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Emploi

Languedoc-Roussillon

Pour une meilleure

adéquation
emploi/formation

Une première, en Languedoc-Roussillon : la Commission régionale paritaire emploi/formation de l'industrie hôtelière vient d'organiser une réunion d'information destinée aux responsables de l'orientation et de l'information des jeunes. Objectif : toujours mieux adapter offres et demandes d'emploi. «Dans notre secteur, la croissance des emplois a été de l'ordre de 80% au cours des dix dernières années en Languedoc-Roussillon, indique Henri Philip, président régional GNC et vice-président de la Commission régionale paritaire de l'industrie hôtelière. Mais l'adéquation emploi/formation est encore loin d'être suffisamment assurée : cafetiers, hôteliers et restaurateurs ne trouvent pas assez de jeunes qualifiés, motivés et dynamiques.»

Favoriser
la pluri-compétence

Venus de toute la région, plus de 70 responsables d'organismes de formation ou d'information ont répondu à l'invitation de la Commission paritaire régionale. «Il s'agissait de les informer sur les réalités et les spécificités de nos métiers, poursuit Henri Philip. Trop souvent, que ce soit à l'ANPE, au rectorat ou dans les permanences d'accueil, d'orientation et d'information, par exemple, la connaissance de nos métiers n'est pas assez précise.» Grâce aux informations données par les cafetiers, hôteliers et restaurateurs, puis au débat qui suivit, les participants ont pris la juste mesure des besoins réels du secteur. D'un côté comme de l'autre, une nécessité est clairement apparue ou plus exactement, s'est confirmée : distiller une information réaliste sur les CHR et s'orienter vers une formation que des jeunes sont susceptibles de réussir. Pour parfaire leur connaissance du secteur, il a été proposé à tous les participants de rendre visite à un professionnel dans son établissement.

L'enjeu est de taille : en Languedoc-Roussillon, troisième région touristique de France, le secteur des CHR représente -hors saisonniers- près de 27.000 emplois dont 16.400 salariés. Chaque année, il recrute près de 2.000 personnes. «Plutôt que de formations de niveau Bac Professionnel, nous avons davantage besoin de formations qualifiantes pour les métiers de la salle, de la brasserie, du bar et des étages, précise Henri Philip. De façon globale, il s'agit de favoriser la pluri-compétence et la maîtrise d'une ou plusieurs langues.»

F. Cusset



L'HÔTELLERIE n° 2516 Hebdo 26 juin 1997

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