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Bernard Lambert : directeur général de Méridien

«Méridien veut devenir la 1ère chaîne européenne
au goût français dans le monde d'ici 5 ans»

En nommant un Français chef d'orchestre de la chaîne Méridien, le Britannique Granada, actuel propriétaire de l'ex-fleuron d'Air France, rassure les investisseurs privés. Le raider affirme, en outre, sa volonté de faire de Méridien son fer de lance à l'international.

Satisfait ! Bernard Lambert peut véritablement l'être aujourd'hui. A 48 ans, après vingt quatre années passées au sein du groupe Méridien, celui qui occupait jusqu'à présent le poste de directeur adjoint, vient en effet de se voir confier, par le britannique Granada, la direction générale de la chaîne à travers le monde entier. Une consécration qui ne tient nullement au hasard. Si le français Bernard Lambert succède à l'italien Alfonso Giannuzi, lui même nommé président de Méridien et appelé notamment à développer l'ensemble des hôtels appartenant au raider d'outre-Manche (Le Méridien, Heritage et Post House), il y a bien sûr plusieurs raisons dans ce choix.

D'une part cet homme, originaire du sud de la France, diplômé de l'Ecole hôtelière de Nice, n'a plus à faire ses preuves connaissant tous les rouages du métier et en particulier ceux de l'enseigne Méridien. Et pour cause ! Bernard Lambert y a effectué toute sa carrière (débute comme attaché de direction au Méridien Etoile en 1974) passant allègrement de l'opérationnel au fonctionnel. Mieux encore, il a toujours défendu contre vents et marées ce produit hôtelier à la «touche française». D'autre part, cette nomination conforte les propos du nouveau propriétaire de l'ex-fleuron hôtelier d'Air France, qui après avoir annoncé en son temps, qu'en cas de succès de son OPA sur Forte, il céderait à la fois Méridien, les hôtels Forte Grand et les palaces Exclusive, affirme désormais haut et fort vouloir faire de la marque quatre étoiles française son fer de lance international.

100 hôtels «Le Méridien» début 1998

Et à observer ses dernières décisions et les moyens financiers qu'il accorde à Méridien (10 millions de livres sterling sur 1996/1997 pour la rénovation du parc), il semble réellement que Granada mise pleinement sur cette marque. Par le jeu de prise d'enseignes internes (opération dite de re-branding ayant permis à plus de 35 Forte Grand de prendre l'enseigne Méridien : les dernières étant Gatewick, Dubaï, Amman, Monte-Carlo, Moscou...), le réseau britannique s'est d'ailleurs assez largement étoffé passant de 58 unités lors de la reprise en 1996 à 96 hôtels «Le Méridien» actuellement. Dès le 1er janvier prochain, le seuil fatidique des 100 établissements sera en outre franchi. La chaîne ne devrait cependant pas s'arrêter en si bon chemin prévoyant d'ores et déjà au minimum huit nouvelles ouvertures pour l'année 1998 (Bora-Bora, Tokyo, Tahiti, Hurghada, Cancun, Jeddah, Saipen, Sana).

«Notre objectif est d'atteindre cent cinquante hôtels d'ici l'an 2000. Nous souhaitons en effet que Méridien devienne la première chaîne européenne au goût français dans le monde, ce d'ici cinq ans», explique le nouveau patron. Et d'ajouter, «nous voulons également assurer la meilleure rentabilité possible pour l'ensemble de nos établissements.» Méridien va axer sa stratégie de développement vers deux zones prioritaires : l'Amérique du Nord et l'Asie. Pour cela, il va falloir s'associer avec de nouveaux partenaires, prendre de nouvelles participations et conclure des contrats de gestion. A ce propos, actuellement, les développeurs de la chaîne travaillent sur une vingtaine de projets dans différentes régions asiatiques telles que la Malaisie, la Chine, l'Indonésie...

Concernant la France, Bernard Lambert avoue «qu'il ne s'interdit pas de regarder deux ou trois villes» afin d'y implanter quelques unités supplémentaires aux cinq aujourd'hui en exploitation. A noter que Cannes figure parmi les cibles principales du Britannique. En attendant les prochaines ouvertures sur le territoire français, le nouveau directeur général du groupe Méridien va organiser la rénovation des unités parisiennes ainsi que celle de l'unité située sur la promenade des Anglais.

Claire Cosson

ccosson@lhotellerie-restauration.fr

Après vingt quatre années passées au sein de Méridien, Bernard Lambert accède à la plus haute marche en prenant la direction générale de la chaîne.

QUE RESTE-T-IL DU SIEGE PARISIEN DE MÉRIDIEN ?

Après les différentes vagues de licenciement, une cinquantaine de personnes demeurent aujourd'hui basées à Paris. Officiellement installé à Londres, le groupe Méridien conserve dans la Ville Lumière différentes directions à savoir : le bureau de vente France (Isabelle Lambert), la direction Europe (dirigée par Jacques Motet), la direction Afrique/Océan Indien (menée par Guy Crawford), une petite équipe en charge de la formation ainsi qu'une seconde traitant des questions administratives, financières et juridiques.

Outre la nomination de Bernard Lambert au poste de directeur général de la chaîne, il y a par ailleurs pas mal de mouvement au sein de Méridien. Alain Brière, directeur marketing de la marque «Le Méridien Hotels & Resorts», a ainsi au cours de l'été rejoint le siège de Forte Hotels à Londres. Parallèlement, Jacques Lecoulf, actuel directeur du Méridien Etoile, va très prochainement prendre la direction de l'établissement niçois en remplacement de Michel Sabot, ce dernier partant pour la Société des Bains de Mer. Bernard Granier, ancien de la chaîne française, revient lui en force au Méridien Etoile. Il aura en outre la direction du district France.

L'UNIVERS DE FORTE HOTELS
UK Provincial International Londres
Nbre d'hôtels 147 77 17
Chiffre d'affaires $ 354 M $ 453 M $ 269 M
Profits $ 104 M $ 74 M $ 102 M
Données 1996
NB : sans les hôtels franchisés



L'HÔTELLERIE n° 2526 Hebdo 11 septembre 1997

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