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Sables d'Olonne

Le Vendée Globe souffle sur l'hôtellerie

Largement médiatisé, le Vendée Globe Challenge profite à sa région. La manifestation déplace les foules. Les professionnels de l'hôtellerie-restauration s'en frottent les mains, à l'heure du bilan.

Qui n'a pas entendu parler du Vendée Globe Challenge ? De la superbe victoire de Christophe Auguin, des déboires de Isabelle Autissier ou de Tony Bullimore, de la disparition de Gerry Roufs... Cette année, la course autour du monde à la voile en solitaire et sans escale a occupé la une de tous les médias. A la plus grande joie des professionnels de l'hôtellerie-restauration de la région vendéenne et plus précisément des Sables d'Olonne, port de départ et d'arrivée. "Les années précédentes, la course n'avait pas cette ampleur. Nous avons tous été surpris", explique Joël Giraudeau, président de la Fédération hôtelière de Vendée. Les banques parlent même d'un "effet considérable" sur l'économie locale. Entre 250.000 et 300.000 visiteurs se sont en effet pressés sur les pontons des Sables, le week-end du 3 novembre 96, jour J de la course. "Et tout le monde en a profité pendant trois jours, puisque cela tombait le week-end de la Toussaint. Et je ne parle pas spécifiquement de la trentaine d'établissements des Sables. Les touristes ont occupé des chambres dans un rayon de 50 km, de la Tranche-sur-Mer à Saint-Jean-de-Mont." Propriétaire du Lion d'Or à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Joël Giraudeau a lui aussi affiché complet le jour du départ. D'autant qu'en dehors des curieux, la course entraîne, plusieurs semaines avant le départ, un nombre important de personnes -équipages, journalistes, sponsors...-, qui sont autant de clients pour les hôteliers. Et les restaurants n'ont pas été en reste. Sur le port des Sables, "ils ont fait des journées aussi intenses qu'en saison". Pour autant, une fois le départ passé, seule la station des Sables d'Olonne a profité de la manne touristique, composée d'une "clientèle de passage faisant un détour et active, autre que les retraités", souligne Joël Giraudeau.

Un élan de sympathie pour la région

Mais outre l'événement en tant que tel, cette manifestation engendre un énorme élan de sympathie pour la région vendéenne. "Cette année, nous ne sommes pas en retard sur les réservations, loin de là, précise Joël Giraudeau. L'image de la Vendée est revalorisée, elle devient une locomotive touristique pour les régions alentours."

L'an dernier, d'après un sondage effectué sur 54% des établissements de 2 et 3 étoiles, plus de 67.000 nuitées avaient été enregistrées de mai à septembre, portant le taux d'occupation moyen à 60% (pour un pic au mois d'août de 91%). Tous espèrent que cette année sera encore meilleure et chacun d'attendre avec impatience le prochain Vendée Globe, en novembre... 2000.

O. Marie

Entre 250.000 et 300.000 visiteurs se sont pressés sur les pontons des Sables, le week-end du 3 novembre 96, jour J de la course.

Marseille

Des chambres supplémentaires pour le groupe Accor

Le groupe Accor vient d'inaugurer officiellement son troisième Etap Hôtel des Bouches-du-Rhône, à proximité immédiate du Vieux Port, à Marseille, soit 142 chambres supplémentaires. Le parc d'Accor à Marseille-ville atteint ainsi désormais 2.037 chambres, dont 1.347 en hôtellerie économique, marché le plus porteur (six Ibis, six Formule 1, trois Etap Hôtel).

Doté d'une situation exceptionnelle pour un hôtel économique et installé dans l'ancienne capitainerie des galères de la ville, le nouvel Etap Hôtel appartient au groupe familial Privilège qui, en 1988, en avait d'abord fait un hôtel 2 étoiles, d'abord sous l'enseigne Urbis, puis sous le nom "La Capitainerie des Galères" (lire L'Hôtellerie n° 2503 du 27 mars 97). Vu son faible taux de remplissage, Privilège a revu sa politique et vient de prendre l'enseigne du groupe Accor, après avoir réalisé 4 MF d'investissement pour refaire chambres et hall d'accueil.

