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L'Evénement

Elections à la présidence de la FNIH

André Daguin rend public son programme

C'est en moins de 10 pages que tient le programme d'André Daguin et Jean Biron, «parce qu'un programme honnête est court», précise André Daguin qui se refuse à tout autre promesse que celle de «mettre son énergie, son imagination» au service de la FNIH.
L'Hôtellerie
vous présente ce programme. Aujourd'hui donc, les électeurs, qui devront voter, le 19 septembre prochain, pour choisir le nouveau président de la FNIH, sont en possession des programmes des deux équipes concurrentes que sont celle de Georges Antoun et Henri Charvet, et celle d'André Daguin et Jean Biron.

Dès sa lettre d'introduction, André Daguin prévient «l'épo-que des solistes est révolue, celle des hommes providentiels aussi : c'est à nous, tous ensemble, de muscler la FNIH.». Il prône l'adaptation pour devenir «incontournables et menaçants».Après avoir défini ce que doit être un programme pour lui :

- une réflexion en commun, donc des idées directrices,

- des projets précis,

- des hommes capables de les appliquer,

- un calendrier d'exécution.

Il précise que «c'est un programme honnête, bâti par et pour des gens honnêtes»

Il donne son accès Internet : wwwteleparc.net/daguinfnih.

Revitaliser les branches

Pour leur donner plus de liberté, elles devront présenter un «sous budget et le défendre devant le Directoire en fin d'année moins un pour l'année suivante.»

Apprendre à se servir de l'Europe

«Les budgets européens étant attribués selon des objectifs et par région, il faut que la FNIH réponde aux appels d'offres de la commission pour être éligible aux crédits européens».

Les régions

Sans que les départements ne pâtissent du renforcement des organisations régionales, André Daguin souhaite renforcer financièrement et humainement ce maillon pour faire face au pouvoir politique, «la Région pourra jouer un rôle important dans la resyndicalisation.Un membre du Directoire sera spécialement chargé des régions avec un coordonnateur lui-même président de Région».

La resyndicalisation

Des accords avec les C.C.I., Chambres des métiers et quelquefois Chambres d'Agriculture pourraient permettre une «campagne de resyndicalisation profonde, longue et sans tapage». L'équipe souhaite aussi «nouer des rapports plus étroits de travail et de concertation avec des structures amies», et veut que les structures locales existantes répondent mieux à la demande des entreprises (montages négociés, programmes de formation etc.). Développer la communication avec les élus institutionnels.

Les technologies
nouvelles

Lancer la campagne d'information auprès des présidents départementaux, régionaux. Promouvoir l'hôtellerie familiale et l'activité saisonnière.

Simplifier la FNIH

«Des coupes sévères devront être faites dans tous les corps intermédiaires de notre maison», prévient A.Daguin qui demande à ce que «les budgets prévisionnels soient examinés en novembre pour l'année suivante et revus avant l'été» afin que les finances soient transparentes.

Devenir aussi européens que les clients

En allant voir comment font les autres syndicats, en nouant des contacts transfrontaliers pour avoir droit à des crédits européens. Et de faire appel aux Basques et aux Catalans pour contacter l'Espagne, à Nice pour l'Italie, au Nord pour le Bénélux.

Conseil et assistance financiers

Installation d'un conseiller financier attaché à la FNIH à Paris et en région, les services de conseils en relation avec les C.C.I.

Création du réseau

Le réseau devra éviter à l'information de se retarder, voire de se perdre du sommet vers la base. Son but sera de diviser par deux les dépenses de courrier et de téléphone tout en multipliant par deux la capacité à réagir de tout le réseau. Si le coût de la mise en place d'un tel réseau est élevé, il est pour André Daguin, président du Teleparc Européen de Midi Pyrénées, amortissable par des publicités départementales ou régionales. C'est lui qui mènera personnellement le dossier, s'il est élu le 19 septembre.

