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Reims

Le succès à l'affiche

Sur la carte des lieux de rencontre rémois, le Café du Palais tient une place à part. Et le prouve une nouvelle fois en organisant des concerts de jazz. A raison d'un par an. Un événement à ne pas manquer.

Une simple affichette «Jazz au Palais, dimanche 18 heures». Dès 17 heures, malgré une petite pluie froide qui n'incitait pas à traverser la Cité des Sacres, la clientèle s'est faite plus dense dans ce café du centre-ville de Reims. «De nombreuses personnes ont bravé le mauvais temps et n'ont pas hésité à traverser la ville pour venir écouter le concert d'Annette Lowman», souligne Jean-Louis Vogt, propriétaire de ce haut lieu de la mémoire du zinc qu'est le Café du Palais (l'établissement est dans la famille depuis son achat en 1930 par Louis Millet, le grand-père auvergnat de Jean-Louis Vogt). Et à 18 heures, il a fallu refuser plusieurs dizaines de personnes. «En poussant les tables, nous avons accueilli une centaine de personnes», indique, visiblement content, Jean-Louis Vogt.

Une satisfaction qu'il partage avec des spectateurs qui ont payé 90 francs pour entendre celle que l'on surnomme «la petite soeur d'Ella Fitzgerald». Ce prix d'entrée comprenait aussi deux boissons gratuites au choix, même si le champagne -particularisme régional ?-, était le plus demandé. Le budget d'un tel concert est important. «En fait, les entrées couvrent uniquement les cachets des musiciens», révèle Jean-Louis Vogt, pour qui une telle manifestation a plusieurs sens. Il exprime tout d'abord le goût du maître des lieux pour la musique. C'est aussi le signe d'une «remise en cause permanente. Nous sommes au service du client et nous devons lui faire plaisir. Je suis persuadé que l'avenir de la profession ne passe pas par une course aux prix les plus bas avec les fast-foods et autres sandwicheries, mais par un véritable service et une attention de tous les instants». D'autant que pour Jean-Louis Vogt, «si le café, c'est le luxe de l'imaginaire, il a aussi un rôle social. C'est un no man's land, où se côtoient des gens très différents. Et c'est également une véritable soupape de décompression entre la vie professionnelle et la vie de famille».

Apporter un plus au client

Pour en revenir aux après-midi musicaux, malgré le succès de telles manifestations et le nouveau courant jazzy qui souffle sur les cafés rémois, pas question toutefois pour le Café du Palais de renouveler l'opération trop souvent. «Ça demande beaucoup d'investissement personnel», confesse Jean-Louis Vogt, qui ne laisse rien au hasard pour proposer un «plateau de choix». Enfin, le Palais doit aussi accueillir d'autres artistes, des peintres, des poètes... «Ce qui fait tout son charme, conclut un habitué des lieux, c'est l'éclectisme des expositions et des consommateurs : des avocats qui n'ont qu'à traverser la rue, des étudiants pour le premier petit café de la journée avant d'aller en cours et d'autres qui viennent passer quelques minutes, ou quelques heures dans ce lieu de vie.»

J. Thiéry

Au Café du Palais à Reims, le concert de jazz fait salle comble.



L'HÔTELLERIE n° 2497 Hebdo 13 fevrier 1997

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