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Région Bretagne

Des professionnels solidaires au-delà des appartenances
syndicales

La Fédération de l'industrie hôtelière de Bretagne tenait son Assemblée générale à Cancale, avec une nouvelle présidente aux commandes, mais sans changer de cap. Priorité des priorités, la lutte contre le paracommercialisme.

Tout le gratin de l'industrie hôtelière de Bretagne réunit autour d'une table. Ceux qui, depuis des mois, luttent pour préserver leur emploi et leur entreprise à l'image d'une Dominique Salvi, d'un Jean Chouamier et de nombreux autres responsables finistériens et morbihannais, ont confronté leurs idées au «Continentale» à Cancale en Ille-et-Vilaine. «Dans cette Fédération bretonne, nous faisons fi des casquettes syndicales, se félicite Jean Chouamier, président du Syndicat hôtelier de la Côte d'Emeraude. Depuis la date de création de la FIHB en 1950, nous défendons tous les intérets bretons.» La FIHB rassemble en effet en son sein six syndicats, trois FNIH et trois confédérations, représentant quelque 7.200 personnes sur l'Ouest. «Notre action demeure essentielle. Elle permet de remonter les problèmes locaux et départementaux à l'échelle régionale. Notamment lors de nos actions auprès de la préfecture», explique Marie-Thérèse Pelé, fraîchement intronisée présidente de la FIHB. Propriétaire de l'Hôtel du Château à Combourg, elle préside par ailleurs la Chambre syndicale d'Ille-et-Vilaine.

Outre l'élection d'une nouvelle présidente, élue pour trois ans comme le veulent désormais les nouveaux statuts, et du bureau, l'Assemblé générale de la Fédération bretonne a été l'occasion de mettre en commun des idées et des revendications. Les professionnels bretons sont clairs : «Notre cheval de bataille reste aujourd'hui le paracommercialisme. Il demeure l'objectif prioritaire de la nouvelle présidence, affirme M.-T. Pelé. Nous sommes leaders en France dans ce domaine et beaucoup de professionnels applaudissent nos actions.» Ces derniers pourront être rassurés, leurs collègues bretons n'abandonnent pas la lutte.

«Nous nous heurtons aux maires...»

Après leurs actions fortes contre les auberges de jeunesse et le «scandale des VVF», les professionnels n'en oublient pas pour autant les débordements des salles polyvalentes. Sur ce point, Jean Chouamier se veut volontariste. «Aujourd'hui dans ce domaine, nous nous heurtons aux municipalités. Les maires de certaines communes n'appliquent pas les obligations préfectorales en omettant notamment de demander les feuilles de renseignement sur l'organisateur, les traiteurs, les personnels employés, etc.» En ce qui concerne les écoles hôtelières, les débordements observés, il y a peu encore, semblent limités. Il n'en va pas de même pour les chambres sauvages, «notre cheval de bataille». Pour régler ce problème, les hôteliers font appel aux services fiscaux.

«Nous devons également aider les professionnels à poursuivre leurs affaires dans les meilleures conditions et mettre en place des garde-fous avant qu'ils ne coulent.» Pour ce faire, les responsables de la FIHB pensent à la mise sur pied de commissions départementales composées d'un juge, d'un comptable, d'un professionnel, d'un banquier et de personnel des chambres de commerce et d'industrie. «Au-jourd'hui, les négociations avec le banquier deviennent trop lourdes à gérer.»

Les Bretons s'intéressent enfin tout particulièrement à l'emploi des jeunes. «Nous souhaitons former des jeunes qui n'ont ni CAP ni BEP», souligne M.-T. Pelé. Une action expérimentale devrait voir le jour dès le premier semestre 97. «La Bretagne connaît un déficit de jeunes, nous devons y remédier.»

O. Marie



L'HÔTELLERIE n° 2493 Hebdo 16 janvier 1997

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