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Le parc Astérix tire son épingle du jeu

Le village gaulois a perdu près de 100.000 visiteurs l'an passé. Il a néanmoins maintenu son chiffre d'affaires.

Depuis 1989, date d'ouverture du Parc Astérix situé à 35 kilomètres au Nord de Paris à Plailly (Oise), le village gaulois fait un véritable tabac accueillant sans cesse de nouveaux visiteurs français et étrangers. Plus de 12 millions de personnes se sont d'ailleurs d'ores et déjà rendues au royaume d'Astérix, d'Obélix et ses amis afin de découvrir les 26 attractions (Menhir Express, Goudurix, le vol d'Icare, le cheval de Troie...) et près d'une quinzaine de spectacles quotidiens.

Au cours de l'année 1996, le parc français, dirigé par Olivier de Bosredon, a cependant subi un léger fléchissement de sa fréquentation. Celle-ci est effectivement passée de 1,8 million de visiteurs en 1995 à 1,7 million (70% individuels, 30% de groupes et 15% étrangers) l'année dernière. Malgré cette perte de 100.000 visiteurs et une conjoncture difficile pour le tourisme français en général, le groupe est tout de même parvenu à tirer son épingle du jeu. L'augmentation des dépenses moyennes réalisées par les visiteurs a en effet compensé la chute du nombre d'entrées (187 francs TTC, dont 106,50 francs pour les entrées et 80,50 francs le reste, contre 181 francs TTC un an plus tôt).

Tout ceci a permis au final de maintenir le chiffre d'affaires de l'entreprise qui s'est stabilisé à hauteur de 304 millions de francs en 1996 contre 308 l'année précédente. Quant au résultat du parc de loisirs, s'il n'était pas encore communiqué à l'heure où nous mettions sous presse, selon le P-dg du groupe, il sera «largement bénéficiaire», mais «un peu en retrait par rapport à l'exercice précédent». Rappelons que le parc Astérix avait réalisé un résultat net de 30 millions de francs en 1995.

Taux de fidélisation
de 50%

Alors que toute l'équipe (175 permanents, 1.000 saisonniers et vacataires) du parc Astérix prépare activement sa neuvième saison (ouverture le 5 avril prochain), Olivier de Bosredon affiche une grande confiance pour 1997. Ce d'autant plus aisément que le taux de fidélisation des visiteurs demeure toujours élevé : plus de 50%. A noter que la compagnie n'a d'ailleurs pas augmenté ses prix (160 francs pour les adultes et 110 francs pour les enfants) cette année. De quoi attirer nouveaux et anciens clients !

Mais le jeune P-dg fonde également beaucoup d'espoir sur le lancement d'une nouvelle attraction «Tonnerre de Zeus» insérée dans le «quartier grec» entièrement réaménagé (coût de l'opération 48 millions de francs). Il s'agit d'une montagne russe en bois culminant à plus de 30 mètres de haut qui devrait procurer bon nombre de sensations aux petits comme aux grands.

Reste néanmoins une ombre au tableau : l'attitude à venir des différents actionnaires de la société. Renforcé et stabilisé en 1994, l'actionnariat se compose certes actuellement de la Compagnie Générale des Eaux (27%), d'Accor (24%), de Barclays (20%), de GMF (9%) et de Picardie Investissement (9%). Rien n'est cependant définitivement acquis. Et pour cause ! On sait parfaitement qu'Accor et la Générale des Eaux cherchent à se recentrer sur les métiers de base. Enfin, les actionnaires avaient, en juin dernier, déclaré vouloir introduire la société en Bourse. S'ils sont revenus une première fois sur leur décision en raison d'un climat boursier morose, le projet semble toujours d'actualité, mais aucune date précise n'a encore été arrêtée. C. Cosson



L'HÔTELLERIE n° 2501 Hebdo 13 mars 1997

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