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Saison hivernale 1996/1997

Décevante pour les hôteliers de montagne

Après un début d'hiver sur les chapeaux de roue grâce à un enneigement précoce, la hausse de fréquentation enregistrée au cours des vacances de Noël ne s'est pas confirmée.

«Tout avait relativement bien commencé», confie sur un ton désabusé la patronne de l'hôtel Idéal Mont-Blanc (Combloux 74). Et d'ajouter : «La neige est tombée en abondance très tôt dans la saison, ce qui pouvait laisser augurer de bons résultats pour cet hiver. Au final pourtant, la situation s'avère décevante.» Ces quelques mots suffisent à traduire le sentiment général des hôteliers de montagne. La saison hivernale 1996/1997 ne fera effectivement pas date dans les annales de l'hôtellerie française. «L'hiver 1996/1997 aurait pu être un bon cru pour l'industrie hôtelière de montagne. Il ne sera en réalité que moyen, égal au précédent pour la plupart, moins bon pour beaucoup et meilleur pour de rares exceptions», précise la Fédération autonome générale de l'industrie touristique (FAGIHT). Analyse quasi identique pour le Syndicat national des résidences de tourisme, qui juge, d'une part «l'hiver 1996/1997 assez moyen» et note, d'autre part, que «le calendrier scolaire fait perdre une semaine de haute saison.» Concrètement, les hausses de fréquentation de l'ordre de 20% à 30% constatées au cours des vacances de Noël, avec une excellente seconde semaine, ont essentiellement profité à l'hôtellerie de moyenne altitude. La FAGIHT relativise cependant ces améliorations de fréquentation rappelant qu'à la même époque l'an dernier, les affaires avaient été très largement perturbées compte tenu du mauvais enneigement et des conflits sociaux de décembre 1995.

Concentration de la saison sur trois semaines

Après un mois de janvier très variable selon les établissements et l'animation des stations, la première semaine de février et la première semaine de mars ont fait office de «tampon» entre deux périodes bénéficiant de clientèles différentes, traditionnellement séparées (hors vacances et vacances scolaires) qui ont eu tendance à s'éviter. «Finalement, les vacances d'hiver se sont concentrées sur trois semaines pleines. Durant ces dernières, l'hôtellerie a certes globalement connu de bons taux de remplissage. L'ensemble des professionnels a toutefois constaté un tassement de la clientèle française et parisienne. Désormais, l'apport des clientèles de groupe ou d'individuels via les tour-opérateurs, ainsi que les séminaires, deviennent indispensables pour remplir», indiquent les dirigeants de la FAGIHT. Une remarque assez bien corroborée par exemple par les scores réalisés à l'hôtel Mercure de Courchevel où la clientèle séminaires représentait de 25% à 64% du taux d'occupation suivant les mois de la saison.

Reste le mois de mars à observer. Celui-ci, qui avait été bon en 1996, s'est littéralement effondré à partir du 15, notamment en moyenne montagne. «Le week-end de Pâques, a été le seul moment satisfaisant du mois de mars», affirme une hôtelière de Haute-Savoie.

C. Cosson

La clientèle parisienne ne suffit plus à faire le plein. Les hôteliers doivent désormais compter sur d'autres segments de clients comme les groupes et les individuels amenés via les tour-opérateurs.


Elections à la présidence de la FNIH

André Daguin annonce sa candidature

On se souvient qu'à Valence, le 10 mars dernier, au Congrès de l'Interfédération du Midi, les présidents départementaux et délégués présents avaient fait part de leur impatience quant aux déclarations d'intention des candidats potentiels. Le 20 mars, au cours du Conseil d'administration, Georges Antoun annonçait son intention de se présenter à la présidence avec le restaurateur Henri Charvet comme vice-président. André Daguin, alors, refusait toute annonce de candidature et déclarait : «Je verrai dans les semaines qui viennent pour une déclaration complète avec vice-président et présidents de branches, parce que pour moi, les dirigeants des branches doivent faire partie d'une équipe choisie en accord avec le président. La date limite est le 18 juin.» Aujourd'hui, le président de la FNRF se refuse encore à annoncer «officiellement» sa candidature considérant que c'est à la Fédération de diffuser l'information, mais il reconnaît être aujourd'hui en campagne. Avec Jean Biron comme vice-président, André Daguin est donc aujour-
d'hui candidat à la présidence de la Fédération, il en a d'ailleurs informé, par écrit, un certain nombre de présidents départementaux pour leur demander une lettre de parrainage.

Il rédige actuellement le programme qui sera soumis aux électeurs. En septembre prochain, les présidents départementaux devront choisir entre un tandem restaurateur-cafetier et un tandem hôtelier-restaurateur.

André Daguin

Jean Biron


Renégociation des prêts

Le SNRLH est satisfait

Pierre Gauthier, président du SNRLH, présent à la signature de l'accord national sur la renégociation des prêts entre le ministère du Tourisme et la société ICD, se dit lui aussi très satisfait de cet accord.

«L'initiative du gouvernement est très bonne, le SNRLH l'appuiera très fortement sur le terrain. C'est le rôle des syndicats d'accompagner les professionnels dans les démarches de constitution de dossiers. Les hôteliers, les restaurateurs, les cafetiers ne peuvent pas être partout, leurs entreprises leur prend beaucoup de temps, aux syndicats de les aider, de les accompagner pour monter leurs dossiers. Le SNRLH s'est fixé cette mission dans la mesure où cette renégociation est indispensable pour bon nombre d'entreprises

Quant à la forme de l'intervention d'ICD, il se félicite. «Grâce au système de caution, le professionnel, petit commerçant, qui n'a rien devant lui à fournir en garantie, peut enfin défendre son dossier et être entendu.» Comparant ce système de garantie à celui mis en place par la BDPME et la Sofaris, il remarque : «Pour des questions de garantie, le CEPME depuis plusieurs années, même s'il le voulait, ne pouvait pas prendre en compte les besoins des plus petits. Aujourd'hui, par son système de caution, ICD le pourra. Tout ce qui permet aux professionnels de renégocier dans de bonnes conditions leurs emprunts est une bonne chose. Nous ne pouvons que soutenir ces initiatives et favoriser le mécanisme de mise en application en aidant les professionnels à constituer leurs dossiers. C'est notre rôle



L'HÔTELLERIE n° 2512 Hebdo 29 mai 1997

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