Les services

La Fédération dispose aujourd'hui d'une équipe de permanents rue d'Anjou, que le président considère «capables de s'adapter et de s'épanouir dans une oirganisation revue». Aussi, prévoit-il de faire appel davantage qu'il ne l'a été fait aujourd'hui, à «l'initiative personnelle contrôlée et à l'enthousiasme maîtrisé» dont sont capables les permanents pour doter la Fédération d'analyses à même d'alimenter la réflexion des départements et des régions et pour permettre une aide à la mise en application de la convention collective.

Les partenaires

Mise en garde à ce niveau là pour que des partenaires ne soient pas introduits au sein de la Fédération «pour se l'approprier, la mettre à leur service alors qu'ils vivent de nous», prévient le candidat André Daguin, qui insiste sur le fait qu'il faudra savoir les choisir tant sur le plan national que régional. «Si l'indépendance n'a pas de prix, elle a un coût : celui de nos cotisations qui doivent assurer notre fonctionnement à elles seules, nous mettant à l'abri de toute colonisation». Un partenariat bien mené pourrait les alléger.

Cafetiers et PMU

Demande de création d'une commission préfectorale consultée pour toute fermeture administrative afin de permettre aux cafetiers de présenter leur défense, redéfinition des conditions de transfert et d'attribution des licences.

En conclusion, André Daguin propose de changer le nom de la FNIH pour celui de FNIMH : Fédération Nationale de l'Industrie et des Métiers d'Hôtellerie.

PAF

Rappelons que les élections auront lieu le 19 septembre, les électeurs étant les présidents départementaux, mandatés par leurs bureaux.

Le programme de Georges Antoun et Henri Charvet a été présenté dans le n° 2518 du 10 Juillet de L'Hôtellerie.

Il est également consultable sur Internet :

http : // www.LCM.FR/avenir-chr.

«Nous devons pouvoir exploiter la richesse d'un département pour le bien de tous les autres. La FNIH doit reprendre le principe de l'auberge espagnole».«Si l'indépendance n'a pas de prix, elle a un coût :

celui de nos cotisations qui doivent assurer notre fonctionnement à elles seules, nous mettant
à l'abri de toute colonisation»

«Il faut que l'information circule de la base vers le sommet et du sommet à la base»

L' Hôtellerie :

Pourquoi êtes-vous candidat à la Présidence de la FNIH ?

André Daguin :

Parce-que je me suis rendu compte qu'il y avait une formidable possibilité de développer le syndicalisme des métiers d'hôtellerie s'il était mené autrement qu'il ne l'a été jusqu'à aujourd'hui. Il faut qu'on se mette en capacité d'écouter la base, il faut que l'information circule de la base vers le sommet et du sommet vers la base en permanence. Mais attention, ça ne m'empêchera pas d'exiger une discipline, la possibilité de s'exprimer implique une discipline librement consentie.

L' Hôtellerie :

Comment concevez vous la mission de la FNIH ?

A.D. :

La mission de la Fédération est de mettre en capacité ses adhérents de mieux exercer leur métier et ce, dans de meilleures conditions vis à vis des administrations. Tous les jours, dans tous les actes de leur vie professionnelle, le syndicat doit être derrière l'adhérent de base.

L' Hôtellerie :

Quels sont les grands dossiers qui vous paraissent essentiels pour les CHR ?

A. D. :

C'est de rétablir la justice sociale et fiscale, c'est ce qui intéresse la base. Je ne veux pas dicter aux branches leurs programmes, c'est à elles de déterminer leurs priorités et de traiter leurs dossiers d'une manière basique. Le Directoire est plus stratégique.

L' Hôtellerie :

Quelles relations comptez-vous mettre en place entre la rue d'Anjou et les départements ?

A. D. :

Les départements doivent se sentir d'avantage chez eux rue d'Anjou Ce doit être la maison de tous les départements et de toutes les régions. Les régions existent déjà, mais il faut les renforcer pour obtenir des fonds européens. Je veux faire en sorte que nos syndiqués puissent communiquer de manière permanente et naturelle entre eux, et exploiter la richesse du département pour le bien de tous les autres. la FNIH doit reprendre le principe de l'Auberge espagnole.



L'HÔTELLERIE n° 2524 Hebdo 28 aout 1997

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