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Clarine

Objectif de 80 unités d'ici la fin 1997

Lancée voilà maintenant trois ans par le groupe Envergure (entité regroupant les enseignes Bleu Marine, Campanile, Première Classe et Côte à Côte), Clarine est en train de devenir une chaîne à part entière. Elle assoit ses positions dans l'Hexagone et essaime lentement mais sûrement à l'étranger

Lancer une nouvelle enseigne hôtelière sur le créneau deux étoiles en France relève aujourd'hui pratiquement de l'exploit. Il n'y a qu'à observer les échecs cuisants essuyés par certaines chaînes, en particulier celles venues d'outre-Atlantique, pour constater les difficultés de ce marché. Reste qu'il y a toujours une exception qui confirme la règle. C'est le cas en l'occurrence de la marque Clarine, créée par Envergure (Bleu Marine, Campanile, Côte à Côte et Première Classe), voilà à peine trois ans.

S'appuyant sur de solides structures financières et une réputation qui n'est plus à faire, le groupe français est effectivement en passe de transformer son essai. Clarine, qui se développe par le biais de la franchise, compte ainsi actuellement 44 unités, soit 3.000 chambres à travers l'Hexagone. «Les hôteliers indépendants ont pris conscience de la nécessité actuelle d'appartenir à un réseau», explique Louis Crémèse, vice-président d'Envergure. Et d'ajouter, «ils ont compris qu'outre un apport de clientèle, qui se situe par exemple entre 35% et 50% sur les derniers six mois dans les établissements parisiens, et la possibilité d'augmenter leur prix moyen, nous leur permettons de sortir de leur isolement.»

Et les professionnels français ne sont apparemment pas les seuls à vouloir rejoindre un réseau. Clarine essaime en effet assez allègrement à travers le vieux continent. Après avoir ouvert sa première unité en janvier dernier en Belgique (à Bruxelles), la chaîne a fait des petits en Italie. Suite à la signature d'un contrat de gestion associé à une franchise avec une filiale d'UCB Locabail, l'enseigne compte désormais là-bas, 7 établissements (anciens Resthôtel Primevère, baptisés Primula en italien) dans des villes comme Turin, Milan, Pise, Florence, Rome et Piacenza.

Un projet à la Porte
de Versailles

«Beaucoup d'hôteliers italiens sont très intéressés par les systèmes de management français. Nous devrions augmenter notre parc d'au moins deux à trois hôtels d'ici fin 1997», confie Jean-Yves Proust, responsable du réseau Clarine. Ceci d'autant plus aisément qu'Envergure s'est doté d'une équipe de quatre personnes (animation, administration, commercial et ressources humaines) dans la botte italienne. A ce rythme là et sachant que plusieurs unités s'apprêtent à arborer l'enseigne Clarine en France (Grenoble-Fontanil, Voiron, Annecy-Centre, Antibes, Saumur, Marne-la-Vallée, Futuroscope avec le Delta Sun...), la chaîne devrait franchir le seuil des 80 établissements (soit 3.700 chambres) d'ici la fin de l'année.

De quoi asseoir sa renommée et concrétiser rapidement d'autres projets. A ce sujet d'ailleurs, ont peut d'ores et déjà noter, la construction ferme et définitive d'un établissement Clarine comprenant 230 chambres, rue de Flandres, à Paris pour 1998 (coût 70 millions de francs financé par Envergure). Ajoutons également que le groupe est en négociation sur une opération importante Portes de Versailles pour la réalisation d'un Bleu Marine (100 chambres) et d'un Clarine (133 chambres). Sans oublier des démarches conséquentes en Wallonie et dans la Péninsule Ibérique.

Ouverture d'esprit

Devant ce développement croissant, la direction de Clarine garde pourtant la tête froide. «Nous ne cherchons pas à augmenter notre parc à tout prix ! Les hôteliers qui souhaitent nous rejoindre, doivent impérativement faire preuve d'ouverture d'esprit et se montrer dynamiques», précise Jean-Yves Proust. La chaîne a ainsi renoncé à intégrer une dizaine d'hôtels au terme d'un pré-contrat de trois mois.

Parallèlement à cette sélection rigoureuse, Clarine multiplie les efforts pour animer le réseau existant. Elle vient de monter deux opérations dont l'une consiste à organiser des expositions d'artistes locaux dans les hôtels de la chaîne. La seconde propose aux clients de découvrir, chaque mois, un grand classique de la littérature française. Deux premiers titres sont d'ores et déjà parus et attendent les hôtes dans toutes les chambres Clarine : «Carmen» de Prosper Mérimée et «La Lettre Volée» d'Edgar Poe. Six autres titres seront publiés d'ici la fin de l'année dont prochainement «Une Passion dans le Désert» d'Honoré de Balzac et «L'Arlésienne» d'Alphonse Daudet. «Avec Clarine, nous avons pour objectif de surprendre la clientèle et de toujours mieux la satisfaire. Ce style d'opération contribue parfaitement à personnaliser le produit», indique Louis Crémèse.

C. C.



L'HÔTELLERIE n° 2517 Hebdo 3 juillet 1997

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