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Brive

La truffe noire trouve acquéreur

Après six mois de mauvais feuilleton politico-économique, le plus célèbre établissement briviste devient pour 5 MF propriété du fondateur des «Délices de Ninon».

Les 3 étoiles hôtelières de la prestigieuse «Truffe» ont bien failli disparaître dans la galaxie des faillites locales, après quatre années d'épreuves marquées en 92 par un incendie, puis par des difficultés financières, avant de conclure sur une liquidation prononcée en juillet 96. Depuis, le restaurant-hôtel attendait son repreneur, sur fond de démêlées municipales, la ville étant fortement impliquée, via une SEM, dans le financement de l'affaire.

Le Tribunal de commerce s'est donné le temps du choix, acceptant finalement le dossier présenté par Claude Lachaise, plus connu dans les milieux de la pâtisserie surgelée, puisque fondateur en 1972 des «Délices de Ninon» (revendu depuis), entreprise réputée implantée à Malemort dans la banlieue de Brive. Pour 5 MF, la «Truffe» est devenue sa propriété, ce qui va lui permettre de l'exploiter. Restera pour lui à apurer les comptes de la partie immobilière, en négociant avec la SEMHOTEL, propriétaire, société d'économie mixte dans laquelle est fortement impliquée la ville, une ville qui ne demande pas mieux que de céder les murs. Cette opération devrait trouver sa finalité dans les jours à venir, permettra peut-être à la municipalité de rentrer dans ses fonds (15 MF au total), se retirant, d'après les propres termes du maire Bernard Murat, «une belle épine du pied».

Courage et pugnacité

Une épine que par ailleurs Brive s'est logée d'elle-même dans ses affaires tout au long d'un feuilleton financier qui aura toujours connu de délétères relents politiques. En 1989, la ville alors sous l'égide de Jean Charbonnel, met la main à la poche pour 9,5 MF via une première SEM. Puis, en 90, après une première fermeture, rachète les murs pour 4 MF, qu'elle cède à une seconde SEM pour 1 franc, avec remboursement ultérieur sur dix ans. Ensuite, elle vend à Albert Parveaux, patron du prestigieux Castel Novel de Varetz, cher aux jurys du Prix Goncourt, pour 2,5 MF, la rôtisserie gérée par la première société. En 92, c'est le feu qui détruit une bonne partie de l'immeuble et qui oblige en 93 la municipalité à remettre la main à la poche pour 2,2 MF. Ensuite, avec l'élection du nouveau maire, coïncident les querelles entre SEM et Albert Parveaux, par huissier interposé, menant à la fermeture en 96.

Bernard Murat, qui estime que la «Truffe» coûtait au contribuable briviste 4 points de pression fiscale, n'est pas malheureux d'être débarrassé d'un boulet financier que s'était donné lui-même l'ancien premier magistrat de la commune. Mais il faudra à Claude Lachaise courage et pugnacité pour relancer une «Truffe» que beaucoup voyaient enterrée profondément. Entre autres, remettre en état la structure, engager du personnel (10 à 15 emplois sont annoncés) et surtout se doter d'un chef capable de redonner à sa table le lustre d'antan.

J.-P. Gourvest

Bordeaux-Lac

Feu vert municipal pour un casino

C'est officiel : le futur casino de Bordeaux sera implanté sur le site du lac. Le Conseil municipal vient d'en décider ainsi. A la grande satisfaction des hôteliers de la zone et tout particulièrement du groupe Accor.

Après quelques réserves sur l'existence même de ce type d'établissement, Alain Juppé, en sa qualité de maire, s'est déclaré assez rapidement favorable à l'installation d'un casino, à Bordeaux-Lac, reconnaissant qu'il y avait là matière à de substantiels profits économiques. C'est donc sans trop de difficultés qu'Alain Juppé a fait adopter sa décision par son Conseil municipal, souhaitant d'ailleurs un établissement haut de gamme. Le casino devrait ainsi se développer sur 3.500 m2, être doté des équipements de jeux les plus modernes, ainsi que d'une salle de spectacle polyvalente.

Appel d'offres

Reste à attendre le feu vert du ministre de l'Intérieur. Une décision qui ne devrait pas poser de problème ! Et de lancer les appels d'offres pour savoir quel casinotier viendra à Bordeaux-Lac. On en est encore au stade des supputations. Cependant, plusieurs noms sont avancés, notamment le groupe Accor (qui ne pourrait qu'y trouver bénéfice, d'autant qu'il gère cinq hôtels sur le site). Accor présenterait alors sa candidature en partenariat avec le groupe Barrière par le truchement de la SPI (Société de participation à l'investissement des casinos) avec qui il est associé. L'autre candidat serait le groupe Partouche.

