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La navette de nuit a séduit les «sans voiture»

La navette de nuit gratuite, mise en place entre Perpignan et Canet-en-Roussillon (discothèque «Le Takamanga») par le Conseil général des Pyrénées-Orientales et ses divers partenaires, Etat et GMF notamment, a séduit les «sans voiture», le samedi 14 décembre dernier.

Au départ de la place Arago, ils étaient une quarantaine à aller «s'éclater» jusqu'à 4 ou 5 h du matin, en plein délire techno, sans le souci truffé de risques (fatigue, alcool, etc.) du retour.

La responsable commerciale des Courriers catalans a distribué au départ les dépliants sur l'opération «Le samedi soir, laisse ta caisse et prend le car», ainsi que les indispensables cartes de fidélité du «Takamanga», et par la même occasion, un prospectus sur le prochain voyage à Toulouse, pour le concert de Sting.

Petite musique de fond. Chacun s'installe dans le calme. Le bus est presque plein. Il en ira différemment de la navette suivante. Mais ça reprendra normalement régulièrement, même si les caméras de France 3 ne seront plus là.

Destination, Canet et la colline des loisirs, avec le fameux «Takamanga» qui a donné son nom à la navette, mais qui ne fera pas forcément «le plein des voix», plusieurs bénéficiaires de l'opération ayant choisi une toute autre destination nocturne dans la station balnéaire. Qu'importe...

A l'intérieur du car, tout le monde semble ravi de servir de «cobaye» pour cette salutaire opération. Alors qu'un jeune Breton, arrivé depuis peu en Roussillon, est tout étonné de voir que dans le Sud profond, ce système était encore une nouveauté. «Chez nous, pratiquement toutes les boîtes ont déjà mis en place ce système de bus. On est habitués.»

Pour l'instant, à Perpignan, les seuls adeptes de la formule (reconnue excellente par tous, cependant), ce sont les brebis égarées, ceux qui privés de tout moyen de locomotion, en sont réduits à faire du «stop» ou à quémander fastidieusement. En revanche, ceux qui possèdent leur propre voiture, ne semblent pas encore prêts, dans leurs têtes, à abandonner l'autonomie qu'elle leur procure.

Peut-être modifieront-ils leur comportement quand ils mesureront tous les avantages que représente la formule de la navette gratuite. Et pas seulement pour ceux qui lèvent trop facilement le coude...

A. Desplas



L'HÔTELLERIE n° 2497 Hebdo 13 fevrier 1997

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