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Chaîne hôtelière

Le pari du développement des Romantik Hotels

Née en Allemagne en 1972, la chaîne des Romantik Hotels a dévoilé le 17 mars, à l'occasion de son congrès à Zweibrücken, une volonté de forte croissance en France. «L'objectif est de passer de 13 à 40 adhérents dans les deux années à venir», annonce Guy-Pierre Baumann, nouveau président des Romantik dans notre pays. Absente de l'Ouest de la France, la chaîne vise la Bretagne et la Normandie pour ses prochaines implantations dans l'Hexagone.

«Le profil des candidats peut se résumer en trois points, explique Guy-Pierre Baumann. Le bâtiment doit avoir un caractère historique, le management familial et les prestations hôtelières d'un niveau trois étoiles.» Dans 99% des cas, les hôtels Romantik disposent également d'un restaurant. Ils comptent en moyenne 38 chambres.

Avec 180 établissements dans le monde dont 170 en Europe, les Romantik s'adressent d'abord à une clientèle allemande ou germanophone, «pays dans lesquels leur notoriété égale celle des Relais & Châteaux pour les Français», note Anne LaViolette, présidente du groupe. La redevance annuelle s'élève à 18.000 francs par établissement, auxquels s'ajoutent 750 francs par chambre. En contrepartie, le groupe développe une politique de marketing qui s'appuie en premier lieu sur un prestigieux guide de 200 pages : «Un document de voyages incontournable des habitués de la chaîne», selon Philippe Geyer, directeur de l'hôtel-restaurant «Trois Roses» à La Petite Pierre (Bas-Rhin).

Les réservations sont accessibles depuis les agences de voyages par les GDS (Amadeus, Galileo...). La mise en place d'une centrale en France n'est pas prévue dans l'immédiat. Anne LaViolette table en revanche sur une dynamisation des ventes par le réseau Internet, où les Romantik viennent d'ouvrir leur propre serveur (1). Outre une présentation détaillée de chaque hôtel, le site proposera des promotions ponctuelles, notamment les week-ends. Les vouchers (bons d'achat), très utilisés en Allemagne (1,2 million de marks en volume d'affaires), doivent également contribuer à la fréquentation des Romantik français.

Guy-Pierre Baumann estime l'apport en clientèle germanophone à 40% du taux d'occupation des établissements français. A Strasbourg, son propre hôtel -le Beaucour, affilié Romantik depuis 1994- affiche avec 78% l'un des meilleurs TO de la région.

Opération de prospection

Reste que le concept cher à la direction de la chaîne est fortement marqué par la culture allemande. Dans la définition du romantisme, Anne LaViolette occulte le charme de l'environnement. Ce trait de caractère n'est-il pas attendu, entre autres, par les clients des Relais & Châteaux ? «Nos clients nous demandent des adresses en France», martèle la présidente. 140.000 francs seront consacrés cette année à une opération de prospection organisée par Guy-Pierre Baumann. Des programmes similaires sont prévus par le groupe en Italie et en Scandinavie.

O. Lacour

(1)http://romantikhotels.com

L'HÔTELLERIE n° 2505 Hebdo 10 avril 1997