La Gironde possède déjà trois casinos : à Andernos, à Arcachon et à Soulac. On peut s'attendre, sinon à une guerre des jeux, au moins à une sévère concurrence.

J.-C. Cougoule

Il y a encore beaucoup de place pour de nouvelles installations à Bordeaux-Lac, autour du plan d'eau. Le casino s'installerait près de la zone hôtelière.

Parc de loisirs

Walibi bientôt dans l'Ouest ?

Apparemment et après 5 années d'âpres discussions, le joyeux kangourou belge de Walibi s'apprêterait à égayer l'Ouest de la France. Si l'on en croit certains, un parc d'attractions Walibi s'implanterait donc à Vay, une petite commune de 1.200 habitants, située à proximité de la quatre voies entre Rennes et Nantes. «Nous avons obtenu un accord verbal début janvier, lorsque les élus de Vay se sont déplacés à Bruxelles, selon Jean-Pierre Beaumal, secrétaire de mairie. Aujourd'hui, cet accord a été retranscrit sur papier et les signatures des deux parties devraient bientôt intervenir. Walibi cherche un financement complémentaire.»

Selon ces mêmes sources, Walibi s'implanterait sur un terrain de 40 hectares, propriété de la commune. «Walibi a choisi Vay essentiellement en raison de notre situation géographique. Nous sommes au centre d'un bassin comptant 8 à 10 millions d'habitants. Sans parler de l'attrait de la côte Atlantique. La Baule n'est pas loin», explique J.-P. Beaumal. L'investissement prévu atteindrait les 120 millions de francs, pour une ouverture espérée en avril 99. «Les travaux devraient débuter début 98.»

Le concept Walibi (le groupe belge compte neuf parcs dans toute l'Europe dont trois en France -Metz, Agen et entre Lyon et Chambéry- propose des animations essentiellement aquatiques. On y trouve toute sorte de restauration, mais pas d'hôtellerie. Et justement, «nous pensons que cette implantation pourrait faire décoller ce secteur d'activité. Selon les chiffres de Walibi, une famille reste une moyenne de six heures dans le parc. A Vay, nous voulons passer de ce tourisme d'un jour à un tourisme de séjour». Actuellement, il n'existe, sur place, aucun équipement hôtelier. Certains auraient d'ailleurs senti le vent venir. «Nous avons été contactés, il y a quelque temps, par le groupe Mercure.»

O. Marie

Languedoc-Roussillon

De nombreux campings menacés de fermeture ?

Depuis les catastrophes-inondations de Vaison-la-Romaine, une réglementation hyper-draconienne a été mise en place pour protéger les clients des campings «à risques», mais comme le déplore vivement Bernard Sauvaire, le président de la Fédération du Languedoc-Roussillon de l'hôtellerie de plein air, «certaines administrations locales se sont contentées de recenser les campings «à risques» non pas pour contrôler si les «verrous de sécurité» prévus par la loi étaient bien en place, mais plus simplement, pour les fermer partiellement, provisoirement ou définitivement». Ce grief majeur et quelques autres ont été formulés avec quelque véhémence, le 7 février dernier, à La Grande Motte (34) à l'encontre du directeur du tourisme, Hugues Parant, qui représentait le ministre Bernard Pons, à l'occasion du congrès de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air.

Une Fédération qui accuse l'administration d'un zèle excessif dans l'application de la loi en matière de sécurité. Une Charte de sécurité, conseillée à tous les gestionnaires de campings européens et destinée à définir les règles de protection du consommateur face aux risques naturels et technologiques, devait d'ailleurs être présentée aux congressistes. Dans un tout autre domaine, celui de l'emploi et de la formation, le congrès a pris connaissance d'un projet à l'étude d'annualisation du temps de travail et de formation dans l'hôtellerie de plein air en Languedoc-Roussillon, désignée région pilote. Ce projet prévoit d'utiliser à la fois l'accord sur la modulation du temps de travail signé l'an dernier par la Fédération nationale et les partenaires sociaux et des actions de formation pour transformer un certain nombre d'emplois saisonniers en emplois permanents. Dans le Languedoc-Roussillon, ce secteur d'activité occupe en effet 7.000 personnes, dont deux tiers de saisonniers. Dans un premier temps, l'objectif viserait à équilibrer cette proportion. Une convention sur 3 ans, portant sur un budget de 5 MF, pourrait être signée dans les prochaines semaines entre l'Etat, la région, la Fédération nationale et l'Agepos.

A. Desplas



L'HÔTELLERIE n° 2504 HEBDO 4 avril 1997

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