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Taxe de séjour à Lille

Premières réponses aux hôteliers

La municipalité de Lille a voté à l'unanimité le principe d'une taxe de séjour perçue dans les hôtels. La ville intégrera mieux les besoins des hôteliers, semble-t-il. A prouver dans les mois à venir.

L'adjointe au tourisme de la ville de Lille, Mme David, a répondu au président du Club hôtelier, Gérard Sagnes (L'Hôtellerie n° 2511 du 22 mai), qui lui posait un certain nombre de questions devant la probabilité de l'instauration d'une taxe de séjour. L'élue lilloise se déclare "sensible à la qualité de la concertation" engagée avec la profession et la remercie de ses propositions, d'autant bienvenues que l'instauration de cette taxe est votée à l'unanimité... Rappelons qu'à dater du 1er janvier 1998, les clients des hôtels lillois devront acquitter une taxe de l'ordre de un franc par étoile plus un franc par client et par jour.

Mme David répond point par point aux demandes du Club hôtelier. Plusieurs réponses semblent nettement positives. Le budget ainsi dégagé ne servira pas à éponger le trou de l'Office du tourisme (OT), il sera versé à dessein bien identifié et un plan de développement du tourisme local sera bien mis en chantier, assure l'adjointe au maire. Mais il existe là une ambiguïté sur le délai. D'un côté, la municipalité semble s'engager dans une réflexion de longue haleine qui ne déboucherait pas sur du concret avant début 1999. De l'autre, les hôteliers veulent un retour de ce qu'ils considèrent comme un investissement dès début 1998. Autrement dit, les hôteliers ne voient pas d'inconvénient au développement d'une concertation insérée dans un ensemble très politique qui les dépasse, mais ils veulent très vite parler de ce qui les concerne au quotidien. C'est le point sur lequel le club sera le plus actif dans les semaines qui viennent.

Favoriser toutes
initiatives

Autre avancée, les statuts de l'OT devraient être modifiés, la représentation des hôteliers accrue, une vice-présidence au Conseil d'administration réservée à un professionnel de l'hôtellerie. Par contre, Gérard Sagnes avait demandé une hausse de la subvention municipale au budget de l'OT à hauteur de celle versée par des villes de même importance. La réponse promet seulement un maintien en francs constants de la subvention d'équilibre. Promesse encore, le dossier fléchage hôtelier qui traîne depuis des années serait activé.

Par contre et comme on pouvait le prévoir, les hôteliers se voient opposer un refus poli à leur demande de voir constituer un fonds alimenté non seulement par une taxe de séjour, mais par une contribution de l'ensemble des professions commerçantes et prestataires de services intéressés par le tourisme. Cafés et restaurants compris comme les autres commerces. On remarquera que cette négociation est menée par le Club hôtelier et non par le syndicat FNIH. Mme David promet seulement de favoriser toute initiative pour faire participer d'autres professions à des actions de manière à utiliser au mieux les taxes payées par les touristes (sous-entendu si nous comprenons bien la seule taxe de séjour payée à l'hôtel).

Lointain aussi paraît l'objectif d'une politique de tourisme d'agglomération. L'élue lilloise affirme l'intention de mener une concertation active avec les élus des autres villes de la communauté urbaine "dans le respect des politiques des villes et des offices de tourisme", ce qui promet bien du plaisir. Le corollaire prête à sourire à condition que les hôteliers de Roubaix, Tourcoing-Seclin ou Marcq-en-Baroeul, etc., soient de bonne humeur : "Comptez sur moi pour demander la généralisation de la taxe de séjour à l'ensemble des communes de l'agglomération", écrit en substance Mme David. «Nous n'avons jamais rien demandé de semblable», nous confirme le président du Club hôtelier, Gérard Sagnes.

A. Simoneau



L'HÔTELLERIE n° 2515 Hebdo 19 juin 1997

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