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Lyon

Signature officielle entre Partouche et Hilton

Le contrat de gestion du hilton Lyon entre le groupe Partouche et Hilton International vient d'être signé. Et les travaux ont débuté à la Cité Internationale de Lyon pour l'ouverture programmée de cet hôtel de 202 chambres en décembre 1998.

L'établissement ne sera pas prêt pour le Mondial 98 de football, mais Isidore Partouche s'est promis de passer le réveillon de Noël 1998 au Hilton Lyon.

A Lyon pour signer avec Hubert Benhamou, président du directoire du groupe Partouche et Jurgen Fischer, vice-président senior de Hilton Europe, un contrat de gestion sur 15 ans de cet hôtel, Isidore Partouche, le président du conseil de surveillance du groupe portant son nom, il a pu constater que les travaux avaient débuté à la Cité Internationale de Lyon.

C'est là, entre le Musée d'Art Contemporain en service depuis quelques mois et un complexe cinématographique qui ouvrira ses portes à l'automne, que sera édifié cet hôtel 4 étoiles de 202 chambres qui nécessitera un investissement aujourd'hui fixé à 250 millions de francs. Après une procédure d'appel d'offres ouverte le 15 janvier 1996 par la ville de Lyon, le groupe Partouche avait déposé un dossier, comme l'avaient fait Boucaud et la SPIC (Barrière-Chargeurs Réunis-Sol Karzner-Accor). Et le 16 décembre 1996, alors que Raymond Barre avait tenu quelques semaines auparavant à confirmer lui-même à Hubert Benhamou que son groupe avait été choisi, le Conseil Municipal de Lyon entérinait la décision de son député-maire (L'Hôtellerie n°2481 du 31 octobre 1996).

6ème Hilton en France

Le 24 février 1997, Hubert Benhamou signait avec Raymond Barre le contrat de concession des jeux et un mois plus tard, à deux pas du chantier déjà ouvert, il paraphait donc avec Isidore Partouche et Jurgen Fischer celui de la gestion de l'hôtel.

«L'ouverture de ce sixième Hilton en France est une étape importante qui permettra d'améliorer le tourisme à Lyon», s'est plu à souligner J. Fischer.

«C'est la première fois que nous allons, avec un investissement à 100%, construire et créer un casino», remarquait à son tour I. Partouche en précisant que le groupe CIC, la Lyonnaise de Banque, le Crédit Agricole Centre-Est, la Banque Populaire et la Banque Cantonale de Genève, auprès de qui une garantie de fin de travaux à hauteur de 450 MF a été souscrite, étaient les «partenaires» de cet imposant projet.

«C'est une pierre ajoutée à l'édifice de cette Cité Internationale, un siècle et quelques années après que l'Exposition Universelle de 1894 ait permis d'affirmer la vocation internationale de Lyon. Si l'idée est née en 1985, c'est en 1992 que le projet de cette Cité a pu voir le jour, deux ans après la signature d'un contrat avec la SARI, filiale de la Compagnie Générale des Eaux. Nous avons le souhait que ce morceau de ville soit destiné aux usagers, ceux qui viennent de l'extérieur certes, mais aussi de la ville», indiquait Henry Chabert, adjoint à l'urbanisme à Lyon et qui «pilote» le projet depuis l'origine. «Nous avons toujours voulu agir dans une logique de développement et pas seulement d'aménagement. Nous voulions conforter le site et le secteur dont nous avons besoin pour être à l'égal des grandes métropoles européennes. La Cité Internationale sera un quartier d'affaires et d'accueil, mais aussi de vie et de convivialité et je suis persuadé que les Lyonnais considéreront ce quartier comme un nouveau point d'attraction de leur ville. La signature est une étape importante et l'arrivée de Hilton doit nous apporter beaucoup. Une grande métropole comme Lyon avait besoin d'une telle enseigne» remarquait enfin Christian Philip, Premier Adjoint au Maire.

J.-F. Mesplède

Hubert Benhamou, Isidore Partouche et Jurgen Fischer, lors de la signature du contrat de gestion du Hilton Lyon.

HOTEL ET CASINO...

C'est donc un hôtel sur une emprise de 20.000 mètres/carrés avec deux sous-sols et huit niveaux supérieurs et un casino implanté au premier sous-sol qui devraient être inaugurés pour Noël 1998. Pour Renzo Piano, architecte de la Cité Internationale, il fallait miser sur «l'unité, mais pas l'uniformité».

Pour l'hôtel (202 chambres 4 étoiles ; 10 salles de réunions de 100 à 300 personnes ; centre de mise en forme et piscine), deux restaurants de 250 places au total (l'un asiatique et plutôt haut de gamme, l'autre de type brasserie, plus populaire et ouvert sur la rue pietonne) seront édifiés.

L'implantation de l'hôtel devrait générer entre 100 et 150 emplois. Hilton mise les premières années sur un TO de 60% avec un prix moyen de l'ordre de 800 francs (deux chiffres au-dessus des moyennes constatées à Lyon pour un hôtel de ce type), et Jurgen Fischer affirme que ses équipes commerciales «travaillent dès aujourd'hui à promouvoir Lyon et son Palais des Congrès».

«Nous savons que les premières années seront difficiles et avant deux ou trois ans d'exploitation, l'hôtel ne pourra se suffire à lui-même», complète Isidore Partouche.

A priori, 400 machines à sous et douze tables de jeux traditionnels seraient implantées au casino (également deux restaurants de 200 places), mais il faudra attendre le feu vert du ministère de l'Intérieur.

En 1996, le groupe Partouche (une vingtaine de casinos, une douzaine d'hôtels et restaurants) a réalisé 870 millions de francs de chiffre d'affaires avec un résultat positif de 168 MF dont 103 MF pour la part du groupe.

Les premiers travaux
ont commencé pour le futur Hilton Lyon.



L'HÔTELLERIE n° 2506 Hebdo 17 avril 1997

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