Actualités


Actualité

Centre de congrès, Cité de l'espace...

L'optimisme de l'hôtellerie toulousaine

L'hôtellerie de Toulouse et de son agglomération aurait-elle-fini de manger son pain noir ? Le taux d'occupation est en hausse sensible depuis le début de l'année et l'arrivée de la Cité de l'espace et du Centre de congrès confortent l'optimisme.

C'est Marc Luque, directeur de l'Ibis Centre et nouveau président du Club hôtelier de Toulouse, qui l'affirme : «Au cours des six premiers mois de 1997 le taux d'occupation de nos hôtels a gagné 5 points. Si l'on considère que la capacité n'a pas subi de grandes modifications, que les clients devraient être encore plus attirés par la ville et sa région avec de nouveaux pôles d'attraction, que nous allons tous travailler dans le même sens, alors, oui, nous pouvons être confiants.»

L'hôtellerie toulousaine a, en effet, marqué le pas au cours des dernières années, frôlant parfois une situation critique. En 1987, la capacité était de 4.400 chambres; en 1997, d'un peu plus de 9.000. Cette situation a entraîné une courbe en zigzag du taux d'occupation (descendu à 47,9 en 1993, alors qu'il était de 64,8 en 1987) et quelques erreurs, souvent forcées, comme celle des prix cassés brouillant la notion de saine concurrence.

Embellie

En remontant, fin 1996, à 53,7, puis à 58,5 fin juin, le taux d'occupation révèle aujourd'hui une embellie certaine. L'évolution profite à toutes les catégories, principalement aux 2 et 3 étoiles (+ 5 points) et aux 4 étoiles (+ 2 points). Il faut cependant noter que le prix de la chambre, à Toulouse, reste légèrement inférieur à la moyenne nationale.

Quoiqu'il en soit cette embellie pourrait se fortifier, comme le souligne Marc Luque : «L'une des raisons d'espérer un vrai redressement de la situation générale est qu'il n'y a pas de projets hôteliers dans l'immédiat. Et surtout que nous sommes fermement décidés à mieux vendre Toulouse, à participer activement aux efforts de promotion poursuivis par le CRT ou l'Office de tourisme.»

Nouveaux atouts

L'ouverture récente de la Cité de l'espace, puis celle, le 1er octobre prochain, du Centre de congrès, au coeur du complexe Compans Caffarelli (centre d'affaires, palais des sports), sont les fers de lance du futur tourisme toulousain dont la profession hôtelière devrait normalement tirer grand profit. La Cité de l'espace résume bien la vocation technologique de Toulouse : on y apprend tout sur les étoiles dans un environnement ludique exceptionnel. L'investissement de 133 MF devrait être rentabilisé à terme : on attend 150.000 visiteurs par an. Bon nombre d'entre eux sont, bien entendu, des clients potentiels pour les hôtels.

L'autre grande nouveauté est le Centre de congrès, attendu par les professionnels de l'hôtellerie depuis des années et qui voit enfin le jour après avoir joué les serpents de mer. D'une capacité de 1.200 personnes, doté des aménagements les plus modernes, le Centre de congrès jouxte l'hôtel Mercure Atria (136 chambres) qui, d'ailleurs, avait été construit il y a quelques années dans cette perspective. Et qui sera, bien entendu, le premier à en bénéficier. Mais pas le seul, comme tient à le préciser Bertrand Jacob, directeur général du Centre et du Mercure Atria : «On estime à 90.000 par an le nombre des journées-participants. Le carnet de commandes indique déjà que ce chiffre sera atteint. Un congressiste dépense 1.500 F par jour. Les retombées ne seront donc pas seulement pour les hôtels du groupe ACCOR (21 enseignes à Toulouse) mais pour l'ensemble du parc hôtelier, ne serait-ce que par compensation. Si nous faisons le plein de congressistes il faudra bien que les touristes se logent dans d'autres établissements.»

Cette toute prochaine ouverture est une bonne affaire. D'autant que l'on estime à 120-150 MF la manne injectée par le Centre de congrès dans l'ensemble de l'économie locale.

J.-C. Cougoule

La façade du Centre de congrès de Toulouse, à Compans Caffarelli. Le bâtiment, qui jouxte l'hôtel Mercure Atria, pourra accueillir 1.200 personnes. Son architecture est résolument moderne et ses aménagements très techniques.

UN CLUB HOTELIER DYNAMIQUE

Le Club hôtelier de Toulouse, qui vient, selon ses statuts, de constituer un nouveau bureau et de nommer à la présidence Marc Luque, en remplacement de Denis Wilain de Leymarie, affirme son dynamisme. Fort de 70 adhérents, il entend fédérer tous ceux qui ont envie de faire quelque chose pour leur propre avenir à travers la promotion de la ville. Et cela en collaboration étroite avec le CRT, l'Office de tourisme et le syndicat de l'hôtellerie de Michel Tardif. «Vendre Toulouse et la région implique que l'on monte des produits touristiques cohérents, que l'on s'occupe bien des gens, que le prix de nos prestations soit normal, que l'on continue à aller chercher les clients, que l'on soit l'interface entre les professionnels et les institutionnels», explique Marc Luque. Une action qui passe, faut-il le souligner, par une identité de vues entre indépendants et chaînes.

C'est dans cet esprit que le Club hôtelier participera aux salons étrangers de tourisme ; qu'il incitera ses membres à pratiquer des formules tout compris, à l'image des premières propositions de forfaits (deux journées, avec chambre, repas du soir, visites de musées, de la Cité de l'espace ou des usines de l'Aérospatiale, de 550 F à 1.150 F, pour deux personnes), ou de celles du groupe ACCOR (qui annonce une nuit en chambre double par personne, un petit déjeuner et une entrée à la Cité de l'espace, pour un forfait variant entre 190 F et 360 F selon la catégorie de l'hôtel).

LA CAPACITÉ HOTELIERE
DE TOULOUSE

Avec 200 hôtels et 9000 chambres la capacité hôtelière de Toulouse et de son agglomération est bonne, évitant la surcapacité.

La répartition est la suivante:

* 1 étoile: 65 hôtels, 1650 chambres (18 % du parc).

* 2 étoiles: 43 hôtels, 3900 chambres (43 %).

* 3 étoiles: 40 hôtels, 2950 chambres (33 %).

* 4 étoiles: 5 hôtels, 500 chambres (6 %).



L'HÔTELLERIE n° 2524 Hebdo 28 aout 1997

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration