L'inquiétude est générale parmi les 98 personnes employées au Club, 86 d'entre elles étant menacées dans leur emploi. Coincée par des chiffres négatifs et une conjoncture plus que maussade, la direction a récemment proposé un plan de survie qui a provoqué dans un premier temps une vive réaction syndicale. Obligée de fermer les portes de Pompadour de novembre à février, elle a émis deux hypothèses, considérées par la CGT comme un «chantage à l'emploi» : ou elle licencie les 86 salariés en question en les réembauchant à la réouverture avec un contrat de 6 à 8 mois, ou tout le monde signe un accord d'entreprise. Ce dernier prévoyant des mesures qui ont en première analyse fait bondir les syndicats : diminution du temps de travail et des salaires de 10%, annualisation du temps de travail, développement de la polyvalence et obtention d'un allégement des charges de 40%.
Après avoir évoqué une application négative de la loi Robien, la CGT semble faire machine arrière en acceptant la discussion avec une direction qu'elle juge elle-même posséder «l'esprit de dialogue». Le 17 janvier, tout le monde sera réuni autour d'une table pour négocier, afin de sortir de l'impasse. Des solutions complémentaires sont envisagées par le Club qui envisage une baisse générale des tarifs pratiqués et le développement de la clientèle locale. En lieu et place des séminaires d'entreprises actuellement en chute libre, on organisera des soirées guinguettes pour les associations du cru. Car le problème de Pompadour reste lié à une occupation irrégulière de ses installations, avec 60% de taux de remplissage en 96 et des saisons particulièrement creuses. Les 480 lits du Club Med sont pleins en été et déserts en juin, malgré les diversifications mises en route depuis deux ans. La coûteuse activité hippique est désormais gérée par un particulier et la clientèle des entreprises sollicitée, avec un résultat hélas plus que mitigé.
J.-P. Gourvest
L'HÔTELLERIE n° 2493 Hebdo 16 janvier 1997
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