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Vie professionnelle

Haute-Garonne

Le syndicat mise sur ses troupes

Le Syndicat général de l'industrie hôtelière de la Haute-Garonne, qui s'appelle désormais FDIH-FNIH, vient de tenir son assemblée générale. Au programme, le renforcement des troupes, avec notamment l'arrivée du GNC et quelques soucis, dont une menace qui pesait, à Toulouse, sur l'heure de fermeture des établissements de nuit.

C'est devant un parterre assez fourni convié au «Palladia», à Toulouse, par Michel Tardif, président général de la FDIH de la Haute-Garonne et en présence d'André Daguin, qu'a été dressé le bilan de l'année professionnelle et syndicale 1996. Et que l'on a tenté de trouver, malgré quelques problèmes particuliers, matière à optimisme pour les mois à venir.

TO en hausse

Dans ce département-phare, dominé par l'hôtellerie de la ville rose, les bons points viennent donc d'abord du renforcement de la capacité syndicale. L'entrée officielle des chaînes fait passer le nombre des adhérents de 759 à 773. La remontée des taux d'occupation des hôtels est intéressante. Selon les calculs, elle se situe à + 1,4% pour les 3 étoiles indépendants et à + 1,6% pour les 2 étoiles, voire à + 2% pour les plus optimistes. A Toulouse, l'espoir d'une amélioration plus nette encore de ces TO vient de l'ouverture, à l'automne prochain, du Palais des congrès, au coeur du centre commercial et d'affaires de Compans-Caffarelli. Une ouverture qui devrait attirer de grands rassemblements nationaux et internationaux et donc mieux remplir les quelque 10.000 chambres d'hôtels de l'agglomération et pas seulement celles des chaînes comme d'aucuns le craignent encore.

A Luchon, on espère que le thermalisme retrouvera son attrait, avec la réduction des séjours des cures à 18 jours (contre 21) amenant la Sécurité sociale à plus de largesses. Mais ici, Maurice Candel, président de l'hôtellerie locale, exprime des craintes sur les prétentions d'investisseurs (la mairie est désignée en filigrane) qui souhaiteraient construire un nouvel établissement sur le site du casino.

Côté cafés, on se félicite du succès de l'opération «Bistrots en Fête» dont on espère la reconduction en 1997, tandis que les discothèques avancent une amélioration de la situation, due en grande partie à une meilleure collaboration avec les pouvoirs publics.

Interrogations

Les quelques arbres de l'optimisme ne doivent pas cacher la forêt des interrogations. Et elles sont nombreuses : quid de la renégociation des prêts toujours aussi difficile ; quid du paracommercialisme («on avance comme des escargots», a affirmé Francis Ruland, secrétaire du syndicat) ; quid de la TVA («Il y en a assez de ce problème que l'on ne veut pas comprendre en haut lieu», s'est exclamé André Daguin) ; quid de l'avenir de la restauration (en baisse de 10 points, selon Guy Pressenda, président de la section) ; quid de l'entente professionnelle (les relations entre le syndicat, le club hôtelier, les associations, seraient parfois difficiles). Etc.

Autant de situations qui ont amené, une fois de plus, André Daguin à rappeler : «Nos syndicats sont vieillots. C'est pourtant quand tout va mal qu'il faut venir au syndicalisme. Il n'est pas normal de voir en France un syndiqué sur trois professionnels. Nous devons revaloriser les régions. L'élite c'est bien, mais elle ne peut servir qu'à tirer la masse.»

J.-C. Cougoule

A la tribune de l'assemblée générale de la FDIH de la Haute-Garonne : le président Michel Tardif est entouré d'André Daguin, président national de la restauration et de quelques membres du bureau : André Fernandez, vice-président départemental ; Francis Ruland, secrétaire et Martin-Rosset, trésorier.

Grand Sud-Ouest

A chacun ses heures de fermeture

Selon qu'ils sont bien vus ou pas par les préfectures et les services de police, les établissements du Grand Sud-Ouest sont soumis à des régimes de fermeture nocturne très variable.

Point critique : Toulouse. Une (nouvelle) plainte portée par les habitants d'un quartier (la place St-Pierre et la rue des Blanchers) auprès de la mairie, avait amené cette dernière à envisager un raccourcissement de l'heure de fermeture (2 heures du matin actuellement pour les bars et restaurants). La menace ne concernait pas le seul quartier incriminé, mais l'ensemble des établissements toulousains. On devine l'émoi soulevé, en particulier chez Michèle Evas, présidente des cafetiers. «Réduire d'une heure nos ouvertures, cela correspond à nous en faire perdre 365 par an et à nous pénaliser économiquement d'autant, à nous entraîner à rogner encore plus sur l'emploi.» Prise entre son souci de défendre tous les collègues et «une attitude quelque peu irresponsable de certains, ceux-là même qui sont souvent des non-syndiqués ou des mauvais payeurs de cotisations», Michèle Evas a voulu calmer le jeu en tentant de convaincre les autorités de ne pas mettre toutes les brebis dans le même troupeau. Elle vient de réussir, au moins provisoirement, à freiner les ardeurs préfectorales. Les cafés de la ville rose resteront ouverts jusqu'à deux heures du matin. Annonce en a été faite le jour même où le syndicat avait très largement mobilisé ses troupes à la chambre de commerce pour une réunion d'explication et de soutien suivie par plus de deux cents professionnels.

Voici, à titre d'exemples, ce qui se pratique dans le Grand Sud-Ouest.

Ariège

Pour tous les établissements : ouverture à 5 heures ; fermeture à 2 heures. Par dérogation, toute la nuit, pour veilles de fêtes, mariages.

Discothèques : de 14 h à 3 h du matin.

Aveyron

Pour tous les établissements et discothèques : de 5 h à 1 h, en semaine. A 3 h les veilles de fêtes ; toute la nuit, jours fériés et mariages.

Discothèques de Rodez, Millau et Villefranche-de-Rouergue : fermeture à 3 h en semaine ; à 4 h, les vendredi soir, samedi soir et jours fériés.

Haute-Garonne

Pour tous les établissements : de 5 h à 2 h, en semaine ; toute la nuit, samedi soir et veilles de jours fériés.

Discothèques : toute la nuit, tous les jours.

Situations qui risquent de changer à Toulouse.

Gers

Pour tous les établissements : de 6 h à 2 h, en semaine. Toute la nuit, veilles de jours fériés et fêtes locales.

Gironde

Pour tous les établissements : de 5 h à 2 h, en semaine. A 5 h, par dérogation.

Discothèques : de 22 h à 5 h, par autorisation individuelle.

Hérault

Pour tous les établissements : de 5 h à 1 h ; à 4 h, par dérogation.

Discothèques : de 20 h à 4 h ; toute la nuit, par dérogation.

Hautes-Pyrénées

Pour tous les établissements : de 5 h à 2 h, en semaine (du 15 mars au 15 octobre. De 6 h à 3 h, les vendredi, samedi et veilles de fêtes (du 16 octobre au 14 mars). Toute la nuit, Noël, Nouvel An, Mardi Gras, 14 juillet et fêtes locales.

Discothèques : à 5 h, vendredi, samedi et veilles de fêtes.

Tarn

Pour tous les établissements : de 5 h à 2 h, en semaine.

Discothèques : de 7 à 3 h (semaine), à 4 h 30 (vendredi), à 5 h (samedi) ; jours fériés, toute la nuit.

Tarn-et-Garonne

Pour tous les établissements : de 5 h à 2 h, en semaine.

Discothèques : toute la nuit, par dérogation.

Un véritable parcours du combattant qui fait dire à André Daguin : «Les heures d'ouverture et de fermeture sont nationales ou inopérantes

Moselle

La profession informe les députés

L'Union professionnelle de l'industrie hôtelière de la Moselle a inauguré récemment une formule qu'elle compte reproduire une à deux fois par an : la réunion d'information réservée aux députés. Les représentants de la profession y exposent les dossiers «chauds», que les élus peuvent contribuer à faire bouger à l'Assemblée nationale ou dans le cadre de leurs mandats locaux. Concentrée sur l'axe Metz-Thionville, cette première rencontre a accueilli trois des quatre députés invités : des personnalités que les représentants de la profession côtoient déjà par ailleurs, mais rarement en tête-à-tête.

Les thèmes suivants figuraient au menu de la réunion : amélioration des conditions de travail dans les quatre centres de formation et d'apprentissage du département et revalorisation de la formation par alternance ; harmonisation des horaires de fermeture, compétence de la préfecture ; lutte contre le paracommercialisme et le travail clandestin ; lutte contre la surcapacité hôtelière que de nouveaux projets d'implantation pourraient engendrer ; application du taux réduit de TVA (5,5%) à la restauration traditionnelle ; réactualisation du code des débits de boissons, suppression de l'amendement boissons dans les stades ; révision de la réglementation sur le paiement de la redevance télé ; mise en place d'une convention collective de l'industrie hôtelière.

Le syndicat avait bien fait les choses en préparant sur chacun des problèmes un dossier écrit -et précis- que les élus ont pu emporter sous leur bras. Surtout, il a élargi le cercle des intervenants aux différents porte-parole de la profession dans le département : chambre de commerce, responsable formation de la profession, président de l'Association des chefs de la Moselle (pour le pôle restauration), président du Groupement régional des chaînes hôtelières (adhérent à la FNIH). De quoi susciter un tour d'horizon le plus complet possible en deux heures.

M. Nussbaum



L'HÔTELLERIE n° 2502 HEBDO 20 mars 1997

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