L'établissement, dirigé par Dino et Fatima Simoes, s'ajoute ainsi aux trois Etap Hôtel déjà existants dans les Bouches-du-Rhône : deux à Marseille (Timone et Prado) et un à Aix-en-Provence Meyreuil.

Fin mars 97, ces établissements avaient un taux d'occupation moyen de 72% et un prix moyen de 175 F (195 F pour l'Etap Hôtel Vieux Port), soit une progression de 10% par rapport à 1995, estime Marc Thépot, directeur régional du pôle économique du groupe Accor (Ibis, Etap Hôtel, Formule 1). Pour 1997, l'objectif global est de dépasser 77% d'occupation, la barre étant fixée à 65% pour l'Etap Hôtel Vieux Port qui devra monter en puissance pour atteindre 75% dès 1999. Au total, l'enseigne Etap Hôtel compte 386 chambres dans les Bouches-du-Rhône. Sur l'ensemble de ses marques à Marseille, le groupe Accor, qui annonce un chiffre d'affaires de 280 MF sur la ville, dont 160 MF en hébergement, affichait fin mars 97, un taux d'occupation moyen de 60,2%, en progression de 5% par rapport à l'année précédente. Le prix moyen de la chambre se situe à 283,50 F, soit un très léger frémissement positif (+ 1%) qui, prévoit Marc Thépot, devrait se confirmer dans les mois à venir. Le taux d'occupation des Formule 1 est le seul à avoir diminué (- 4,4%), tandis que les Etap Hôtel, apparus sur le marché marseillais en 96, ont fait un bond en avant, passant de 59 à 72%.

L. Casagrande

D'autres Etap Hôtel dans le Sud pour Privilège

Le groupe familial Privilège, l'indépendant franchisé Accor, qui exploite actuellement 13 hôtels, essentiellement entre Nice et Perpignan, vient d'ouvrir un Etap Hôtel de 151 chambres à Nice aéroport, après la transformation de Quality Inn et Confort Inn en Etap Hôtel et Novotel. Il s'apprête à ouvrir un Etap Hôtel de 48 chambres à Béziers (transformation d'un hôtel Ibis) et un autre de 65 chambres à Montpellier (transformation de 65 chambres sur 165 de l'Ibis Sud). Privilège réalise un chiffre d'affaires global de 20 MF et emploie 400 personnes.

Lyon

Début d'année poussif...

Sur la base des chiffres de fréquentation hôtelière de l'Insee Rhône-Alpes, les études de la Chambre de commerce de d'industrie de Lyon permettent de constater que le début d'année est plutôt poussif à Lyon et dans le Rhône.

Certes, en janvier, la tenue de Salon des métiers de bouche entraîne sur l'ensemble du département, une hausse de TO dans toutes les catégories par rapport à janvier 96 : de 37,8% à 45,3% en 1 étoile (+ 7,5 pts) ; de 43,3% à 51,1% en 2 étoiles
(+ 7,8 pts) ; de 44,9% à 50% en
3 étoiles (+ 5,1) et de 46,4% à 50% en 4 étoiles (+ 3,6).

Mais en février, toujours en regard de 96, si un léger mieux est enregistré en 1 et 2 étoiles, la chute est sensible en 3 et 4 étoiles : de 42% à 43,8% en 1 étoile (+ 1,8) ; de 46,7% à 48,1% en 2 étoiles (+ 1,4) ; de 46,9% à 43,4% en 3 étoiles (- 3,5) et de 48,1% à 40,3% en 4 étoiles (- 7,8).

Pour Lyon, la même étude indique pour janvier 1997 un total de nuitées de 122.431 contre 115.451 en janvier 1996, avec un TO moyen (toutes catégories confondues) de 52% contre 45%. La part de la clientèle étrangère monte de 13 à 18%
(+ 38,5%) et le prix moyen passe de 350 à 361 francs (+ 3%).

En février 1997, chute brutale par rapport au même mois en 1996 avec 98.157 nuitées contre 119.008
(- 17,5%) et un TO général qui tombe de 51 à 46%. Dans le même temps, le prix moyen passe de 334 francs (96) à 336 francs (97). Une misère...

J.-F. Mesplède



L'HÔTELLERIE n° 2511 Hebdo 22 mai 1997

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