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Toulouse

Nouveau lycée hôtelier, enfin la première pierre !

Beaucoup n'osaient plus y croire ! Au fil de longues années d'atermoiements, de rebondissements en tout genre, le nouveau Lycée technique d'hôtellerie et de tourisme de Toulouse devient une réalité. A Pâques 1998, c'est un établissement flambant neuf, moderne et fonctionnel, qui sera livré au proviseur Robert Canton. A la rentrée 98-99, le vieux lycée de la rue du Conservatoire aura cessé de vivre. Ouf !

Le projet de construction d'un nouvel établissement, destiné à remplacer celui devenu trop exigu et de plus en plus mal adapté à l'enseignement, se traînait comme un serpent de mer. On l'avait localisé sur plusieurs sites dans et hors de Toulouse et jusqu'à Auch... En posant, il y a quelques jours, la première pierre sur une partie du terrain militaire du GIAT récupéré par la ville, près de Purpan, le recteur Joutard et Marc Censi, président du Conseil régional Midi-Pyrénées, ont donc mis un terme à la polémique. Une première pierre qui a été fêtée comme un véritable événement, en présence de très nombreuses personnalités politiques et enseignantes.

115 MF

Première constatation, c'est un véritable ballon d'oxygène qui va être offert aux futurs locataires. Le nouveau lycée hôtelier s'étalera sur une vaste surface de 13.000 m2. Y seront édifiés la partie lycée proprement dite capable d'accueillir 850 élèves, un hôtel et un restaurant d'application, un internat et des logements de fonction. Une réalisation qui se chiffrera, comme d'ailleurs la région l'avait votée il y a quatre ans, à 115 millions de francs.

Le transfert hors centre-ville du lycée aura également pour avantage de regrouper des services ou des classes encore aujourd'hui dispersés dans Toulouse et donc de parfaire la structure pédagogique. Trois types de formation seront ainsi dispensés : un enseignement professionnel (BEP hôtellerie-restauration, 1ère et 2ème année ; Bac Pro restauration 1ère et 2ème année), un enseignement technologique (seconde, 1ère BTH, 1ère adaptation BTH et Terminale BTH), une formation post-baccalauréat (BTS hôtellerie en trois années et BTS tourisme en deux années). S'y ajouteront des formations complémentaires (gouvernante d'étage, chef de rang Novotel et ingénierie de restauration), ainsi qu'un BTS hôtelier francophone. Un solide ensemble qui doit faire retrouver au lycée une réputation peut-être un peu perdue, bien malgré lui.

J.-C. Cougoule

Enfin la première pierre du futur Lycée hôtelier de Toulouse, sur la zone du GIAT, près de Purpan. Posée par Marc Censi, président du Conseil régional Midi-Pyrénées et le recteur Joutard.

La profession de foi de Robert Canton

Ce n'est pas parce qu'il est né à Lourdes que Robert Canton, nouveau proviseur du Lycée hôtelier de Toulouse, croit forcément aux miracles. Cet homme souriant, mais dont on dit qu'il a la poigne de fer quand il le faut, est plutôt du genre à les provoquer, les miracles. Ceux qui le connaissent savent tout ce que le Lycée de Souillac, où le recteur Joutard l'a quasiment kidnappé pour l'amener dans la ville rose, lui doit : 100% de reçus, cela marque !

Bref, Robert Canton n'est pas proviseur à se laisser démonter. «Attention, dit-il, je ne suis pas venu ici pour la gloire. Je souhaite simplement tirer les jeunes vers le haut. Je voudrais imaginer avec les enseignants, avec les parents, des relations originales pour remonter le lycée. Et je crois que, déjà, je suis très bien entouré.»

Car il avoue avoir fait, dans la vétusté des locaux de la rue du Conservatoire, la rencontre de gens entièrement dévoués à la cause de l'enseignement, et ce qui ne gâte rien, très compétents. Autant que sont compétents et déterminés les parents d'élèves. De la part de cet homme qui n'a pas l'habitude de pratiquer la langue de bois, l'hommage ne sera que plus apprécié. Et même des élèves, il dit qu'ils sont «très bien» et qu'ils ont «des réflexes professionnels, ne serait-ce qu'en disant bonjour.»

Pour les mois et les années futurs, le nouveau proviseur annonce la consolidation des rapports avec toutes les forces vives : Université du Mirail, pour un enseignement post-BTS tourisme (interprétariat international) ; rapprochement avec l'IUFM. Ou encore action avec la Roumanie où les BTS pourraient utilement s'engager sur des stages de travail. Etc. «Je ne suis pas compliqué, affirme Robert Canton. Je veux que notre nouvelle image de marque soit un passeport pour nos élèves. Un vrai passeport pour la vie professionnelle

Sète

Formation maritime hôtelière

Installée à Sète et dirigée par un ancien navigant des Croisières Paquet, la société Yachting Communication Services vient d'ouvrir une Ecole de formation polyvalente pour les équipages de yachts et de paquebots. Elle propose une formation maritime hôtelière très spécifique, adaptée aux conditions particulières de travail sur les navires de croisière internationaux. Objectif : favoriser l'intégration de personnels non marins par une instruction nautique la plus large possible.

