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Strasbourg

L'Alsace aura-t-elle un candidat pour la FNIH ?

Réunis à l'occasion de leur assemblée générale au palais des congrès de Strasbourg, le 20 janvier dernier, les adhérents du syndicat de Strasbourg, sous la présidence de Jean-Claude Bader, ont fait un véritable plébiscite à Jean-Louis Clauss, président du département et de la Fédération d'Alsace. But de la manoeuvre : lui faire connaître, de manière officielle, le soutien actif de l'ensemble de la profession alsacienne à son éventuelle candidature à la présidence de la FNIH.

«

J'ai entendu dire que, pour succéder à Jacques Thé, votre nom a été avancé par un certain nombre de présidents départementaux. Alors pourquoi ne prendriez-vous pas la tête de la FNIH ? Si vous avez cette ambition, alors allez-y et vous aurez derrière vous l'ensemble de la profession en Alsace». Le message de Jean-Claude Bader à l'attention de Jean-Louis Clauss est clair. Tout comme celui de l'assemblée qui s'est positionnée avec enthousiasme. Pour sa part, Jean-Louis Clauss a accueilli cette requête avec une satisfaction non dissimulée et n'a pas émis une fin de non recevoir à cette proposition, surtout lorsque J.-C. Bader a ajouté : «Au nom du syndicat de Strasbourg, je vous demande, Monsieur le président, de faire entendre la voix de l'Alsace à la FNIH».

Une voix, qui semble t-il, se perd tant dans les dédales des pouvoirs publics, que dans ceux de l'administration locale. La seule chose qu'ait obtenue le syndicat alsacien est la prolongation de l'heure de fermeture des débits de boissons du Bas-Rhin. Pour le reste, il apparaît que d'autres secteurs aient plus de chance. D'une part, au niveau local, comme les boulangers qui se sont vu allouer des fonds pour la construction de la Maison du pain à Sélestat, «heureux boulangers», commente J.-C. Bader ; d'autre part au niveau national, comme la restauration rapide «bien organisée, bien disciplinée et forte de la sympathie de sa clientèle jeune et moins jeune qui parvient à sauver son taux de TVA à 5,5%, alors que nous sommes toujours à 20,6%», explique le président Strasbourgeois. Toutefois, conscient et objectif, ce dernier n'accable personne et tente même de donner les prémices d'une solution en dénonçant un certain manque de vraisemblance de la profession : «La diversité de nos professions, des intérêts parfois contradictoires, ne nous facilitent pas la tâche et donnent trop souvent l'impression aux élus que nous revendiquons plus que nous proposons». Dans cet esprit, le président a donc appelé ses troupes à la mobilisation générale : «C'est à nous de faire en sorte que les pouvoirs publics prennent en compte nos problèmes et nous aident à les résoudre. Pour ce faire, il faut que nous redevenions crédibles».

Après avoir rappelé toutes les actions entreprises par le syndicat au cours de l'année, comme la création en décembre dernier de la Fédération d'Alsace, ou encore d'un observatoire économique de la restauration ; le rôle de vecteur d'opinion du syndicat a été souligné.

Il a également été question des problèmes locaux comme l'aménagement de la place de l'Etoile, ou encore de l'opération «Noël à Strasbourg» qui est devenue à elle seule l'un des trois meilleurs mois de l'année, pour ne pas dire le meilleur. Celle-ci soulève toutefois le problème du «sacro-saint repos hebdomadaire» et de la trop grande localisation géographique de cette manifestation : «Nous devons rechercher, ensemble, les moyens afin que Noël en Alsace bénéficie tant aux autres villes de la région qu'à la campagne souvent oubliée». Un programme chargé, auquel s'ajoutent, en points forts, l'adhésion des restaurateurs à la chambre des métiers, la fiscalisation des charges sociales, la baisse du taux de TVA...

F. Montagne

Jean-Louis Clauss, plébiscité par ses adhérents, est un éventuel candidat à la présidence de la FNIH.

Quand assemblée générale
rime avec pédagogie

Conscient des changements qui ont affecté, l'an dernier, le monde des boissons, le syndicat départemental de Strasbourg et environs de la FNIH a tenu, lors de son assemblée générale, à rassembler différents professionnels autour d'un thème commun qui portait sur les conséquences pour les restaurateurs et débitants de boissons, des mouvements de rapprochement entre les brasseurs et les dépositaires, et plus particulièrement la concurrence et les contrats de fourniture exclusive. Pour animer le débat étaient présents, M. Dietenbeck, premier vice-président de la deuxième chambre commerciale du tribunal de grande instance, M. Boissin, directeur de la FNB, M. Haag de la brasserie Météor, M. Louy avocat, MM. Clauss et Lainé, réciproquement président départemental et fédéral d'Alsace et président de la section des cafetiers-limonadiers et M. Bader, président des hôteliers-restaurateurs et débitants de boissons de Strasbourg et environs.

Après une première partie, où chaque invité a fait part de son sentiment et de son expérience sur la question, Maître Louy s'est attaché à développer les côtés juridiques liés aux contrats de bière. Les réponses proposées sont multiples, mais il n'en demeure pas moins que de nombreuses interrogations subsistent tant pour les CHR que les brasseurs indépendants qui voient avec méfiance France Boisson pour Heineken, Elidis et Distriboissons pour Kronenbourg représenter, aujourd'hui, environ 70% du marché des bières et des boissons en France. Inquiétudes encore sur le devenir des contrats de fourniture exclusive passés avec des brasseries ou des entrepositaires absorbés.



L'HÔTELLERIE n° 2495 Hebdo 30 janvier 1997

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