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Lyon

Le malheur des uns...

En fin de semaine dernière, les importantes chutes de neige ont paralysé le trafic..., mais fait le bonheur de certains hôteliers lyonnais dont les établissements ont affiché «complet».

Le jeudi 2 janvier 1997 sera classé parmi les «bonnes journées» pour l'hôtellerie lyonnaise. Pourtant, ce soir-là, nombre d'automobilistes et d'usagers des transports en commun, bloqués par la neige, ont pesté contre cette «vague blanche» paralysant le trafic.

Dure soirée à Lyon avec un tunnel sous Fourvière totalement saturé, une circulation très difficile et surtout les trains bloqués en gares de Perrache et Part-Dieu sans espoir de voir la situation évoluer !

Président des hôteliers du Rhône, Roland Bernard estime que, ce soir-là, «2.000 chambres d'hôtels ont été occupées en raison du mauvais temps». Tous les établissements situés à proximité des gares ont accueilli en fin de soirée les centaines de voyageurs envoyés par la SNCF. Et lorsque ces hôtels ont affiché «complet», les voyageurs ont été invités à séjourner dans d'autres, plus éloignés des gares, dans le quartier de Gerland par exemple...

Si l'on estime à 5.000 les voyageurs retenus à Lyon contre leur gré, on peut situer à 50% le nombre d'entre eux logés aux frais de la SNCF puisque, dans ce genre de situation, c'est à elle de fournir un bon de «prise en charge».

Clientèle inattendue

Les hôteliers ont su prendre alors leurs dispositions pour accueillir cette clientèle inattendue. «Nous avons rappelé le personnel en vacances et pris des extras. Et pour permettre à ceux qui résidaient loin de l'hôtel d'arriver, nous avons même organisé un service de ramassage», témoigne cet hôtelier perrachois. «Bien sûr, les gens étaient énervés par cette situation, mais nous avons su les accueillir et au bout du compte, ils étaient plutôt soulagés de passer la nuit dans un lit plutôt que dans le hall de la gare», raconte cet autre hôtelier du quartier de la Part-Dieu.

Autres séjournants inhabituels dans les hôtels du Sud de Lyon cette fois, les automobilistes avisés que «l'autoroute du soleil» (!) était bloquée à hauteur de Vienne avec une circulation paralysée vers Valence et Montélimar. «Ils ont préféré venir chez nous que de se trouver coincés dans les bouchons», explique un directeur d'hôtel. Pour tous cependant, la nuit fut courte. L'espoir d'un départ de train en début de matinée ou l'esquisse d'un déblocage de la situation routière supprima les grasses matinées... «Ce fut cependant une très belle journée... pour l'hôtellerie», remarquait Roland Bernard.

J.-F. Mesplède



L'HÔTELLERIE n° 2492 Hebdo 09 janvier 1997

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