Sur la base d'un stage de 150 à 200 heures, cette «marinisation» de la profession hôtelière s'adresse prioritairement à des jeunes de 20 à 30 ans, issus d'écoles nationales ou internationales d'hôtellerie et de tourisme, titulaires d'un BTS, BTH ou Bac Professionnel. Les candidats doivent avoir une excellente présentation, une bonne culture générale, maîtriser l'anglais et, si possible, d'autres langues. Elaboré en collaboration avec des commandants de paquebots et des skippers de yachts, le programme de formation comprend une dizaine de modules. A son terme, une liste de compagnies de navigation et d'agences de recrutement spécialisées est remise aux stagiaires pour faciliter leur recherche d'emploi. En complément, Yachting Communication Services recommande un stage de formation pratique à la sécurité de deux à quatre jours au centre d'instruction des marins pompiers de Marseille.

Renseignement :

Yachting Communication Services 5 quai Vauban - 34200 Sète -

Tél. : 04.67.74.82.50.

Accor, FNIH et Education nationale

Septième convention à Lille

Hervé Bertrand, directeur de l'administration et de l'organisation du groupe Accor et le recteur de Lille, André Varinard, ont signé une septième convention régionale pour l'emploi le 5 février dernier. Le syndicat et des indépendants sont impliqués dans l'une des actions.

La septième convention régionale Accor/Education nationale a pour objet de formaliser et de faire connaître des expériences déjà en cours. Dans le Nord, il s'agit de trois chantiers. Le premier très à l'amont est un chantier d'information des jeunes collégiens et lycéens et de leurs enseignants. Les enseignants, particulièrement les professeurs principaux, sont invités à s'informer sur place sur ce que sont les métiers du groupe. Les collégiens se voient proposer des visites de contact. Pour les lycéens, des stages en immersion de deux à trois jours pour "découvrir le ventre de l'entreprise", explique Gilles Honegger, responsable de la formation du groupe Accor. L'objectif est d'aider à l'orientation, d'informer, d'éclairer les choix, d'éviter les fausses routes. Second chantier, la section Bac Professionnel services, créée il y a trois ans, a trouvé un partenariat avec Europcar. Pour Arnold Gil, professeur principal de la section au LP Delaunay de Lomme, cette formation intéresse aussi l'hôtellerie dans ses fonctions d'accueil. Troisième chantier, les marques hôtellerie d'Accor (Novotel particulièrement) et trois hôtels indépendants 3 étoiles de la région (le Grand Hôtel de Valenciennes, le Carlton de Lille, l'Europ Hotel de Dunkerque dont le candidat est malheureusement défaillant) représentés dans les négociations par le Syndicat FNIH du Nord sont engagés dans une "formation complémentaire d'initiative locale" (FCIL) d'un an centrée sur la réception.

Cette formation vise des publics bacheliers ou de niveau Bac issus de filières générales ou commerciales, en tout cas non hôtelières. Les jeunes sont sélectionnés de manière rigoureuse, explique Elisabeth Bregnard, coordinatrice emploi-formation Accor pour les régions Nord-Picardie/Haute-Normandie, sur la base de leur intérêt pour le métier, de leur sens du service et du contact, et de leur bon niveau en langues. Le groupe d'une dizaine d'étudiants non rémunérés alterne une semaine au Lycée Michel Servet de Lille et une semaine dans les entreprises. Le cycle demande un effort de tutorat important de la part des entreprises. Les tuteurs reçoivent une formation et sont impliqués dans l'évaluation finale. Comme pour chaque FCIL, une évaluation sera effectuée en fin de cycle et la formule ne sera reconduite que si les parties sont satisfaites.

Adéquation formation/emploi

"Avec un turn-over de 10 à 12%, le groupe toutes marques confondues a besoin de 3.500 jeunes chaque année", observe Hervé Bertrand, directeur au groupe Accor. Il cherche en permanence à résoudre le problème de l'adéquation formation-emploi par des "ponts" supplémentaires aux efforts de l'Education nationale. Celle-ci, a rappelé le recteur Varinard "a appris depuis des années à travailler avec l'entreprise, mais ne peut viser une adéquation totale de la formation à chaque besoin des employeurs".

La méthode d'Accor consiste à expérimenter ces formules sur le terrain en province, puis à les formaliser sous forme de conventions. Les trois grandes académies de la région parisienne seront les prochaines étapes. Puis viendra une convention nationale dans un an environ qui synthétisera les actions. Ces dispositions seront réutilisées ensuite dans les points du territoire qui n'auront pas été concernés par les conventions régionales. Les syndicats représentant l'hôtellerie indépendante emboîtent le pas d'Accor quand cela est possible. "Cette formation nous intéresse. Il faut toutefois pour cela des établissements suffisamment structurés en réception et capables d'assurer un vrai tutorat", note Charles Hurel, président du Syndicat FNIH du Nord.

