confirmé dans son discours au moment des élections en précisant dans quel esprit il concevait le combat syndical, un exposé qui mettait en avant la force de proposition au delà de la force de revendication, une façon plus technique de mener une action syndicale. Une manière d'être et de faire en qui se sont reconnus près d'un indépendant sur trois, trop peu pour gagner une élection. Aujourd'hui, André daguin est le nouveau Président de la Fédération, il attend le congrés en novembre prochain pour savoir avec quelles équipes les branches vont lui permettre de diriger la rue d'Anjou. C'est un président disponible qui pourra être très présent tant dans les départements qu'auprés des permanents, puisque l'Hôtel de France dont il était propriétaire à Auch, sera dirigé dès le 1er octobre, par son nouveau propriétaire Roland Garreau.

PAF

André Daguin a vendu l'Hôtel de France

Propriétaire de l'hôtel de France à Auch depuis plusieurs générations, André Daguin vient de vendre son établissement à Roland Garreau, conseiller pour la restauration de Gilles Douillard au sein du groupe Hôtels & Compagnie. Le montant de la transaction n'a volontairement pas été divulguée. Par contre, l'on sait d'ores et déjà que les deux protagonistes de l'affaire ont ensemble, à cet effet, créé une SARL dans laquelle ils se sont associés. Ainsi, même si André Daguin n'est plus maître chez lui, il reste partenaire minoritaire dans la nouvelle société. Les deux hommes, présentés l'un à l'autre par Gilles Douillard, se connaissaient depuis plusieurs années par le biais des MOF.

Aujourd'hui, Roland Garreau, qui s'installera dans sa nouvelle demeure le 1er octobre prochain, a bien l'intention de perpétuer l'oeuvre de la famille Daguin. «L'équipe actuelle restera en place, explique le nouveau propriétaire, je mettrai simplement un nouveau chef à la tête des cuisines pour réussir à maintenir l'étoile Michelin du restaurant. De mon côté, j'ai choisi de gérer entièrement l'affaire tant au niveau de l'hôtel que du restaurant.»


Des élections en images



«Je ne vous ferai pas d'autre promesse que celle de mettre toute mon

énergie au service de la FNIH» prévient André Daguin


«Il est stérile de revendiquer sans apporter la preuve de la bonne raison économique, nous devons accompagner notre force de revendication à

une réelle force de proposition» explique Georges Antoun.


Une salle attentive et muette.


Un dépouillement dans les régles.


Les félicitations d'usage.



L'HÔTELLERIE n° 2528 Hebdo 25 septembre 1997

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