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Lycée hôtelier de Saint-Chély d'Apcher

L'hôtel d'application fermé cet été

Pour éviter que la grogne des professionnels voisins, naissante l'an passé, ne prenne plus d'ampleur, cette unité de huit chambres n'accueillera pas de stagiaires et donc aucun client.

«Lorsque j'ai senti qu'une certaine gro-gne s'exprimait chez les professionnels de l'hôtellerie, à la fin de l'été 1996, j'ai préféré prendre les devants. C'est à dire convier les hôteliers à une réunion d'information et de concertation. Pour cela, j'ai évoqué les raisons qui nous avaient poussé à maintenir ouvert l'hôtel d'application du lycée et présenté aussi les comptes d'exploitation. Je crois qu'à ce moment-là ils ont admis que nous n'étions pas concurrentiels...» Pierre Martin, directeur du Lycée hôtelier du Sacré Coeur à Saint-Chély d'Apcher, en Lozère, adepte du dialogue a donc tenu un discours clair, mais aussi retenu les enseignements de cette expérience.

«L'hôtel Frère Joseph a ouvert ses portes en février 1996 et compte huit chambres classées de deux à quatre étoiles luxe pour un prix variant entre 250 et 500 F. C'est pour nous un outil pédagogique indispensable, et c'est dans cet esprit là, que l'été suivant nous avons décidé de le maintenir ouvert. Cela permettait de se rôder, mais aussi d'accueillir deux de nos élèves en stage. Mais loin de l'environnement réel d'un établissement ce stage n'a pas donné les résultats escomptés et le taux moyen d'occupation s'est situé à 25 %. Ce qui ne représente que deux chambres occupées...».

Deux raisons qui, ajoutées aux craintes d'un conflit avec les établissements voisins, ont conduit à la fermeture, fin juin dernier de l'hôtel. «L'activité reprendra normalement à la rentrée avec toujours en tête, l'idée de satisfaire une clientèle gravitant autour du lycée. C'est à dire du personnel pédagogique venant de l'extérieur, des contrôleurs d'examens et aussi des parents d'élèves. Pour ces derniers, d'ailleurs nous serons ouverts le week-end avec des étudiants assurant une permanence. Car il est clair que compte tenu de l'investissement de 9 millions de francs que représente cet hôtel, il est nécessaire aussi qu'il s'appuie sur une activité économique régulière. Nous ne souhaitons pas que l'hôtel grève le budget de fonctionnement de l'école. Pour cela, il faut que notre taux d'occupation moyen se situe à trois chambres. Cela aussi je pense que les hôteliers l'ont compris puisque nos relations avec eux évoluent favorablement.»

J. Bernard



L'HÔTELLERIE n° 2519 Hebdo 17 juillet 1997

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