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Les Grenoblois qui réussissent aux USA

La venue de six jeunes professionnels américains pendant quatre mois pour une post-formation en alternance à L'Ecole hôtelière de Grenoble avec stages chez des professionnels de haut niveau a suscité bien des réminiscences auprès de Lucette-Noëmie Gaude, professeur honoraire et mémoire de l'Association des Anciens élèves. Nombreux ont été, en effet, les diplômés de "Lesdiguières" à faire carrière outre-Atlantique.

Ainsi de Robert Barral, ancien élève, également du Lycée climatique de Villard-de-Lans qui, au moment de s'installer à son compte dans le Vercors, s'est vu proposer une situation quasiment en or au New England Culinary Institute dans le Vermont. Il étudie le projet d'un jumelage avec l'Ecole de Grenoble ou de la création d'une antenne américaine auprès de notre lycée-phare (1).

Christian Boundee (promotion 1966) vient d'accéder à la direction des restaurants et des bars de l'énorme ensemble MGM (Hôtel de 5.014 chambres ! plusieurs casinos et un parc d'attractions) à Las Vegas.

Christian Burtin-Gilléo (promotion 1965) anime un ensemble hôtelier et de loisirs dans... une île du Pacifique où il n'a pas hésité à faire venir de Grenoble sa maman pour fêter avec elle son 84ème anniversaire.

Pierre-Louis Giacotto (promotion 1983) est un des directeurs du Sofitel à Houston où sont nés ses deux garçons Rémy et Justin.

Didier Jouvenet (promotion 1969) est depuis 25 ans à New York et est un des directeurs du Carlyle, avenue Madison, un des plus chics et européens palaces de cette métropole : il y privilégie la cuisine française et a reçu comme convives Lady Di, la Duchesse de York, les Reagan, Jacky Onassis, etc.

Quant à Robert Angelvin, issu d'une très ancienne famille d'hôteliers-restaurateurs dauphinois (l'ex-Louvre à Uriage), il a réussi, son diplôme en poche et avec déjà plusieurs années d'expérience comme chef de brigade, à gagner de justesse les USA en 1941 en passant par le Portugal et l'Amérique du Sud. Cet ancien de l'Ecole hôtelière a travaillé dans les plus grands palaces de New York avant de devenir un expert auprès de l'ONU et de lancer sous forme d'assistance économique l'Ecole hôtelière de Port-au-Prince en Haïti où il a retrouvé, pendant quinze ans, un autre Dauphinois, le professeur Vizzutti de Saint-Egrève. Il a poursuivi sa carrière à New York et en Californie après avoir enseigné dans la plus prestigieuse école hôtelière américaine, le Cornell Istitute. Sa veuve, Virginia Angelvin, a offert à l'Hôtel Lesdiguières une collection de menus de fêtes et de mariage que son beau-père, disparu en 1908, avait constitué pendant toute sa carrière.

C. Bannières

(1) L'Hôtellerie a déjà évoqué l'énorme "gâteau de la victoire" (une reproduction de la "Maison Blanche" de trois mètres de long) que Robert Barral (promotion 1974) avait conçu en sucre et en pastillage pour les deux mille invités de Bill Clinton lors de sa première élection à la présidence suprême.



L'HÔTELLERIE n° 2519 Hebdo 17 juillet 1997

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