Le lundi 20 janvier dernier, la nuit des nouveaux emplois a réuni une trentaine de personnalités médiatiques créatives dans le but d'imaginer de nouveaux métiers, de nouveaux services, de nouveaux produits susceptibles de donner lieu à des créations d'emplois. Une soirée placée sous le signe de l'innovation, mise en place à l'initiative d'Alain Madelin, président de l'Association pour «l'initiative et l'entreprise individuelle», avec le concours de l'Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d'Industrie, l'Agence pour la Création d'Entreprise et la CCIP.
Une soirée interactive grâce à un échange permanent entre le public de la salle, principalement formé d'étudiants et de futurs créateurs d'entreprises, et le panel d'invités. D'autre part, la manifestation était retransmise en direct sur Internet. Chacun était libre de s'exprimer et de lancer des projets d'entreprises amenant à la création de nouveaux emplois. Les idées émises étaient validées en temps réel par un panel d'experts composé de juristes, d'analystes financiers et de spécialistes du marketing et de la communication du réseau Entreprendre en France. Puis, les initiatives étaient transformées en pré-projet de création chiffré, répertoriant les éventuels obstacles administratifs, juridiques et financiers pouvant se poser. Enfin, une fiche technique était éditée et diffusée aux participants et au public, présent et connecté sur Internet.
Etaient présents sur le plateau de nombreuses personnalités du milieu du tourisme, parmi lesquelles Paul Dubrule (Accor), Antoine Guichard (Casino), Michel-Edouard Leclerc (Leclerc), Michel Perchet (Disneyland Paris) Gilbert Trigano (Club Med), et Patrick Zelnick (Virgin), confirmant le fait que le secteur pèse toujours lourd en matière d'innovation et de créations de nouveaux métiers. Si l'on en croit les chiffres avancés par Gilbert Trigano, ce secteur, qui représente, en 1996, 600 milliards de francs, devrait voir cette donnée doublée d'ici l'an 2010. «Nous sommes entrés dans une ère de bien-être, explique le fondateur du Club Med, alors que nous sortons d'une ère industrielle. Il faut donc nous adapter au système qui exige de plus en plus des métiers de service. Ce développement a déjà commencé avec des métiers comme la livraison à domicile dans le secteur de la restauration, par exemple.» Les idées se rapportant aux métiers et services de proximité sont le plus souvent revenues sur le devant de la scène. Des métiers de services voués à l'art de vivre et à la culture, aux loisirs, aux nouvelles technologies, c'est au sein de ces domaines que se trouvent les métiers de demain. «Les idées sont nombreuses et souvent bonnes, seulement, faut-il ensuite pouvoir les appliquer», a souligné Paul Dubrule. Tout le problème est là !
B.L.
«Les idées sont nombreuses et souvent bonnes, seulement, faut-il ensuite pouvoir les appliquer», a souligné Paul Dubrule.
L'HÔTELLERIE n° 2495 Hebdo 30 janvier 1997
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