A. Simoneau

Hervé Bertrand (Accor, directeur de l'administration
et de l'organisation du groupe, et André Varinard, recteur de Lille, signent une convention cadre qui reprend des actions déjà engagées.

Béziers

Partenariat entre élèves hôteliers et Marine nationale

Le Château de Coursan a été dernièrement le point de départ d'un projet d'action éducative de partenariat entre élèves hôteliers du Lycée Jean-Moulin de Béziers et la Marine nationale.

A l'occasion du lancement d'un projet d'action éducative -PAE- mis en place par le proviseur du Lycée Jean-Moulin de Béziers, Jacques Montagné, Corinne Boudidha et toute l'équipe pédagogique de l'établissement, les professeurs et les élèves ont expliqué aux parents et aux nombreuses personnalités, l'objet de cette initiative impliquant trois partenaires : le Château de Coursan, dont le propriétaire et chef, Michel Belcour, fêtait ses 40 ans au service du goût et ses 10 ans de formateur (il est membre du jury de l'établissement), le Lycée hôtelier biterrois et la Marine nationale.

Contrat pédagogique

En gros, il s'agissait d'un contrat pédagogique volontariste devant permettre aux jeunes gens d'effectuer des études hôtelières différemment, en suscitant entre autres, une dynamique de travail entre élèves, enseignants, professionnels des métiers de bouche et la Marine nationale.

Le nom donné à ce projet «le futur en héritage» est très symptomatique et révélateur de l'état d'esprit de ceux qui l'ont conçu. Ce PAE de deux ans doit aussi permettre le «décloisonnement» entre l'enseignement technique et l'enseignement traditionnel, bref, à une meilleure coordination de toutes les matières.

Le volet «insertion» dans la vie professionnelle étant assuré à la fois par le Lycée Jean-Moulin de Béziers, grâce notamment à de nombreux contacts avec des professionnels et la Marine nationale qui propose des débouchés aux jeunes gens.

A ce propos, le lieutenant de vaisseau Patrick Laporte, chef de secteur des informations sur les carrières de la marine et le maître principal Jean-Marie Lambinet, chef du bureau d'information de Béziers, ont souligné que la Marine avait un besoin de professionnels de qualité et désirait améliorer le recrutement des métiers de bouche.

A. Desplas

Les personnalités, pendant les allocutions, aux côtés de Michel Belcour, le chef et propriétaire du Château de Coursan.

Blois

Un nouveau départ pour le Lycée hôtelier

Jean-Michel Gante, le nouveau proviseur, veut poursuivre la rénovation de l'établissement et l'ouvrir davantage sur l'extérieur.

Après une longue direction assurée par Marguerite Ordronneau, partie dans un lycée parisien, le Lycée hôtelier de Blois accueille depuis la dernière rentrée scolaire, un nouveau proviseur, Jean-Michel Gante, qui arrive du Lycée Paul Gauguin d'Orléans. Celui-ci veut d'abord conforter les atouts de l'établissement : un fort taux de réussite aux examens, un recrutement régional et une capacité importante d'accueil. «Nous sommes, explique-t-il, le seul lycée véritablement hôtelier de la région, les autres établissements (Bourges, Pithiviers, Olivet...) sont des lycées professionnels dotés de sections hôtellerie.» Jean-Michel Gante veut donc renforcer cette spécificité pour développer l'image du lycée qui serait le troisième de France en capacité après Strasbourg et Saint-Quentin-en-Yvelines. L'établissement accueille aujourd'hui 708 élèves dont 500 en hôtellerie et 200 en tourisme. Pour l'hôtellerie, toute la filière de formation est assurée depuis le BEP, en passant par le Bac Pro et les BTS sans oublier une formation continue en oenologie.

Mais ce lycée, ouvert en 1979, souhaiterait avant tout renforcer ses conditions de travail et d'accueil. Des classes sont encore logées dans des bâtiments préfabriqués. Un lourd projet de restructuration, préparé par la région, pourrait déboucher à moyen terme, ce qui permettrait de mieux accueillir les élèves et de porter la capacité d'accueil à près de 800 élèves. Cette augmentation pourrait se concrétiser par la formation à quelques mentions complémentaires.

Pour mener à bien cette politique, le nouveau proviseur veut poursuivre une politique d'accueil et d'ouverture. Un groupe de 16 jeunes Américains vient ainsi d'être accueilli pour se former à la gastronomie française, tandis que des contacts ont été pris avec les professionnels du département pour aborder le point, toujours litigieux, de l'ouverture du restaurant du lycée. Ce restaurant est désormais ouvert le jeudi soir et peut-être prochainement le mardi soir en compensation de la fermeture du lundi midi. Mais pas question d'ouvrir ce restaurant de 48 places le vendredi soir pour concurrencer les professionnels locaux. Car il s'agit avant tout de «trouver un bon équilibre entre la professionnalisation des élèves et l'intérêt de la profession».

J.-J. Talpin

Jean-Michel Gante, nouveau proviseur du Lycée hôtelier de Blois : «Nous sommes le seul lycée véritablement hôtelier de la région.»



L'HÔTELLERIE n° 2500 HEBDO 6 mars 1997

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