Dans une région PACA où le tourisme fait partie des principales activités économiques, les trois départements littoraux (Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône) concentrent en fait la grande majorité des actifs dans ce secteur : 50.000 sur 70.000. Parmi ces trois départements, les Alpes-Maritimes viennent en tête avec près de 40% de l'ensemble des salariés du tourisme de la région. Malgré des effectifs moins importants, le poids relatif du tourisme dans les deux départements de l'arrière pays (Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes) est plus élevé que la moyenne régionale. Dans les Hautes- Alpes, le tourisme emploie directement un salarié sur dix. Géographiques, les disparités sont aussi saisonnières. Dans le Var, où la fréquentation est pour l'essentiel estivale, pendant deux mois la main-d'œuvre doit être doublée. Environ 8.000 personnes sont embauchées en plus par rapport au mois de janvier. Dans les Hautes-Alpes, l'hiver domine légèrement avec l'embauche supplémentaire de 2.000 personnes pendant trois mois. La saison estivale nécessite 1.700 salariés supplémentaires en juillet et août. Les Alpes de Haute-Provence profitent aussi d'une double saison, mais l'offre de sports d'hiver ne nécessite pas une forte augmentation de la main-d'oeuvre.
Pourtant, les Alpes-Maritimes, par exemple, de par la présence de stations de sports d'hiver et le développement d'une activité touristique littorale hivernale, maintiennent un effectif permanent d'environ 20.000 personnes et embauchent 7.000 salariés supplémentaires en août. Les fluctuations de l'emploi salarié sont les plus faibles dans les Bouches-du-Rhône, plus 30% en été, soit environ 2.500 salariés. La nature de tous ces emplois est, elle, plus homogène : les restaurants et cafés- restaurants sont les premiers pourvoyeurs avec près de quatre emplois sur dix en moyenne sur l'année. L'hôtellerie représente trois emplois sur dix. Les Alpes-Maritimes ont la part la plus forte d'emplois dans ce secteur. L'hôtellerie sans restaurant ne représente que 11% des emplois de l'activité hôtelière, surtout dans les villes. Les campings sont moins pourvoyeurs d'emplois que les autres hébergements (moins de 2.000 en moyenne annuelle). Enfin, le fait qu'il y ait au moins 100.000 visiteurs lors de la basse saison implique qu'une partie de l'emploi permanent trouve lui-même sa justification dans le tourisme.
AMP
L'HÔTELLERIE n° 2516 Hebdo 26 juin 1997
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