Actualités


Actualité

Fréquentation hôtelière

Avignon ne remplit que l'été

Hors saison, les hôteliers de la capitale vauclusienne font grise mine. Sur la sellette, la diminution du nombre de places de stationnement, un trop bon équipement ou la concurrence des villes voisines.

Une étude menée par l'Office du tourisme d'Avignon estime que la clientèle touristique est en recul de 32.000 personnes en 1996. Une situation qui tiendrait à la suppression de 400 places de stationnement au centre-ville, sur l'esplanade Saint-Bénézet. Le Syndicat des hôteliers de Vaucluse avait craint un moment la répercussion de ces chiffres sur les taux d'occupation des hôtels de la cité papale. Mais son président, Paul Pamard, se veut apaisant : «Les problèmes de parking, il faut faire avec. Il n'y a pas eu de baisse de fréquentation dans les hôtels, directement liée à la question.» Ce dernier reconnaît cependant que «1996 n'a été une grande année pour personne». Les hôteliers avignonnais vont essayer, en accord avec des représentants de la mairie, de régler ce problème, ainsi qu'un contentieux à propos de l'accès au pont d'Avignon (15 F), dont les professionnels trouvent le prix trop onéreux et dissuasif pour les familles. En fait, estime Paul Pamard, l'agglomération avignonnaise serait victime de son succès et souffre surtout de surcapacité hôtelière, comme il le fait remarquer. «C'est l'une des villes les mieux équipées de France avec 45 établissements qui représentent 2.730 chambres. Au début des années 80, nous n'étions qu'une trentaine.» Avignon a aussi les inconvénients de ses avantages. Les professionnels affichent des taux de remplissage de 100% pratiquement ininterrompus entre avril et octobre pour retomber en pleine léthargie pendant l'hiver, malgré des prix plus attrayants. «Concurrencée par Marseille et Montpellier qui mènent une politique active pour attirer congrès et colloques, Avignon a du mal à s'imposer en dehors de son festival de théâtre et de la période mai-octobre.» Autre handicap, c'est également la belle saison qui est privilégiée pour l'organisation des congrès dans le Sud de la France. «L'une des solutions pour remplir nos hôtels en basse saison consisterait à réorienter notre politique de congrès et de colloque», conclut Paul Pamard.

E. Millot



L'HÔTELLERIE n° 2515 Hebdo 19 juin 1997

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration