En visite à Nantes, un touriste dépense en moyenne 189 francs, dont près de la moitié pour se nourrir et se loger (38 francs pour l'hébergement et 53 francs sous le chapitre "consommation alimentaire et repas"). Tel est l'un des constats de l'enquête "analyse des retombées économiques du tourisme en milieu urbain : l'exemple de Nantes", réalisée à la demande de l'office du tourisme de la ville par l'École supérieure de tourisme et d'hôtellerie de l'Université d'Angers, avec le soutien de la CCI et des centres départemental et régional du tourisme. L'Office du Tourisme de Nantes-Atlantique dispose ainsi d'une somme de données quantitatives sur le comportement des visiteurs. Le suivi de l'opération (il est prévu de faire une nouvelle enquête, moins lourde, tous les deux ans) permettra de dégager les axes d'une politique de développement touristique.
Tout au long de l'année dernière, 1888 visiteurs ont été interrogés dont une large majorité durant l'été. Sur les caractéristiques générales des touristes on retiendra qu'il s'agit le plus souvent, "d'adultes plutôt jeunes et plutôt aisés" et que les étrangers comptent pour 30%, Allemands et Britanniques en tête. La durée moyenne du séjour, trait inhérent au tourisme urbain, est faible : deux jours et demi. A noter que l'hébergement figure parmi les quatre motifs de satisfaction les plus cités par l'ensemble des visiteurs.
Conséquence de la brièveté du séjour et de la part importante des visiteurs "invités", les hôteliers nantais n'accueillent que moins de 20% des touristes passant par la ville. Le prix moyen de la nuitée atteint alors près de 200 francs et s'élève à 260 francs quand s'ajoute le petit déjeuner. Les touristes fréquentent plus assidûment les restaurants. 47% des visiteurs déjeunent sur place, 11% y dînent. Les tickets moyens sont respectivement d'environ 64 et 106 francs. Cependant, à côté des restaurants, les magasins d'alimentation (6%), brasseries / cafétérias (23%) et snacks / fast-food (19%) captent environ la moitié des consommateurs.
Enfin, les étrangers constituent la bonne aubaine pour les commerçants nantais. A l'exception des Espagnols (153 F. en moyenne), ils s'avèrent en effet plus dépensiers que les touristes français (entre 205 et 225 F. en moyenne). La palme revient sans contestation aux Américains avec plus de 300 francs. Les visiteurs étrangers sont également plus nombreux à fréquenter les hôtels et les restaurants. Ils en gardent un bon souvenir puisque la restauration et l'hébergement figurent, aux côtés de l'accueil, parmi les trois points forts de leur séjour.
D. Blin
L'HÔTELLERIE n°
2527 Hebdo 18 septembre 1997
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