Actualités


Actualité

Cannes

Le Palm Beach sous le coup de la loi Littoral

La création d'un complexe hôtelier sur le site du Palm Beach et l'extension du Palais des Festivals, deux opérations touristiques majeures pour Cannes, ont achoppé contre les dispositions de la loi Littoral.

L'extension du Palais des Festivals et le réaménagement du Palm Beach, les deux projets phares de la ville de Cannes en matière de tourisme sont actuellement totalement bloqués. Saisi par le Syndicat des propriétaires de la pointe croisette, parcelle de terrain où est édifié le Palm Beach, le Tribunal administratif de Nice a annulé le 30 octobre dernier des délibérations municipales concernant ces deux projets en se référant à la loi Littoral. La création d'un complexe touristique aussi important que le projet du Palm Beach «bis» supposait la construction de bâtiments conséquents sur un site inscrit en bord de rivage très visible dans le paysage. Philippe Sassi, responsable d'un des 5 syndics de propriétaires de la pointe croisette et consultant en immobilier, estime que cette décision judiciaire va permettre à la ville de Cannes de repartir sur de nouvelles bases et d'établir un nouveau projet plus en adéquation avec les véritables besoins économiques de la ville. Adopté par le Conseil municipal en mars 1995, le projet du Palm Beach «bis» comprenait la démolition de l'actuel casino fermé depuis 1992 et la réalisation sur 36.000 m2 d'un nouvel établissement de jeux, d'une salle de gala qui puisse accueillir 5.000 personnes pour un dîner, d'une piscine et de parkings accessibles au public.

L'économie en péril

Un investissement de 330 MF financé par une filiale de la Générale des Eaux. «Tout le monde reconnaît que le quartier le plus chic de Cannes devrait être l'un des plus animés. Depuis la fermeture du casino, il est devenu exclusivement résidentiel. Le projet que nous avions initié permettait de retrouver cette activité», explique Véronique Calvini-Heyraud, responsable communication à la mairie de Cannes qui préfère limiter les déclarations sur cette affaire. De leur côté, les syndicats de propriétaires se déclarent prêts à renégocier avec la municipalité, à condition d'être précisément informés des volumes qui seront créés et de leur destination finale. «Dans le projet de départ, l'hôtel du Palm Beach ne comprenait aucune chambre supplémentaire mais seulement 200 suites. A Paris, il existait un hôtel de ce standing qui n'a pas tenu très longtemps. Alors à Cannes, ville de 70.000 habitants ! En revanche, ces suites auraient pu très facilement se transformer en appartements de 2 à 3 pièces», ironise Philippe Sassi. Pour l'heure, personne ne peut dire comment vont évoluer les deux projets considérés par la mairie comme essentiels pour l'économie de Cannes. «Si nous ne nous dotons pas d'équipements à la hauteur, nous risquons de perdre certaines manifestations comme le Midem au profit de villes comme Barcelone. Ces événements médiatiques occasionnent des retombées économiques de 1 MF par an pour Cannes», conclut Véronique Calvini-Heyraud.

E. Millot



L'HÔTELLERIE n° 2495 Hebdo 30 janvier 1997

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration